Capgemini Engineering

Capgemini : des domaines pointus, des experts avérés !

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°769 Novembre 2021
Par William ROZÉ

Plus d’un an après son acqui­si­tion par Capgem­i­ni, le leader mon­di­al du con­seil en ingénierie et recherche et développe­ment Altran devient Capgem­i­ni Engi­neer­ing. Dans cet arti­cle, William Rozé, CEO de Capgem­i­ni Engi­neer­ing, nous en dit davan­tage sur le posi­tion­nement du groupe et notam­ment sur ce qu’il pro­pose aux mon­des de la défense et du spatial.

Altran est devenu Capgemini Engineering en 2021. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette évolution et nous rappeler le positionnement de la société ?

En févri­er 2021, l’ingénieriste Altran et les activ­ités « ingénierie » de Capgem­i­ni se sont unis pour for­mer Capgem­i­ni Engi­neer­ing. Cette com­bi­nai­son unique offre à la nou­velle entité une posi­tion de leader mon­di­al dans l’ingénierie et la R&D. Elle offre notam­ment une exper­tise com­plète sur la con­cep­tion ain­si que sur les proces­sus et méth­odes de fab­ri­ca­tion et sur la sup­ply chain.

Cette nou­velle « ligne d’activité glob­ale » du groupe Capgem­i­ni compte plus de 52 000 ingénieurs et sci­en­tifiques, dont le rôle est d’accompagner les entre­pris­es dans leurs pro­jets de recherche et développement.

Par ailleurs, le fait d’appartenir à un groupe comme Capgem­i­ni, nous per­met d’avoir une posi­tion unique sur le marché : aujourd’hui, nous con­sta­tons un nom­bre crois­sant de grandes trans­for­ma­tions vers le dig­i­tal. Nous assis­tons à une con­ver­gence entre le monde de l’IT et le monde de l’ingénierie. Et, cette com­bi­nai­son avec Capgem­i­ni nous per­met de répon­dre aux enjeux de ces trans­for­ma­tions, c’est ce qu’on appelle « l’industrie intel­li­gente » ; désor­mais, les pro­duits, les opéra­tions et les ser­vices intè­grent une dimen­sion con­nec­tée, com­plexe et intel­li­gente (comme la voiture autonome, ou l’IA, l’IoT…). C’est cette capac­ité à offrir une réponse aux grands indus­triels qui nous dis­tingue sur ce marché.

Plus particulièrement, que proposez-vous au domaine de la défense et du spatial ?

La défense et le spa­tial sont deux domaines par­ti­c­ulière­ment poin­tus. Bien évidem­ment, nous nous devons de leur pro­pos­er des solu­tions robustes et sécurisées. Quant à la dimen­sion tech­nique, nous sommes présents du haut du cycle en V, c’est-à-dire de l’aide à la con­cep­tion, jusqu’aux élé­ments d’intégration, des tests ou de la validation.

Bien sûr, nous restons une société de ser­vices. Nous essayons d’apporter une cer­taine richesse aux grands pro­grammes du spa­tial et de la défense. Nous avons le priv­ilège de tra­vailler avec une grande diver­sité de secteurs indus­triels comme l’automobile, la san­té et la communication.

Nous sommes présents dans les mon­des de l’énergie et du nucléaire qui sont assez proches du monde de la défense.

Et notre présence dans le domaine de la com­mu­ni­ca­tion auprès des NEP (comme Nokia et Eric­s­son) ou des CSP (comme Voda­fone et Orange) nous per­met égale­ment d’avoir une cul­ture de la com­mu­ni­ca­tion forte et une crédi­bil­ité intéres­sante lorsque nous nous adres­sons à des satel­lites civils de communications.

Quels sont les enjeux de ces secteurs ? Dans ce cadre, quels sont les sujets qui vous intéressent ?

Les enjeux de ces secteurs sont nom­breux ! Dans le domaine de la défense, nous avons des formes extrême­ment var­iées d’enjeux, qui deman­dent à la fois la néces­sité d’avoir de la robustesse et une cer­taine sécu­rité mais aus­si de pou­voir aller plus loin dans l’anticipation des besoins et d’intégrer agilité et dimen­sion services.

Com­parés aux autres secteurs indus­triels, les domaines de la défense et du spa­tial n’ont pas encore la même capac­ité à s’adapter et à se trans­former. Ils font donc face à un enjeu majeur de trans­for­ma­tion pour devenir plus agiles.

Aujourd’hui, inté­gr­er ces notions d’adaptabilité, d’agilité et de cul­ture de ser­vice est devenu néces­saire. D’ailleurs, nous avons de plus en plus de tech­nolo­gies qui ser­vent juste­ment à cela comme l’IoT, la maîtrise des datas ou encore l’intégration d’algorithmes au sein des pro­duits qui per­me­t­tent d’avoir cette réac­tiv­ité et cette agilité per­ma­nente sur les systèmes.

“Dans le domaine de la défense, nous avons des formes extrêmement variées d’enjeux, qui demandent à la fois la nécessité d’avoir de la robustesse et une certaine sécurité mais aussi de pouvoir aller plus loin dans l’anticipation des besoins et d’intégrer agilité et dimension services.”

Par ailleurs, il est aus­si essen­tiel de pou­voir soutenir facile­ment les déci­sions et d’avoir des solu­tions qui per­me­t­tent d’apporter des retours d’expériences.

Dans le domaine des sys­tèmes, qui sont des élé­ments clés pour le secteur de la défense ou du spa­tial, nous util­isons beau­coup de mod­èles MBSE. Ces derniers offrent une bonne maîtrise de l’ensemble des exi­gences néces­saires au con­trôle des sys­tèmes. Et nous retrou­vons cet accès à la com­plex­ité dans les sys­tèmes intel­li­gents qui sont très présents dans les mon­des de la défense et du spatial.

Enfin, ces deux mon­des ont une dimen­sion indus­trielle par­ti­c­ulière notam­ment avec une per­son­nal­i­sa­tion unique.

Comment cela se traduit concrètement ? Pouvez-vous nous donner des exemples ?

Dans le domaine de la défense, nous sommes par­fois amenés à par­ticiper à la déf­i­ni­tion de plans stratégiques de cer­tains indus­triels. Nous con­tribuons à la déf­i­ni­tion et au design de cer­tains seg­ments de nou­veaux bâti­ments de sur­face où nous cal­cu­lons les rap­ports ther­miques, flu­idiques pour cer­tains satel­lites. Nous pou­vons égale­ment être con­sultés pour aider à résoudre des prob­lèmes d’obsolescence fréquents en défense. De plus, nous sommes présents avec une exper­tise dans le domaine de la com­mu­ni­ca­tion, qui peut aus­si servir le domaine de satel­lites de com­mu­ni­ca­tion. Par ailleurs, dans ces univers, nous sommes dans un espace-temps qui sort de l’ordinaire : un sous-marin, c’est 30 ans d’usage ! Enfin, le monde du spa­tial est aus­si con­fron­té à des change­ments majeurs. Pour vous don­ner des exem­ples, le coût d’un satel­lite a été divisé par 10 en 12 ans et le nom­bre de satel­lites d’orbite basse sont passés de 500 à 850 en deux ans.

Dans ce con­texte, il est de notre devoir d’aider nos clients à anticiper pour tou­jours avoir un coup d’avance.

Nous avons conçu une imp­ri­mante portable 3D, qui a été envoyée dans la sta­tion spa­tiale inter­na­tionale. Cette inno­va­tion per­met aujourd’hui d’imprimer en 3D dans des envi­ron­nements et des con­traintes qui sor­tent de l’ordinaire.

Quelles sont vos perspectives et les ambitions sur ces segments ?

Les per­spec­tives dans ces deux envi­ron­nements à l’échelle mon­di­ale sont vrai­ment bonnes. Cela fait quelques années que nous avons ren­for­cé nos posi­tions aux États-Unis et en Asie, deux zones où nous con­sta­tons une expan­sion assez forte des acteurs du spa­tial en par­ti­c­uli­er. Et nous avons aus­si de nou­veaux pro­grammes de défense européens d’envergure tels que FCAS/SCAF et Tem­pest qui nous ouvrent des per­spec­tives intéressantes.


EN BREF

Capgem­i­ni est un leader mon­di­al, respon­s­able et mul­ti­cul­turel, regroupant 290 000 per­son­nes dans près de 50 pays. Parte­naire stratégique des entre­pris­es pour la trans­for­ma­tion de leurs activ­ités en tirant prof­it de toute la puis­sance de la tech­nolo­gie, le Groupe est guidé au quo­ti­di­en par sa rai­son d’être : libér­er les éner­gies humaines par la tech­nolo­gie pour un avenir inclusif et durable. Fort de plus de 50 ans d’expérience et d’une grande exper­tise des dif­férents secteurs d’activité, Capgem­i­ni est recon­nu par ses clients pour répon­dre à l’ensemble de leurs besoins, de la stratégie et du design jusqu’au man­age­ment des opéra­tions, en tirant par­ti des inno­va­tions dans les domaines en per­pétuelle évo­lu­tion du cloud, de la data, de l’intelligence arti­fi­cielle, de la con­nec­tiv­ité, des logi­ciels, de l’ingénierie dig­i­tale et des plate­formes. Le Groupe a réal­isé un chiffre d’affaires de 16 mil­liards d’euros en 2020.

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