CHAMEAU, DODO

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°641 Janvier 2009Par : Erik Egnell (57) Illustré par Philippe Rémon (57)Rédacteur : Claude Marec (57)Editeur : Éditions Cyrano, Les Boulbennes, 24240 Pomport.

Couverture du livre : Chameau, DodoNotre cama­rade, Erik Egnell, nous avait déjà intéressés et ravis par de précé­dents ouvrages, rich­es de la qual­ité de sa plume, nour­rie d’une large cul­ture his­torique et littéraire.

Son oeu­vre la plus récente, parue en octo­bre 2008 aux édi­tions Cyra­no, a un titre qui peut à pre­mière vue intriguer, d’autant plus qu’il est enrichi de deux sous-titres qui ne peu­vent laiss­er indif­férent un regard de polytechnicien.

Ce court ouvrage (74 pages) met en scène de nou­veau l’illustre Empereur auquel Erik Egnell a déjà con­sacré plusieurs de ses oeu­vres précé­dentes. Cette fois il s’agit de Napoléon à Sainte-Hélène. L’ouvrage met égale­ment en scène le général Gour­gaud, poly­tech­ni­cien de la pro­mo­tion 1799, qui l’accompagna dans son exil, après une car­rière ardente et courageuse au ser­vice de la France et de l’Empereur.

Seuls appa­rais­sent sur la scène ces deux per­son­nages, bien que les autres pro­tag­o­nistes de l’exil à Sainte-Hélène soient très présents et sou­vent évoqués.

Nous lais­sons au lecteur le plaisir de décou­vrir pourquoi CHAMEAU, pourquoi DODO. On com­prend dès le titre que l’humour garde sa place dans cette oeu­vre qui est avant tout une oeu­vre de fine analyse psy­chologique. Gas­pard Gour­gaud le poly­tech­ni­cien vénère l’Empereur, ce qui ne l’empêche d’être très lucide sur ses lim­ites, voire ses faib­less­es humaines.

Il est jaloux de l’attention que Napoléon prête aux autres fidèles qui l’entourent dans le monde clos de la petite île. Il se croit mal aimé de l’Empereur. Erik Egnell prête à ce dernier un sens de l’humour qui vient à point pour dédrama­tis­er cer­taines sit­u­a­tions. Cette courte pièce de théâtre est riche en mots d’esprit, références lit­téraires et his­toriques, analy­ses psy­chologiques, axées avant tout sur la per­son­nal­ité de Gour­gaud et celle de Napoléon. C’est de plus une pièce dans laque­lle l’École poly­tech­nique et l’esprit poly­tech­ni­cien tien­nent une bonne place.

Elle est com­plétée à la fin par un bref rap­pel his­torique de la vie de notre illus­tre ancien, le général Gour­gaud, et du monde clos des exilés français de Sainte- Hélène.

Elle est illus­trée avec une juste finesse, par le frais tal­ent de dessi­na­teur de notre cama­rade Philippe Rémon, ce qui ne fait qu’ajouter à l’agrément et l’intérêt du livre.

Voilà de mul­ti­ples raisons de s’intéresser à cette pièce, que nous seri­ons, quant à nous, très heureux de pou­voir un jour applaudir sur la scène si l’occasion nous en est offerte.

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