Des prévisions météorologiques à plusieurs semaines ?

Dossier : La météorologie partie 2Magazine N°748 Octobre 2019Par Damien SPECQ (2012)

Depuis les pre­miers travaux de Lorenz sur le chaos et sa rela­tion à la prévis­i­bil­ité en météorolo­gie, il est admis que l’on peut dif­fi­cile­ment prévoir le temps au-delà de quelques jours, même avec une très bonne con­nais­sance de l’état ini­tial de l’atmosphère. Eh bien, le sys­tème cli­ma­tique nous offre aus­si la pos­si­bil­ité d’anticiper des évo­lu­tions plus loin­taines en con­traig­nant l’atmosphère par des con­di­tions aux lim­ites vari­ant lente­ment (tem­péra­ture de sur­face de l’océan par exem­ple), et par le biais de phénomènes oscil­lants et ondu­la­toires. Ces élé­ments sont à la base des prévi­sions intra­saison­nières, qui s’intéressent à des hori­zons de quelques semaines.

En 2049, les pro­grès de la mod­éli­sa­tion physique du sys­tème Terre et l’augmentation de la réso­lu­tion des mod­èles per­me­t­tront de prévoir avec pré­ci­sion l’évolution de ces phénomènes ondu­la­toires. Des méth­odes inno­vantes d’intelligence arti­fi­cielle et de descente d’échelle per­me­t­tront de déduire de ces prévi­sions glob­ales l’évolution locale à plusieurs semaines de cer­taines vari­ables météorologiques, et ain­si mieux répon­dre à des ques­tions cru­ciales pour de nom­breux acteurs publics et économiques, telles que : « Fera-t-il plus froid ? » ou « Pleu­vra-t-il plus ? » dans trois semaines que dans deux. Dans un con­texte de change­ment cli­ma­tique, cette plus grande fenêtre d’anticipation sera un élé­ment clé de l’adaptation des sociétés.


Cet arti­cle fait par­tie d’une col­lec­tion de points de vue et de rêves sur la “météo en 2049”…

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