Des intelligences très artificielles

Des intelligences très artificielles

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°765 Mai 2021Par : Jean-Louis Dessalles (76)Rédacteur : Bernard Dubois (64)Editeur : Odile Jacob sciences, janvier 2019

Jean-Louis Dessalles, enseignant chercheur à Télé­com Paris main­tenant inté­gré à IP Paris, a pub­lié il y a deux ans un livre sur l’intelligence arti­fi­cielle (IA) chez Odile Jacob sci­ences : Des intel­li­gences très arti­fi­cielles.

Le titre donne le ton de l’ouvrage assis sur la longue expéri­ence de l’auteur sur l’IA qu’il enseigne et dont il est un impor­tant chercheur. Des intel­li­gences très arti­fi­cielles ravi­ra cer­taine­ment les lecteurs spé­cial­istes et se révélera fasci­nant pour les lecteurs pro­fanes qui dis­tingueront mieux les avancées réelles et for­mi­da­bles de ce qui est encore du domaine de l’utopie. Si l’IA numérique est déjà très puis­sante avec les réseaux de neu­rones et l’apprentissage pro­fond sous toutes ses formes, elle reste une exploita­tion sta­tis­tique d’un grand nom­bre de sit­u­a­tions. La tra­duc­tion simul­tanée en est un excel­lent exem­ple car elle traduit sans com­pren­dre. Les sys­tèmes automa­tiques nous relient à nos stéréo­types, or, en tant qu’individus, nous ne voulons pas être réduits à la classe ou à la caté­gorie qui nous représente. 

Par de nom­breux exem­ples, Jean-Louis illus­tre bien ce qui sépare cette intel­li­gence réflexe de l’intelligence cog­ni­tive qui est faite de réflex­ion. La pre­mière a devant elle des développe­ments extra­or­di­naires qui ne pour­ront cepen­dant pas lui per­me­t­tre d’approcher la sec­onde. Le champ de la recherche demeure ouvert cepen­dant et « l’idée de dévelop­per une intel­li­gence à l’image de la nôtre est plutôt fasci­nante » même si son hori­zon n’est absol­u­ment pas défi­ni. Il pointe égale­ment la néces­sité d’un con­trôle éthique de l’IA. 

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