AFIRST, quatorze ans de coopération

Dossier : IsraëlMagazine N°537 Septembre 1998
Par Michaël SELA

Les rela­tions sci­en­tifiques entre la France et Israël ont une longue his­toire, qui débute en fait avant l’indépen­dance de l’É­tat d’Israël.

Le Pro­fesseur Haim Weiz­mann lui-même a passé un cer­tain temps à l’In­sti­tut Pas­teur et, quand il conçut ce qui devint l’In­sti­tut Weiz­mann, il con­sid­éra l’In­sti­tut français comme un de ses modèles.

Au cours des vingt-cinq dernières années, il y a eu de splen­dides col­lab­o­ra­tions, un con­seil con­joint de ces deux insti­tuts, et j’ai eu l’hon­neur d’être au côté de Jacques Mon­od, puis de François Gros (tous deux directeurs suc­ces­sifs de l’In­sti­tut Pas­teur), au moment de la créa­tion de ce conseil.

Le Pro­fesseur François Gros est devenu le pre­mier prési­dent de l’Afirst à sa créa­tion, suivi du Pro­fesseur Katzir à la fin de son man­dat de prési­dent d’Is­raël. Le prési­dent suiv­ant fut Alain Ben­sous­san, actuelle­ment à la tête du Cen­tre nation­al d’é­tudes spa­tiales, puis j’ai eu la respon­s­abil­ité de l’Afirst les deux dernières années.

L’Afirst a débuté avec mod­estie, avec un bud­get d’un mil­lion de dol­lars, rapi­de­ment doublé.

L’essen­tiel de ce bud­get est util­isé pour le finance­ment de pro­jets de recherche bilatéraux, dans des domaines spé­ci­fiques qui ont cou­vert jusqu’à présent l’in­for­ma­tique, les matéri­aux avancés, l’ingénierie des pro­téines, l’im­munolo­gie et les biotech­nolo­gies pour l’agriculture.

Avec le recul, l’ex­péri­ence est très générale­ment sat­is­faisante. Les sci­en­tifiques français et israéliens ont pu créer ou appro­fondir des rela­tions sci­en­tifiques dans le cadre de l’Afirst, pour­suiv­re leurs efforts et sou­vent tiss­er des liens ami­caux qui durent bien au-delà.

Et le futur ? J’ap­pré­cie beau­coup le rôle que l’Afirst a joué dans le passé et je suis opti­miste pour son avenir. Les finance­ments offerts sont l’o­rig­ine de parte­nar­i­ats à long terme. De toute évi­dence, une aug­men­ta­tion de son bud­get glob­al per­me­t­trait d’élargir la cible, mais dans la con­fig­u­ra­tion présente, cette asso­ci­a­tion est un élé­ment sig­ni­fi­catif des rela­tions franco-israéliennes.

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