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Dossier : La météorologie partie 1Magazine N°747 Septembre 2019
Par Jean-Marc LACAVE (75)

La météorolo­gie a un but, qui tran­scende : servir. Elle mobilise sci­ences, tech­nolo­gies, pour résoudre une équa­tion tou­jours plus com­plexe, afin que les infor­ma­tions qu’elle délivre soient utiles, bien reçues et com­pris­es, éclairent et per­me­t­tent la déci­sion. Son sujet est la Terre, durable, pour ceux qui y vivent et ce qui y est vivant. Les météoro­logues s’attachent à en décrire et prévoir les ten­dances et extrêmes marquants.

La météorolo­gie est au cœur des Objec­tifs du développe­ment durable des Nations unies, de l’Union européenne et de la France. Ses enjeux sont con­séquents : sécu­rité et défense, risques naturels, tran­si­tions indis­pens­ables, énergie, ali­men­ta­tion, eau, mobil­ités, habi­tats, ter­ri­toires. Son objet, le temps, vari­able à loisir, évolue désor­mais dans une folle dérive cli­ma­tique. La météorolo­gie est en mouvement.

Ses défis sont nom­breux. La prouesse quo­ti­di­enne qui con­siste à livr­er une infor­ma­tion et une aide à la déci­sion, tant pour la sécu­rité que pour l’optimisation des activ­ités, sup­pose des investisse­ments lourds : infra­struc­tures d’observation, in situ et de télédé­tec­tion, et de cal­cul, essen­tielles pour résoudre les équa­tions gou­ver­nant le « sys­tème Terre » et pro­duire les ser­vices utiles. Cela demande com­pé­tence et engage­ment des spé­cial­istes de l’environnement, chercheurs, ingénieurs et tech­ni­ciens de Météo-France.

“La météorologie est en mouvement”

La météorolo­gie est aus­si riche d’une très forte cul­ture de coopéra­tion, en France, en Europe et au-delà. Une mécanique mon­di­ale très rodée engage chaque météoro­logue, où qu’il soit, à chaque instant, à tra­vailler selon des pro­to­coles et des stan­dards homogènes et partagés. Cet esprit de mutu­al­i­sa­tion fait que les agences spa­tiales répar­tis­sent leurs efforts avec har­monie, que les ser­vices européens parta­gent les infra­struc­tures les plus lour­des, codévelop­pent les mil­lions de ligne de codes numériques, organ­isent l’exploitation et la dif­fu­sion d’informations au béné­fice de tous, y com­pris vers des ter­ri­toires moins bien dotés.

L’institution météorologique a tou­jours démon­tré sa capac­ité d’évolution. Faire le choix de soutenir un ser­vice per­for­mant, c’est assur­er un fort retour sur investisse­ment au pays, un gage de sou­veraineté, de sécu­rité et de per­for­mance économique, un atout face aux mul­ti­ples défis qui sont devant nous. 

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