Cerema : L’innovation et la recherche, au service des territoires de demain !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°766 Juin 2021
Par Cécile BONHOMME

En tant qu’expert pub­lic de référence, le Cere­ma (Cen­tre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobil­ité et l’aménagement) s’engage à accom­pa­g­n­er les ter­ri­toires à relever le triple défi de la tran­si­tion écologique, énergé­tique et numérique.
Au ser­vice de la cohé­sion ter­ri­to­ri­ale, il œuvre à apporter des répons­es con­crètes et sur-mesure aux col­lec­tiv­ités, por­teurs des poli­tiques publiques, maîtres d’ouvrages et entre­pris­es…
Entre­tien avec Céline Bon­homme, direc­trice de la recherche, de l’innovation et de l’international du Cerema.

Vous êtes depuis 2019 à la tête de la direction en charge de la recherche, de l’innovation et de l’international du Cerema. Quelles sont vos missions ?

Je pilote la poli­tique sci­en­tifique de l’établissement, en col­lab­o­ra­tion avec les équipes de recherche. Ensem­ble, nous œuvrons à posi­tion­ner le Cere­ma en tant qu’établissement d’expertise et de recherche pour l’État, les ter­ri­toires et les entre­pris­es, en lien avec les acteurs académiques.

Notre ambi­tion est égale­ment d’être un acteur clé de l’innovation pour les ter­ri­toires, dans un con­texte où les enjeux de tran­si­tion, notam­ment écologique, sont majeurs.

En 2020, nous avons rem­porté le label insti­tut Carnot, décerné par le min­istère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour le pro­jet Clim’adapt, ori­en­té vers l’adaptation des ter­ri­toires au change­ment cli­ma­tique. Une recon­nais­sance de l’excellence sci­en­tifique du Cere­ma et de sa capac­ité à en faire béné­fici­er le monde socio-économique. Et dans le cadre de l’open inno­va­tion, nous avons aus­si lancé Cere­maL­ab, un dis­posi­tif spé­ci­fique dédié aux start-ups et aux PME innovantes.

Par ailleurs, au niveau européen, nous nous atta­chons à par­ticiper, aux côtés des acteurs de la recherche et de l’expertise, à des pro­jets d’envergure sur les mobil­ités, l’environnement, l’aménagement durable, l’économie cir­cu­laire… Nous tis­sons égale­ment des parte­nar­i­ats forts et con­tribuons à la for­ma­tion de doc­tor­ants étrangers. Sur le plan inter­na­tion­al, le Cere­ma fait béné­fici­er plusieurs pays en développe­ment de l’expertise française sur l’ensemble des sujets que nous cou­vrons. Notre prin­ci­pal enjeu est de posi­tion­ner le Cere­ma en tant qu’acteur clé au plus proche des prob­lé­ma­tiques des ter­ri­toires et de leurs besoins, en lien avec l’ensemble des acteurs : l’État, les col­lec­tiv­ités et les entreprises.

L’un de vos enjeux clés est de développer le numérique qui ouvre le champ des possibles, pour les territoires et les entreprises. Qu’en est-il ?

Par­mi nos enjeux clés, il y a l’innovation et le développe­ment de notre exper­tise sous un for­mat renou­velé qui intè­gre pleine­ment la dimen­sion numérique, les don­nées de masse et la pos­si­bil­ité d’offrir des ser­vices numérisés aux acteurs ter­ri­to­ri­aux. L’enjeu est d’arriver à con­stituer des com­mu­nautés d’acteurs issues des secteurs publics et privés, pour con­stru­ire, ensem­ble, les solu­tions de demain au tra­vers de plate­formes numériques. C’est un pro­jet stratégique pour l’établissement per­me­t­tant de favoris­er l’échange entre les acteurs ain­si que l’accès aux don­nées et aux ser­vices aug­men­tés, qui sont de véri­ta­bles out­ils d’aide à la décision.

En tant que femme dirigeante, quel regard portez-vous sur la mixité dans vos métiers ?

Que ce soit en tant que chercheuse ou en tant que dirigeante, je ne me suis jamais sen­tie mise à l’écart du développe­ment de ma car­rière pro­fes­sion­nelle par le fait d’être une femme.

La ques­tion de la par­ité prend aujourd’hui davan­tage d’ampleur notam­ment au niveau européen, où elle fait l’objet d’incitations fortes à la faire respecter, en par­ti­c­uli­er dans les secteurs et fonc­tions qui restent majori­taire­ment occupés par des hommes. Les men­tal­ités ont évolué et on voit désor­mais de plus en plus de femmes occu­per des postes à respon­s­abil­ité et relever des défis majeurs dans la société, en par­ti­c­uli­er dans la fonc­tion publique.

Quel message adresseriez-vous aux jeunes diplômées de l’École polytechnique dans ce cadre ?

Il est impor­tant d’avoir con­fi­ance en soi et en sa capac­ité à pro­gress­er au sein des organ­i­sa­tions. C’est un fac­teur d’engagement, d’émulation col­lec­tive, qui per­me­t­tra de relever ensem­ble, femmes et hommes, les défis de demain.

Et pour con­clure, la fonc­tion publique évolue con­sid­érable­ment aujourd’hui. C’est une véri­ta­ble oppor­tu­nité de pou­voir faire par­tie de cette belle aven­ture en rejoignant une struc­ture publique et en con­tribuant active­ment à apporter des solu­tions con­crètes et durables aux territoires.

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