Réussir les transitions écologique et numérique avec une meilleure maîtrise et gestion des risques

Dans un monde qui évo­lue et qui se trans­forme tou­jours plus vite, la ques­tion de la maî­trise et de la bonne ges­tion des risques est essen­tielle. Depuis plus de 150 ans, Apave aide les entre­prises et col­lec­ti­vi­tés à rele­ver ce défi en met­tant à leur dis­po­si­tion des équipes aux exper­tises plu­ri­dis­ci­pli­naires. Le point avec Phi­lippe Maillard (X88), direc­teur géné­ral du Groupe Apave.

Comment la maîtrise et la gestion des risques ont évolué au cours des dernières décennies ?

Ces sujets repré­sentent un enjeu per­ma­nent. Depuis les pre­mières révo­lu­tions indus­trielles, la ges­tion des risques, notam­ment pour pré­ve­nir les inci­dents ou acci­dents a tou­jours été un axe de tra­vail des ingé­nieurs et tech­ni­ciens. Il l’est encore plus dans le contexte actuel mar­qué par une mul­ti­tude de tran­si­tions : indus­trielle, numé­rique, éner­gé­tique et envi­ron­ne­men­tale, elles-mêmes sources de nou­veaux risques ou de besoin de gérer dif­fé­rem­ment les risques connus. 

En paral­lèle, nous évo­luons dans une socié­té où la notion de confiance est de plus en plus impor­tante et où il y a de fortes demandes vis-à-vis des États, des admi­nis­tra­tions ou encore des entre­prises, qui doivent, par exemple, démon­trer la confor­mi­té et l’innocuité de leur pro­duit ou de leurs équi­pe­ments… 

Le cœur de métier d’Apave : accom­pa­gner nos clients, pour leur per­mettre d’exercer leurs métiers ou leurs acti­vi­tés en toute sécu­ri­té. Par des mis­sions d’inspection, d’essai, de contrôle, de cer­ti­fi­ca­tion, de label­li­sa­tion et de for­ma­tion, nous sommes en pre­mière ligne afin d’apprécier ces évo­lu­tions et de ren­for­cer la prise en compte de ces nou­velles donnes au cœur des indus­tries et col­lec­ti­vi­tés. Notre convic­tion : il n’y aura pas de tran­si­tions pérennes et réus­sies sans confiance et sans sécurité !

Sur ce marché, comment vous positionnez-vous et quelles sont vos principales expertises ?

Apave est un acteur de la maî­trise des risques depuis plus de 150 ans. His­to­ri­que­ment, nos cœurs de métier sont l’inspection, la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle qua­li­fiante autour de la maî­trise des risques, les essais notam­ment en labo­ra­toire, ain­si que le conseil et la cer­ti­fi­ca­tion. Nous sommes lea­ders en for­ma­tion san­té sécu­ri­té au tra­vail et de manière géné­rale nous dis­po­sons de centres de for­ma­tions équi­pés des der­nières tech­no­lo­gies et au plus proche des besoins de nos clients. Nous sommes pré­sents en proxi­mi­té de nos clients à tra­vers nos 130 agences en France et dis­po­sons d’une véri­table valeur ajou­tée pour for­mer les col­la­bo­ra­teurs sur le lieu de tra­vail sur des métiers sou­vent en ten­sion. C’est le sens aus­si du pro­jet de loi « indus­trie verte » qui fait de la for­ma­tion un levier majeur d’accompagnement et de redy­na­mi­sa­tion des ter­ri­toires. Apave sait répondre à ce besoin de manière réac­tive et par­ti­cu­liè­re­ment effi­cace. 

Aujourd’hui, nous opé­rons non seule­ment en France, mais aus­si dans plus d’une cin­quan­taine de pays. L’international repré­sente 25% de notre acti­vi­té et notre ambi­tion est de pour­suivre notre déve­lop­pe­ment pour dou­bler notre empreinte géo­gra­phique hors de France.

Grâce à l’expertise et la pas­sion de nos 13 000 col­la­bo­ra­teurs, dont près de 8 000 en France, nous accom­pa­gnons tous types de clients : de l’accompagnement de proxi­mi­té des TPE et PME au cœur des ter­ri­toires aux grands groupes dans le monde entier. 

La dimension technologique joue un rôle de plus en plus important dans vos métiers. Comment cela se traduit-il ?

Il y a tou­jours eu une très forte com­po­sante tech­nique dans nos métiers. Nos col­la­bo­ra­teurs sont, d’ailleurs, essen­tiel­le­ment des ingé­nieurs et des tech­ni­ciens spé­cia­li­sés dans les divers champs que nous cou­vrons. Leur mis­sion est jus­te­ment d’appréhender la dimen­sion tech­nique des risques pour en opti­mi­ser la ges­tion. Dans ce contexte de tran­si­tion, nous accor­dons une atten­tion par­ti­cu­lière au déve­lop­pe­ment de com­pé­tences tech­niques de nos col­la­bo­ra­teurs afin de main­te­nir et de ren­for­cer cette exper­tise mul­ti-dis­ci­pli­naire qui nous dif­fé­ren­cie sur le mar­ché. Cela nous per­met aus­si de suivre les évo­lu­tions qui s’opèrent chez nos clients notam­ment sur le plan tech­nique et tech­no­lo­gique. En effet, l’émergence et l’adoption de nou­velles tech­no­lo­gies entraînent éga­le­ment de nou­velles régle­men­ta­tions et normes que nous devons être en mesure de prendre en compte. 

Aujourd’hui, le déve­lop­pe­ment de la robo­ti­sa­tion et de l’automatisation dans le sec­teur de l’industrie sou­lève de nou­veaux enjeux en termes de sui­vi et de véri­fi­ca­tion du bon fonc­tion­ne­ment des équi­pe­ments sur le plan méca­nique, élec­trique, mais aus­si d’un point de vue san­té et sécu­ri­té. En paral­lèle, l’accélération de l’électrification de la mobi­li­té pose, quant à elle, des enjeux en termes de for­ma­tion des ins­tal­la­teurs de bornes de recharge, mais aus­si de véri­fi­ca­tion de la confor­mi­té des ins­tal­la­tions… Et alors que la digi­ta­li­sa­tion et la tran­si­tion numé­rique se pour­suivent, le risque cyber et la pro­tec­tion des don­nées entre autres repré­sentent un enjeu stra­té­gique pour les entre­prises de toute taille. Pour faire face et accom­pa­gner avec effi­ca­ci­té et per­ti­nence nos clients, le déve­lop­pe­ment et le ren­for­ce­ment de nos com­pé­tences et nos exper­tises est un levier stra­té­gique de déve­lop­pe­ment. 

Dans cette continuité, quelles sont les pistes technologiques que vous explorez ?

Nous nous ins­cri­vons dans une démarche de veille per­ma­nente afin d’identifier les tech­no­lo­gies qui vont non seule­ment impac­ter nos métiers et notre façon de tra­vailler, mais aus­si modi­fier les besoins et les attentes de nos clients. Aujourd’hui, nous avons, par exemple, recours aux drones pour ins­pec­ter des ouvrages et des bâti­ments. Nous les équi­pons aus­si de cap­teurs pour réa­li­ser des mesures plus pré­cises afin d’avoir un sui­vi en temps réel et, in fine, opti­mi­ser éga­le­ment l’identification et l’anticipation des risques.

Comment vous projetez-vous dans le secteur ? 

La conver­gence des tran­si­tions indus­trielles, tech­no­lo­giques, éner­gé­tiques et envi­ron­ne­men­tales offre de très belles pers­pec­tives de crois­sance. Depuis près de deux ans, Apave s’est lan­cée dans une démarche de déve­lop­pe­ment de ses offres que nous avons appe­lée : Green&Social. Une gamme d’offres très atten­dues de la part de nos clients, que nous allons déve­lop­per acti­ve­ment dans les pro­chains mois et pro­chaines années.

Lire aus­si : Apave : Agir pour un monde plus sûr, durable et por­teur de pro­grès partagé

Pour accompagner cette dynamique de croissance, le capital humain est clé. Comment appréhendez-vous ce volet chez Apave ? 

C’est un sujet majeur pour nous : nos col­la­bo­ra­trices et col­la­bo­ra­teurs sont notre plus grande richesse. Ils détiennent, en effet, les exper­tises et les savoir-faire qui nous per­mettent d’accompagner nos clients dans le monde entier. Pour accom­pa­gner notre dyna­mique de déve­lop­pe­ment, nous avons de très fortes ambi­tions de recru­te­ment. Sur les deux der­nières années, nous avons recru­té plus de 1 500 per­sonnes et nous visons un volume iden­tique en 2023. Nous recher­chons en prio­ri­té des ingé­nieurs et des tech­ni­ciens juniors et seniors qui sont inté­res­sés par nos métiers de la ges­tion et de la maî­trise des risques. Et pour accom­pa­gner leur mon­tée en com­pé­tences dans la durée, nous dis­po­sons, en interne, d’un pro­gramme de for­ma­tion dédié. Au-delà de la com­pé­tence tech­nique, nous accor­dons aus­si une grande impor­tance au savoir-être et aux soft skills de nos ingé­nieurs et de nos tech­ni­ciens qui sont en contact direct avec nos clients. 

Nous essayons aus­si de démon­trer que ces métiers tech­niques se conjuguent éga­le­ment au fémi­nin. Dans cette démarche, nous tra­vaillons avec d’autres entre­prises du sec­teur et des écoles afin de gagner en visi­bi­li­té auprès de ces talents fémi­nins qui peuvent nous appor­ter de nou­velles façons de tra­vailler et d’appréhender la maî­trise des risques. Enfin, nous recher­chons aus­si des per­sonnes qui ont une appé­tence pour les sujets envi­ron­ne­men­taux, rela­tifs au déve­lop­pe­ment durable et à la RSE qui occupent une place tou­jours plus impor­tante dans notre acti­vi­té, mais aus­si dans notre offre de ser­vices.  

En cou­ver­ture : Port de Sète © Claude Cruells

---

Articles similaires :

Cere­ma : L’innovation et la recherche, au ser­vice des ter­ri­toires de demain ! LSN Assu­rances : des solu­tions sur-mesure à haute valeur ajoutée Ren­for­cer l’autonomie éner­gé­tique des ter­ri­toires en valo­ri­sant les déchets ! Bouygues Immo­bi­lier : un acteur enga­gé de la décar­bo­na­tion de l’immobilier Les enjeux de la ges­tion des risques en 2023 : soli­di­fier la ges­tion des risques opé­ra­tion­nels, accom­pa­gner la décar­bo­na­tion et les chan­ge­ments cli­ma­tiques, éclai­rer les gouvernances