Aménagement et gestion de l’espace public, audace et dialogue

Dossier : 300 ans des Ponts & ChausséesMagazine N°719 Novembre 2016
Par Olivier HALPERN (70)

Célébr­er les 300 ans du corps des Ponts, c’est regarder le mod­èle que les anciens nous lèguent pour relever les défis de demain avec les mêmes imag­i­na­tion, audace et rigueur qu’ils ont mon­trées. Il fau­dra savoir s’ouvrir à des com­pé­tences plus var­iées et aus­si dévelop­per le dia­logue avec les utilisateurs. 

Célébr­er les 300 ans du corps des Ponts, ce n’est pas seule­ment engager le dia­logue avec cette longue cohorte d’hommes et de femmes qui nous ont précédés. 

C’est aus­si regarder le mod­èle qu’ils nous lèguent, même si aujourd’hui leur mode d’action paraît par­fois obsolète. 

Ce mod­èle est riche d’enseignements, car il reste d’importantes tâch­es à con­duire pour ceux qu’inspire le tra­vail au ser­vice de l’espace pub­lic. Les méga­lopoles ont besoin de ser­vices per­for­mants, de ges­tion­naires des déplace­ments, de sys­tèmes logis­tiques et de biodiversité. 

Les agences de régu­la­tion doivent amélior­er leur effi­cac­ité face au flot des ini­tia­tives privées et donc ont besoin de ges­tion­naires rigoureux et impartiaux. 

“ Répondre aux besoins nouveaux des usagers et aux exigences toujours accrues de la sécurité ”

La recherche tech­nique doit être soutenue pour inté­gr­er les sys­tèmes d’information et le big data, pour repenser la con­struc­tion des ouvrages face aux nou­veaux défis que con­naît la planète en matière de réchauf­fe­ment. Même la bonne vieille voirie, dont l’existence remonte au temps des Romains, doit être revis­itée pour répon­dre aux besoins nou­veaux des usagers et aux exi­gences tou­jours accrues de la sécurité. 

Là encore, il fau­dra savoir innover dans la mise en œuvre des nou­velles tech­nolo­gies. Nos prédécesseurs ont su relever des défis tout aus­si dif­fi­ciles et exal­tants, en con­juguant imag­i­na­tion, audace et rigueur. 

Les corps sauront y par­venir sans aucun doute, à con­di­tion de s’ouvrir à des com­pé­tences plus var­iées et à des inspi­ra­tions plus divers­es. Mais aus­si en dévelop­pant le dia­logue avec les citoyens ou les usagers ou peut-être même les clients. 

Enfin, et c’est moi qui me risque à l’ajouter, il fau­dra affirmer plus claire­ment la com­pé­tence qui s’attache à la per­ma­nence d’une démarche visant à amélior­er la vie dans l’espace pub­lic en appli­quant des méth­odes d’analyse tech­nique et sci­en­tifique abstraites des particularismes. 

Où for­mer ces agents de l’État : dans une école dédiée, dans des uni­ver­sités, ou les deux, dans un sys­tème français ou dans un sys­tème en par­tie européen ? Faut-il souhaiter une har­mon­i­sa­tion européenne de nos démarch­es ? Ces ques­tions sont à étudi­er et traiter. 

Quoi qu’il en soit, l’histoire trois fois cen­te­naire du corps des Ponts reste un fac­teur d’optimisme et d’inspiration.

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