Après les tempêtes dévastatrices de 1999, comment reconstituer les forêts ?

Dossier : Les milieux naturels continentauxMagazine N°566 Juin/Juillet 2001
Par Olivier LAROUSSINIE (83)
Par Yves BIROT
Par Gilles BLANCHARD (61)

Les tempêtes de décembre 1999

Les tem­pêtes de fin décem­bre 1999 ont con­nu une force et une ampleur géo­graphique sans précé­dent en France.

Répartition des Chablis après la tempête de 1999Elles ont eu un impact con­sid­érable sur les forêts et le secteur foresti­er, des cen­taines de mil­liers d’hectares touchés et 140 mil­lions de m3 de bois à terre (l’équiv­a­lent de trois à qua­tre années moyennes de récolte, ou de deux années de pro­duc­tion biologique des forêts français­es), ain­si que des pertes économiques impor­tantes et des con­séquences sociales chez les pro­prié­taires forestiers. Leur effet va se faire sen­tir sur plusieurs années.

La réac­tiv­ité de l’É­tat a été forte et des moyens financiers impor­tants ont été dégagés. Enfin, la réac­tion de la société civile, à tra­vers les médias, a con­fir­mé l’in­térêt que le citoyen accorde à la con­ser­va­tion de ” son ” pat­ri­moine foresti­er — même si quelques mois plus tard la forêt a été reléguée dans l’oubli.

L’oc­cur­rence prob­a­ble d’un tel aléa est très faible, mais les évo­lu­tions cli­ma­tiques liées aux change­ments globaux ne risquent-elles pas de mod­i­fi­er la donne ? Les sci­en­tifiques, pru­dents, con­sid­èrent qu’une aug­men­ta­tion des tem­pêtes à l’oc­ca­sion d’un change­ment cli­ma­tique mar­qué (c’est-à-dire plus fort que celui observé jusqu’à main­tenant) n’est pas impossible.

Par­al­lèle­ment, la vul­néra­bil­ité de la forêt française s’ac­croît (à l’échelle du siè­cle) : aug­men­ta­tion des sur­faces, accroisse­ment des hau­teurs et des vol­umes sur pied, objec­tifs de ges­tion devenant plus ambitieux et plus divers, vieil­lisse­ment de la ressource, développe­ment des plan­ta­tions de résineux insuff­isam­ment éclair­cies, etc.

Ces évo­lu­tions trou­vent leur orig­ine aus­si bien à l’ex­térieur du monde foresti­er (déprise agri­cole, valeurs sociales et envi­ron­nemen­tales don­nées aux forêts…) que dans l’or­gan­i­sa­tion de celui-ci (éclate­ment de la forêt privée, poli­tiques forestières…) et con­stituent autant de fac­teurs à inté­gr­er dans la gestion.

Un autre con­stat est que le risque, d’une manière générale, est insuff­isam­ment pris en compte dans la ges­tion forestière, sylvi­cul­ture et amé­nage­ment, notam­ment dans sa dimen­sion économique. Enfin, les mécan­ismes de partage du risque par des sys­tèmes d’as­sur­ance adéquats sont très peu développés.

Les objectifs de la reconstitution : un débat aux dimensions politiques, sociales et techniques

De nom­breuses ques­tions ou con­tro­ver­s­es ont émergé dans l’opin­ion et les médias quant aux caus­es sup­posées de la cat­a­stro­phe, aux respon­s­abil­ités sous-jacentes et aux leçons à en tir­er pour l’avenir. Le choc provo­qué par les tem­pêtes a égale­ment servi de déclencheur pour réac­tiv­er les vieux débats sur la place de la forêt et du secteur foresti­er dans les ter­ri­toires, l’é­conomie générale, la société, etc. C’est dans ce con­texte que s’est établie la dis­cus­sion sur la recon­sti­tu­tion, du point de vue des objec­tifs et des tech­niques à met­tre en œuvre.

En effet, la recon­sti­tu­tion ne soulève pas seule­ment un prob­lème tech­nique : se pose avant tout la ques­tion de ses objectifs.

Dans les débats, cette ques­tion con­cerne surtout les respon­s­ables des poli­tiques publiques, nationales et locales, qui vont accom­pa­g­n­er la recon­sti­tu­tion. L’im­por­tance que va pren­dre le sou­tien financier pub­lic dans l’é­conomie de la recon­sti­tu­tion jus­ti­fie cette respon­s­abil­ité du niveau politique.

Il est donc nor­mal que s’or­gan­isent, notam­ment au niveau région­al ou local, des dis­cus­sions sur des sujets comme la place de la forêt et de ses enjeux dans le ter­ri­toire (par exem­ple pour la pro­duc­tion ligneuse et sa trans­for­ma­tion, les paysages, le développe­ment local ou l’ar­tic­u­la­tion avec l’ac­tiv­ité agri­cole) ou encore comme les pal­li­at­ifs pos­si­bles au mor­celle­ment de la pro­priété forestière. Dans bien des cas, il s’a­gi­ra de ne pas recon­stru­ire à l’identique.

Du point de vue tech­nique, les tem­pêtes ont aus­si soulevé leur lot de con­tro­ver­s­es sur la sta­bil­ité des peu­ple­ments en rela­tion avec les choix de ges­tion et de sylviculture.

Sont mon­trés du doigt les espèces exo­tiques, les peu­ple­ments mono-spé­ci­fiques et la ges­tion en futaie régulière. Néan­moins, il s’ag­it plutôt d’une revis­ite, à l’aune de la résis­tance aux tem­pêtes, de pris­es de posi­tion déjà con­nues, sans que l’ar­gu­men­ta­tion asso­ciée à une obser­va­tion des dégâts soit très convaincante.

Il ne faut pas nég­liger pour autant le phénomène d’am­pli­fi­ca­tion qu’of­fre le sen­ti­ment de cat­a­stro­phe : en Alle­magne, à la suite de la tem­pête de 1990 qui a fait 100 mil­lions de m3 de dégâts, la sylvi­cul­ture s’est ori­en­tée mas­sive­ment vers la futaie irrégulière à base de feuil­lus. Le car­ac­tère exces­sif de cette mesure et l’ab­sence de garantie par rap­port à l’ob­jec­tif invo­qué de sta­bil­ité des peu­ple­ments nous font douter de la per­ti­nence de ce choix. Le min­istère de l’A­gri­cul­ture et de la Pêche a donc souhaité dis­pos­er rapi­de­ment d’un état des con­nais­sances, sur lequel s’ap­puy­er dans les débats et les pris­es de déci­sion de l’après-tem­pête1.

Pourquoi la reconstitution est-elle différente d’un reboisement ” normal ” ?

Tout d’abord, la sit­u­a­tion économique du pro­prié­taire sin­istré n’est pas la même. L’opéra­tion n’a pas été pro­gram­mée et les moyens de sa réal­i­sa­tion, en général la vente des bois du peu­ple­ment à renou­vel­er, ont été forte­ment réduits voire anéan­tis. Cette sit­u­a­tion influ­encera la prise de déci­sion, de même que les choix tech­niques qui pour­ront être faits.

Ensuite, les dégâts de tem­pête se traduisent par un encom­bre­ment impor­tant du ter­rain : arbres enchevêtrés, galettes raci­naires dressées, champ d’ar­bres décapités, bio­masse à terre con­sid­érable… L’ex­ploita­tion, quand elle a pu se faire, suf­fit rarement dans ces con­di­tions à restau­r­er les con­di­tions d’ac­cès pour les opéra­tions sylvi­coles de recon­sti­tu­tion, que celles-ci utilisent la régénéra­tion naturelle ou qu’elles aient recours à la plantation.

Il faut donc prévoir une phase ini­tiale de déblaiement de la par­celle, qui pose en elle-même des prob­lèmes : elle peut avoir plus d’im­pact sur l’en­vi­ron­nement (et la qual­ité des sols) que les dégâts de tem­pêtes eux-mêmes et elle est très coû­teuse. L’im­pact des travaux réside dans deux points essen­tiels : le matériel util­isé et le traite­ment des réma­nents (troncs, bran­chages, racines).

Le matériel ne doit pas exercer de pres­sion trop forte sur les sols, ni créer des ornières : che­nilles ou pneus basse pres­sion sont indis­pens­ables. Les réma­nents, dans le meilleur des cas, devraient être éparpil­lés ou broyés.

La tech­nique qui con­siste à les regrouper en andains a l’in­con­vénient de con­cen­tr­er les pro­duits de leur décom­po­si­tion (notam­ment les élé­ments minéraux et l’a­zote) en dehors des zones qui seront régénérées. Elle peut égale­ment être mal con­duite quand les réma­nents sont poussés au bull­doz­er et provo­quer un déca­page de la couche d’humus.

La tech­nique qui con­siste à brûler les réma­nents est à pro­scrire totale­ment (sauf peut-être, dans quelques cas, pour des raisons san­i­taires), car elle con­duit à une perte nette pour l’écosystème.

Nous men­tion­nerons, à titre d’ex­em­ple, deux tech­niques de déblaiement.

Déblaiement dans les chablisLa pre­mière est la solu­tion lourde et totale : elle con­siste à faire pass­er un broyeur (par exem­ple machine de 600 chevaux sur che­nilles avec un broyeur à axe hor­i­zon­tal et dents en car­bu­re de tungstène) sur la par­celle. Elle est à réserv­er à la recon­sti­tu­tion par plan­ta­tion. Avan­tage : le ter­rain est clair. Incon­vénient : la quan­tité de matière broyée forme une couche qui masque le sol pour la plan­ta­tion et dont on ne con­naît pas l’éventuelle tox­i­c­ité sur les jeunes plants.

La deux­ième tech­nique est plus fine : dans un pre­mier temps un lay­on­nage est ouvert dans la par­celle et dans un deux­ième temps une pelle mécanique munie d’une dent tra­vaille depuis les layons au net­toy­age du ter­rain (remise en place des galettes raci­naires, déchi­que­tage des souch­es, ” démon­tage ” des houp­piers, éparpille­ment des réma­nents — ou regroupe­ment quand il y en a trop). Cette deux­ième méth­ode est bien adap­tée aux pro­jets de recon­sti­tu­tion s’ap­puyant sur la régénéra­tion naturelle.

Dernier aspect de la sit­u­a­tion post-tem­pête : cer­tains élé­ments de choix habituels entre les trois grands types de régénéra­tion (plan­ta­tion, régénéra­tion naturelle ou sys­tème mixte) se trou­vent mod­i­fiés. Tout d’abord l’in­cer­ti­tude liée à la régénéra­tion naturelle se trou­ve ampli­fiée, dans la mesure où les tech­niques nor­males s’ap­puyant sur un choix des semenciers (qui n’ex­is­tent plus sur la par­celle) et un dosage de la lumière (qui s’est instal­lée sans crier gare) ne sont plus opérantes.

Ensuite les dégâts de tem­pête con­duisent à une forte crois­sance des pop­u­la­tions d’ongulés : d’une part, parce que les chas­seurs ne pou­vant pénétr­er dans les forêts n’ont pas réal­isé leurs ” plans de chas­se “, d’autre part parce que les milieux ouverts créés sont favor­ables à l’al­i­men­ta­tion des ongulés (quand les pop­u­la­tions sont déjà impor­tantes cela lève la prin­ci­pale lim­i­ta­tion naturelle à leur reproduction).

Les dégâts de gibier, qui sont déjà un souci en temps nor­mal pour le foresti­er qui régénère une par­celle, devi­en­nent inévita­bles à la plan­ta­tion, et pour­raient même remet­tre en cause la rel­a­tive résis­tance de la régénéra­tion naturelle. Enfin le matériel de plan­ta­tion (graines et plants) va faire l’ob­jet d’une forte demande et pour­rait con­duire à des pénuries, non pas en quan­tité mais pour les qual­ités souhaitées par le ges­tion­naire (notam­ment en matière de prove­nance ou pour la meilleure util­i­sa­tion pos­si­ble des var­iétés améliorées disponibles).

Les itinéraires techniques associant l’utilisation de la dynamique naturelle

Nous con­sacrons le dernier chapitre aux itinéraires tech­niques qui asso­cient la dynamique naturelle. En effet, ils présen­tent beau­coup d’in­térêt par rap­port à la sit­u­a­tion et aux con­traintes décrites ci-dessus, tant sur le plan tech­nique et financier que social et cul­turel (la demande est forte pour des itinéraires tech­niques ” naturels ”). Ils devraient donc con­naître un cer­tain engoue­ment. Ils deman­dent néan­moins plus d’at­ten­tion, de tech­nic­ité et de temps, et ils peu­vent s’avér­er à terme tout aus­si onéreux.

Il ne faut pas nég­liger, sous pré­texte que l’on veut faire du naturel, les travaux de déblaiement indis­pens­ables pour restau­r­er des con­di­tions d’ac­cès à la par­celle. Ces travaux deman­dent même plus d’at­ten­tion dans la mesure où l’on cherche à con­serv­er tout le poten­tiel végétal.

La pre­mière ques­tion qui se pose est de pou­voir pos­er un diag­nos­tic sur les dynamiques poten­tielles de la végé­ta­tion, pour con­naître la fais­abil­ité d’une régénéra­tion naturelle ou mixte, et pour savoir dans quelle mesure il sera pos­si­ble d’obtenir un peu­ple­ment con­forme aux objec­tifs fixés à la parcelle.

Les con­di­tions de réus­site tien­nent à l’ex­is­tence d’un poten­tiel de semences et à l’ab­sence de fac­teurs de blocage. Le poten­tiel de semences peut être déjà en place dans la par­celle, dans la ” banque de graines ” du sol. Elle est cepen­dant dif­fi­cile à analyser en dehors de tech­niques longues et coû­teuses qui ne sont util­isées que pour des pro­jets de recherche.

En revanche il existe des cas favor­ables qui sont con­nus des forestiers : par exem­ple, dans les hêtraies, l’an­née 1999 avait été une année de forte pro­duc­tion de graines (faines). S’il reste des arbres debout sur la par­celle, ils joueront le rôle de semenciers : mais y en a‑t-il assez ? Sont-ils de bons can­di­dats pour être des semenciers ? S’il n’y a plus d’ar­bres sur la par­celle, il fau­dra les chercher aux alen­tours. Dans ce cas, il fau­dra prob­a­ble­ment compter sur une régénéra­tion qui asso­cie dif­férents stades de la dynamique de coloni­sa­tion forestière.

Par con­séquent, il faut s’as­sur­er qu’il y a à prox­im­ité des colonisa­teurs (espèces de lumière comme le pin, le bouleau ou encore le saule) capa­bles d’oc­cu­per rapi­de­ment le ter­rain et de créer une ambiance favor­able aux essences d’om­bre (sapin, chêne, hêtre…). Les forestiers suiss­es et alle­mands recom­man­dent même d’in­tro­duire les espèces de lumière par semis si néces­saire, pour ini­ti­er une dynamique forestière.

Les blocages à crain­dre et qu’il faudrait pou­voir anticiper sont prin­ci­pale­ment des con­di­tions de sols dégradées (tasse­ment dû aux travaux d’ex­ploita­tion, remon­tée du plan d’eau) ou l’en­vahisse­ment par des espèces herbacées (fougère, ronce, graminées).

La règle pre­mière sera sans aucun doute de ne pas se pré­cip­iter, pour pou­voir observ­er les dynamiques qui s’ex­pri­ment, sur quelques années (au min­i­mum deux à cinq ans), avant de faire des choix et d’in­ter­venir en conséquence.

Une fois une régénéra­tion naturelle instal­lée, il faut juger de sa qual­ité : den­sité, com­po­si­tion en espèces, cou­ver­ture du ter­rain… Un lay­on­nage sylvi­cole est recom­mandé dès le départ pour pou­voir cir­culer dans la par­celle, que ce soit pour ces ques­tions d’in­ven­taire, ou pour les travaux de sélec­tion et d’en­tre­tien du peu­ple­ment. Si la régénéra­tion est con­sid­érée comme suff­isante, des inter­ven­tions sylvi­coles seront faites au prof­it des essences désirées. Il faut toute­fois tenir compte de la pres­sion des grands her­bi­vores (pour ne pas dire du ” gibier ”) — cerfs, chevreuils : si elle est forte, il fau­dra sans doute retarder au max­i­mum ces inter­ven­tions, pour ne pas expos­er les indi­vidus sélec­tion­nés, ou installer des dis­posi­tifs de protection.

Des plan­ta­tions de com­plé­ment peu­vent être néces­saires, notam­ment si la com­po­si­tion spé­ci­fique n’est pas sat­is­faisante (on par­le alors d’en­richisse­ment) ou si la cou­ver­ture du ter­rain n’est pas com­plète. Les plan­ta­tions d’en­richisse­ment se font par groupes de plants ou en ligne, afin de pou­voir localis­er les plants facile­ment pour les entre­tiens ultérieurs. Elles utilisent en général des plants de plus grande taille. Elles doivent oblig­a­toire­ment être pro­tégées con­tre la dent du gibier car elles sont plus appé­tentes que la végé­ta­tion naturelle. Comme les travaux de plan­ta­tion peu­vent se prévoir bien à l’a­vance, il est pos­si­ble de bien choisir son matériel végé­tal, quitte à pass­er un ” con­trat de cul­ture ” avec un pépiniériste.

Conclusion

Pour la recon­sti­tu­tion de sa forêt, le pro­prié­taire va devoir choisir entre l’ensem­ble des tech­niques à sa dis­po­si­tion : de la régénéra­tion arti­fi­cielle immé­di­ate à la régénéra­tion totale­ment naturelle. La mise en œuvre de toutes ces tech­niques est beau­coup plus onéreuse que dans des con­di­tions normales.

Dans tous les cas, il ne fau­dra pas per­dre de vue ” l’é­conomie ” de la ges­tion, en y inté­grant le temps car les choix de la recon­sti­tu­tion enga­gent le long terme. C’est, en par­ti­c­uli­er, la fonc­tion de pro­duc­tion qui aujour­d’hui assure à elle seule — ou presque — l’en­tre­tien de la forêt française : elle mérite donc une atten­tion particulière.

Une des leçons tirées des tem­pêtes de 1999 est qu’il faut être mieux pré­paré à faire face à un pareil événe­ment. Il s’ag­it, à l’a­mont, d’amélior­er le diag­nos­tic sur la vul­néra­bil­ité de la forêt et des enjeux qui y sont asso­ciés. Ensuite, il faut cap­i­talis­er l’ex­péri­ence des tem­pêtes vécues. Cela vaut aus­si pour les tech­niques de recon­sti­tu­tion : pour éla­bor­er des recom­man­da­tions et des itinéraires sylvi­coles, il s’est avéré que nous ne dis­po­sions pas de par­celles de référence bien doc­u­men­tées, suite aux tem­pêtes passées. Cette nég­li­gence sera réparée sans atten­dre le prochain avertissement !

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1. Pour une infor­ma­tion com­plète sur le tra­vail réal­isé, nous ren­voyons à l’ex­per­tise col­lec­tive sur les tem­pêtes, la sen­si­bil­ité des forêts et leur recon­sti­tu­tion, disponible sur le serveur Internet :

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