Anne-Marie Lagrange (82) à la découverte des exoplanètes

Dossier : ExpressionsMagazine N°649 Novembre 2009
Par Anne-Marie LAGRANGE (X82)

Anne-Marie Lagrange retient de son pas­sage à l’École poly­tech­nique l’accès à la recherche qui lui per­met de pour­suiv­re un stage d’option avec Alfred Vidal-Mad­jar, astro­physi­cien et enseignant à l’X, qui la pas­sionne pour l’astronomie.

Un DEA d’astrophysique et un doc­tor­at à l’Institut d’astrophysique de Paris en poche, Anne-Marie étudie les envi­ron­nements stel­laires et plus par­ti­c­ulière­ment les mécan­ismes de for­ma­tion des planètes et des étoiles. Elle réalise dans ce domaine des per­cées mon­di­ale­ment reconnues.

Des planètes extra­so­laires à seule­ment huit unités astronomiques de la Terre

Une pre­mière par­tie de ses travaux, entre 1985 et 1990, con­siste à détecter de manière indi­recte la présence de comètes autour d’autres étoiles que le Soleil, et de trou­ver des signes indi­rects de la présence de planètes. À par­tir de 1990, Anne-Marie s’investit dans de nou­velles tech­niques instru­men­tales afin de véri­fi­er ses hypothès­es de façon plus directe.

En banlieue proche


L’étoile aus­trale Bêta Pictoris.

ESO.LAOG.INSU-CNRS

Elle réus­sit ain­si à prou­ver l’existence de planètes extra­so­laires à seule­ment 8 UAs de la Terre (1 unité astronomique = dis­tance Terre-Soleil), c’est-à-dire la ban­lieue proche. Ce résul­tat a un reten­tisse­ment international.

En 2003, l’astrophysicienne ini­tie une nou­velle voie de recherche fondée sur la vélocimétrie de planètes autour d’étoiles mas­sives. Ces sys­tèmes per­me­t­tent d’étudier l’impact de la masse des étoiles sur la for­ma­tion des planètes et d’éclairer ain­si les mécan­ismes de for­ma­tion des planètes, notam­ment grâce à la nou­velle généra­tion de téle­scopes géants sur lesquels Anne-Marie tra­vaille actuelle­ment. Ces nou­veaux instru­ments ont per­mis de réalis­er des avancées impor­tantes dans le domaine de l’astrophysique.

Anne-Marie Lagrange pro­duit donc une sci­ence orig­i­nale mais sert aus­si la com­mu­nauté en tra­vail­lant à l’Institut d’astrophysique. Michel Blanc, directeur adjoint à la recherche à l’École poly­tech­nique et luimême astro­physi­cien, a con­clu ain­si son dis­cours lors de la remise du prix : « Anne-Marie Lagrange est – si l’on per­met quelque humour – l’une des étoiles les plus bril­lantes de l’astronomie et astro­physique français­es et même mon­di­ales à l’heure actuelle. »

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