Bernard Le Bordais (19N), 1900–2002

Dossier : ExpressionsMagazine N°583 Mars 2003Par : Francis BONNÉRIC (48)

Notre doyen nous a quit­tés. Bernard Le Bor­dais, né le 9 août 1900, est décédé dans sa 103e année, le 7 décem­bre 2002.

Orig­i­naire d’Or­léans, il fit ses class­es pré­para­toires au lycée Poth­ier de cette ville, dans la célèbre taupe Pape­lier. Il entra à l’É­cole en 1919.

Bernard Le Bordais (19 N), 1900–2002À la sor­tie, il prit la respon­s­abil­ité d’un com­merce de gros, mais attiré par l’aspect social de l’ac­tiv­ité des Caiss­es d’é­pargne, il accep­ta, quelques années plus tard, le poste de directeur de la Caisse d’Or­léans. Rapi­de­ment recon­nu dans l’ensem­ble du Réseau comme un pro­fes­sion­nel bril­lant et com­pé­tent, il fut chargé par les admin­is­tra­teurs et ses col­lègues d’as­sur­er la fonc­tion de secré­taire général de l’U­nion régionale “Cen­tre et Couronne parisi­enne”. Esprit créatif, il fut à l’o­rig­ine d’une nou­velle for­mule d’é­pargne : “l’é­pargne-con­struc­tion” dev­enue ce qu’on appelle aujour­d’hui “l’é­pargne- loge­ment”, général­isée dans l’ensem­ble du secteur bancaire.

En 1967, il arrê­ta son activ­ité pro­fes­sion­nelle. S’il avait su avec réal­isme accom­pa­g­n­er les débuts de la muta­tion des Caiss­es d’é­pargne, il restait cepen­dant très attaché, par goût et par con­vic­tion, à leur mis­sion sociale. Et par­ler des activ­ités de Bernard Le Bor­dais dans ce domaine serait un sujet inépuisable.

Par­tic­i­pant au développe­ment du loge­ment social (Ruche ouvrière, OPAC, CIL, société d’HLM) ou engagé dans de nom­breux organ­ismes ou asso­ci­a­tions (Aide aux per­son­nes âgées, Sécu­rité sociale, colonies de vacances, URIOPSS, SOS Ami­tié…), il y était sou­vent dans un poste de respon­s­abil­ité, voire même à l’o­rig­ine de leur créa­tion, mais il n’hési­tait pas dans d’autres cas à n’être qu’un sim­ple mem­bre, et cela avec une mod­estie qui éton­nait toujours.

Ces activ­ités, il les a pour­suiv­ies bien au-delà de son départ en retraite et jusqu’à un âge très avancé.

Tous ceux qui l’ont con­nu ont appré­cié ses com­pé­tences et ses qual­ités rela­tion­nelles tein­tées d’hu­mour et de gentillesse.

Tous ceux qui ont béné­fi­cié de son aide garderont le sou­venir d’un homme de bien : il était telle­ment atten­tif aux autres !

De son mariage avec Odette, dis­parue pré­maturé­ment en 1941, sont nés trois fils : Yves, prêtre au diocèse d’Or­léans, Guy, actu­aire et père de famille, et Michel, prêtre du Pra­do, en ser­vice au Caire.

Bernard Le Bor­dais était cheva­lier de la Légion d’hon­neur et offici­er de l’or­dre nation­al du Mérite.

Fran­cis Bon­néric (48)

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