L’enjeu de l’eau en Israël

Dossier : IsraëlMagazine N°537 Septembre 1998Par : Jean HORGEN (62), directeur de Suez-Lyonnaise des Eaux en Israël

En pre­mière par­tie, un état des lieux vous est pro­posé, pour per­me­t­tre de com­pren­dre la sit­u­a­tion en Israël et d’i­den­ti­fi­er les dif­fi­cultés actuelles.

Israël se situe à la jonc­tion du cli­mat méditer­ranéen et déser­tique. La répar­ti­tion des pluies con­naît de grandes vari­a­tions régionales : 500 mm à 700 mm/an dans la bande côtière, moins de 100 mm/an jusqu’à 25 mm/an dans le Néguev, la mer Morte et la val­lée de l’Arava.

La répar­ti­tion saison­nière est très con­trastée : 75 % des pluies pen­dant les trois mois d’hiv­er se présen­tent sous forme de pré­cip­i­ta­tions brèves et tor­ren­tielles, avec un ruis­selle­ment impor­tant, et une qua­si-sécher­esse pen­dant plus de six mois par an. À not­er égale­ment l’hétérogénéité des séries annuelles : on observe des groupes d’an­nées plu­vieuses, à 20 % au-dessus de la moyenne, et des groupes d’an­nées sèch­es, à 20 % en dessous de la moyenne. Ces fac­teurs ren­for­cent le risque de pénurie.

Les ressources en eau

Les ressources en eau sont con­sti­tuées par les élé­ments suivants :

. Un réser­voir de sur­face, con­sti­tué par le lac de Tibéri­ade, d’une super­fi­cie de 170 km², situé à moins 210 mètres sous le niveau de la mer. Il est ali­men­té par le Jour­dain supérieur et ses afflu­ents, les riv­ières Dan, Banias (prenant sa source au Golan) et Has­bani (prenant sa source au Liban).

Les apports moyens annuels sont de 550 mil­lions de m3. Le poten­tiel de prélève­ment max­i­mum est de 400 à 500 mil­lions de m3/an. Le lac de Tibéri­ade joue aus­si un rôle de réser­voir, en jouant sur son niveau qui peut fluctuer entre les cotes ‑208 et ‑214.

Il est impor­tant de not­er que l’eau du lac est légère­ment salée, avec une teneur en sel de 215 mg/l due à l’ac­tiv­ité tec­tonique du rift, vis­i­ble en sur­face par les sources ther­males autour du lac.

. Un aquifère côti­er situé dans une struc­ture de sables et de grès con­sti­tu­ant la bande côtière, d’une cen­taine de km du nord au sud et de 3 à 20 km d’est en ouest. Cet aquifère est ali­men­té par infil­tra­tion des eaux de sur­face. Exploité par for­ages, il offre un poten­tiel de 250 à 300 mil­lions de m3/an. Sa struc­ture per­met aus­si de l’u­tilis­er comme réser­voir de stock­age souter­rain, se prê­tant à la tech­nique de recharge.

. Un aquifère de mon­tagne situé sous les collines de Judée et de Samarie, sur une aire de 100 km du nord au sud, et 20 km d’est en ouest, dans des struc­tures kars­tiques, avec des écoule­ments rapi­des. Ali­men­té par infil­tra­tion de sur­face, il donne nais­sance aux sources du Yarkon et de la riv­ière Tanin­im. Le poten­tiel annuel est de 350 mil­lions de m3/an, essen­tielle­ment avec le cap­tage de la source du Yarkon.

. Plusieurs aquifères de moin­dre impor­tance, cor­re­spon­dant à des bassins géologiques locaux, sont répar­tis entre la Galilée occi­den­tale, le mont Carmel, le Golan et le flanc ori­en­tal des monts de Samarie. Le poten­tiel cumulé de ces ressources atteint 400 mil­lions de m3/an, acces­si­ble par forages.

À ces ressources conventionnelles s’ajoutent des ressources marginales

L’aquifère pro­fond d’eau fos­sile saumâtre sous le Néguev et la val­lée de l’Ar­a­va est exploité par for­age pro­fond jusqu’à plus de 1 000 m. Il four­nit une eau con­tenant, out­re 600 à 1 400 mg de sel par litre, une teneur élevée en H2S et en ions métalliques.

Une par­tie de ces eaux est exploitée après traite­ment local sim­ple, une autre par­tie ali­mente une unité de dessale­ment par mem­brane à Eilat.

Plusieurs sources d’eau saumâtre dans la val­lée du Jour­dain, au pied des monts Guil­boa et dans la baie de Haï­fa, sont exploitées directe­ment pour l’aqua­cul­ture, avec des espèces de pois­sons adap­tées. Le poten­tiel exploité cor­re­spond à 120–140 mil­lions de m3/an.

Le dessale­ment d’eau de mer a été pra­tiqué depuis longtemps, mais tou­jours à l’échelle d’u­nités pilotes, pour accom­pa­g­n­er les efforts de développe­ment de nou­velles tech­nolo­gies. À ce jour, une seule unité indus­trielle est opéra­tionnelle à Eilat, d’une capac­ité de 8 000 m3/jour. Elle utilise la tech­nique d’os­mose inverse.

Enfin, des essais sont faits pour le cap­tage des eaux de ruis­selle­ment dans des bassins de réten­tion. Ce moyen per­met d’a­jouter 40 mil­lions de m3/an à la ressource globale.

Les besoins en eau

En face des ressources, il con­vient de faire l’é­tat des besoins, répar­tis entre deux caté­gories d’u­til­isa­teurs : d’un côté, les villes et les indus­tries, de l’autre l’agriculture.

La con­som­ma­tion d’eau par les villes a été de 580 mil­lions de m3 en 1996, soit env­i­ron 100 m3/an par per­son­ne, com­pa­ra­ble à celle des pays européens.

L’in­dus­trie con­somme au total 120 mil­lions de m3/an, au prix de grands efforts de recy­clage des eaux de process.

Les besoins de ce groupe de con­som­ma­teurs répon­dent aux car­ac­téris­tiques suiv­antes : demande rel­a­tive­ment con­stante durant l’an­née, con­cen­tra­tion géo­graphique de la demande dans la par­tie cen­trale du pays, exi­gence d’une qual­ité d’eau potable, crois­sance régulière de la demande avec l’ac­croisse­ment démo­graphique et avec l’élé­va­tion du niveau de vie.

Le lac de Tibériade
Le lac de Tibéri­ade  © ONIT

La con­som­ma­tion par l’a­gri­cul­ture varie selon les disponi­bil­ités : elle a fluc­tué au cours des dix dernières années entre 940 et 1 490 mil­lions de m3/an.

Des efforts remar­quables ont été réal­isés pour une util­i­sa­tion opti­mum de l’eau en agri­cul­ture, avec l’in­ven­tion de la micro-asper­sion, de l’ir­ri­ga­tion goutte à goutte, de la ges­tion infor­ma­tique des besoins en temps réel, du développe­ment d’e­spèces végé­tales tolérant les eaux salines. La valeur de la pro­duc­tion agri­cole a triplé en vingt ans, en ter­mes réels, sans aug­men­ta­tion de la con­som­ma­tion d’eau.

Après quelques écarts au-delà du raisonnable, chère­ment payés par la dégra­da­tion de la qual­ité des aquifères, la con­som­ma­tion agri­cole s’est sta­bil­isée aux envi­rons de 1 200 mil­lions de m3/an.

Les besoins de l’a­gri­cul­ture sont de nature dif­férente du groupe précé­dent : la demande est très saison­nière, con­cen­trée durant les mois d’été. Les besoins sont géo­graphique­ment plus dif­fus, avec une demande forte au sud du pays, dans la par­tie nord du Néguev. Dif­férentes qual­ités d’eau sont util­is­ables selon la nature des récoltes ou des éle­vages. La demande dépend des disponi­bil­ités en eau et du prix, com­posante notable du prix de revient glob­al des pro­duc­tions agricoles.

Les ressources glob­ales mobil­is­ables, dans le cadre d’une ges­tion durable, vari­ent ain­si selon les années de 1600 à 1 800 mil­lions m3/an. Les besoins globaux s’élèvent en moyenne à 1 900 mil­lions m3/an, avec un ajuste­ment assuré par l’agriculture.

Le déficit struc­turel est cou­vert par le recy­clage de l’eau des villes vers l’a­gri­cul­ture. Les sta­tions de traite­ment des eaux usées ont pour objec­tif de puri­fi­er l’eau jusqu’à attein­dre les normes d’une eau pour irri­ga­tion sans restriction.

Sur les 580 mil­lions de m3/an util­isés par les villes, 320 mil­lions de m3/an d’eaux usées sont col­lec­tés et traités, et, à ce jour, 220 mil­lions de m3/an sont réu­til­isés, ce qui assure l’équili­bre entre ressources et besoins.

Cet équili­bre, assuré par la mobil­i­sa­tion de toutes les ressources, est ten­du, sans marge de flex­i­bil­ité, à la mer­ci d’une série d’an­nées sèch­es, et frag­ilisé par une demande crois­sante des villes.

Il est ren­du plus dif­fi­cile encore par des con­traintes de qual­ité de l’eau. L’ap­pro­vi­sion­nement des villes et de l’in­dus­trie en eau potable est assuré à par­tir des meilleures ressources. Cela exclut l’emploi d’eau saumâtre, d’eau recy­clée, d’eau de ruissellement.

De son côté, l’a­gri­cul­ture ne peut utilis­er les eaux de qual­ité inférieure que pour des cul­tures à faible valeur ajoutée, comme les céréales. Sa place sur le marché inter­na­tion­al est assurée par des cul­tures spé­ciales : fleurs, primeurs, aro­mates, avo­cats, agrumes… qui exi­gent des eaux de bonne qualité.

La gestion de l’eau

La ges­tion de l’eau en Israël doit résoudre un prob­lème géo­graphique : 2/3 des ressources sont dans le nord du pays, 2/3 des besoins urbains et indus­triels sont dans la par­tie cen­trale, 2/3 des besoins agri­coles sont dans le sud. Ceci a amené le gou­verne­ment à réalis­er, au début des années 60, un grand adduc­teur nord-sud, qui achem­ine 400 mil­lions de m3/an, et une con­duite de trans­port de 110 mil­lions de m3/an amenant les eaux traitées de la région de Tel-Aviv vers le nord du Néguev.

La ges­tion de l’eau doit égale­ment résoudre un prob­lème d’adéqua­tion dans le temps, et assur­er le stock­age d’une quan­tité impor­tante d’eau pour l’usage agri­cole pen­dant la sai­son sèche. Ceci est réal­isé par un réseau de réser­voirs à ciel ouvert, et aus­si en jouant sur les capac­ités de stock­age du lac Tibéri­ade et sur la recharge arti­fi­cielle de l’aquifère côti­er en hiver.

Sur le plan économique, il con­vient de retenir les élé­ments suiv­ants : le con­som­ma­teur israélien paie un prix unique pour l’eau, révisé chaque année par le Par­lement. Il est de l’or­dre de 5 F/m3 sans la rede­vance d’as­sainisse­ment, fixée par les col­lec­tiv­ités locales. L’a­gricul­teur béné­fi­cie d’un prix sub­ven­tion­né, dépen­dant de la qual­ité de l’eau, de l’or­dre de 1,40 F/m3 pour l’eau la meilleure.

Sur le plan des insti­tu­tions, la société d’É­tat Meko­rot gère les infra­struc­tures nationales de pro­duc­tion et de trans­port, cor­re­spon­dant à env­i­ron 65 % des ressources. Le sol­de est répar­ti entre divers con­seils régionaux, munic­i­pal­ités et per­son­nes privées, pour des besoins locaux.

La respon­s­abil­ité de la dis­tri­b­u­tion d’eau potable et de l’as­sainisse­ment est exclu­sive­ment celle des villes ou de syn­di­cats intercommunaux.

L’au­torité de plan­i­fi­ca­tion, de régu­la­tion et de con­trôle est le Com­mis­sari­at à l’Eau, sous la tutelle du min­istère des Infrastructures.

Les per­spec­tives à moyen et long terme du secteur de l’eau posent de sérieux prob­lèmes et con­stituent un enjeu poli­tique nation­al et inter­na­tion­al de pre­mière importance.

Il est prévu que l’évo­lu­tion des besoins aug­mente à un rythme soutenu, en rai­son d’une crois­sance démo­graphique forte et de l’élé­va­tion du niveau de vie. On prévoit une demande d’un mil­liard de m3/an avant 2010 pour les villes et les indus­tries, au lieu de 700 mil­lions aujourd’hui.

Il faut pren­dre en compte aus­si un partage de ressources dans le cadre des négo­ci­a­tions de paix dans la région. Un accord a déjà été signé avec la Jor­danie pour livr­er 150 mil­lions de m3/an.

Une pre­mière tranche de 50 mil­lions de m3/an a été mise en œuvre.

D’autres accords seront à négoci­er avec l’Au­torité pales­tini­enne et, le moment venu, avec la Syrie.

L’évo­lu­tion des besoins con­cerne égale­ment la qual­ité de l’eau :

L’eau dis­tribuée, con­forme aux anci­ennes normes inter­na­tionales d’eau potable, ne sat­is­fait pas les con­som­ma­teurs sur le plan organoleptique.

La révi­sion des normes, plus exigeantes sur les critères de tur­bid­ité, de teneur en nitrates et en pes­ti­cides, et la demande pres­sante des con­som­ma­teurs pour une eau de meilleur goût, vont con­duire à une remise en ordre de la poli­tique de qual­ité de l’eau.

Face à cette évo­lu­tion des besoins, quelle réponse apporter pour les ressources ?

Il est pos­si­ble de dévelop­per encore les ressources actuelles, avec des coûts mar­gin­aux de plus en plus élevés.

Ain­si, la pri­or­ité est aujour­d’hui don­née à l’équipement des villes en retard pour le recy­clage en agri­cul­ture de leurs eaux usées. La con­som­ma­tion d’eau crois­sante des villes équipées va égale­ment dévelop­per les quan­tités d’eau recyclée.

Israël dis­pose, on l’a vu plus haut, d’un poten­tiel non nég­lige­able d’eaux saumâtres. Il est pos­si­ble de les dessaler dans des con­di­tions économiques intéressantes.

Les tech­niques de récupéra­tion des eaux de ruis­selle­ment se per­fec­tion­nent et per­me­t­tent de dévelop­per encore cette ressource.

Mais ces efforts ne per­me­t­tent pas de résoudre durable­ment le problème.

Deux solu­tions sont envis­age­ables : l’im­por­ta­tion d’eau et le dessale­ment de l’eau de mer.

L’im­por­ta­tion d’eau a don­né lieu à de nom­breuses idées, comme le trans­port par réser­voirs sou­ples géants (médus­es), ou l’u­til­i­sa­tion de tankers pétroliers obso­les­cents. L’analyse économique mon­tre que l’ensem­ble des infra­struc­tures au départ et à l’ar­rivée, en sus des moyens de trans­port, obère dès le départ la rentabil­ité de cette option : le prix du mètre cube dépasse le seuil d’un dol­lar, et n’est plus com­péti­tif par rap­port au dessale­ment d’eau de mer. L’op­tion com­porte de plus des risques évi­dents de nature géopoli­tique qui com­pro­met­tent sa faisabilité.

L’idée la plus séduisante serait l’u­til­i­sa­tion con­jointe d’un gazo­duc sous-marin pour amen­er gaz russe et eau turque dans la région.

Le dessale­ment de l’eau de mer est une solu­tion incon­tourn­able pour aug­menter les ressources glob­ales de la région. Les développe­ments tech­nologiques s’ac­célèrent, tant dans la voie ther­mique que dans celle des mem­branes. Les prix de revient sont en baisse régulière et se situent net­te­ment en dessous du dollar/m3. La cible d’un coût de 50 cents paraît envis­age­able pour de grandes unités. Le lance­ment de tels pro­jets dépend aujour­d’hui des décideurs politiques.

La ges­tion de la qual­ité de l’eau devient elle aus­si un enjeu impor­tant. La mise aux nou­velles normes et la sat­is­fac­tion des besoins des con­som­ma­teurs passent par un pro­gramme impor­tant d’in­vestisse­ment. Le pro­jet le plus spec­tac­u­laire est celui d’une fil­tra­tion cen­trale sur l’ad­duc­teur nation­al, pour traiter les 400 mil­lions de m3/an qui y tran­si­tent. Il faut aus­si prévoir le traite­ment de l’eau de nom­breux for­ages, dont la teneur en nitrates aug­mente et dépasse la nou­velle norme.

Enfin, le prob­lème général de salin­ité de l’eau en Israël engen­dre des con­séquences préoc­cu­pantes : l’ir­ri­ga­tion avec de l’eau légère­ment salée du lac de Tibéri­ade con­duit à une accu­mu­la­tion de sel dans les ter­rains, puis dans les aquifères. L’ef­fet est cumu­latif pour toutes les ressources, et con­stitue un vrai défi sur le long terme.

La com­plex­ité et l’in­ter­dépen­dance des nom­breux prob­lèmes de ges­tion de l’eau expliquent que la poli­tique de l’eau soit menée directe­ment par le gouvernement.

Les grands principes de la poli­tique de l’eau en Israël sont clairs :

  • respect des critères de ges­tion durable des ressources : les prélève­ments sont lim­ités à la capac­ité de recon­sti­tu­tion de cha­cune des ressources ;
  • sat­is­fac­tion pri­or­i­taire des besoins non agri­coles, en quan­tité et en qual­ité, au juste prix économique ;
  • resti­tu­tion des eaux usées retraitées à l’a­gri­cul­ture, qui devra se con­tenter des autres ressources disponibles. La régu­la­tion se ferait par quo­ta ou par réduc­tion des subventions.

C’est tout l’avenir de l’a­gri­cul­ture qui est en jeu. Au prix actuel, la part de l’eau dans la valeur des pro­duc­tions agri­coles atteint en moyenne 30 %. Une mod­i­fi­ca­tion rad­i­cale de cet équili­bre boule­versera le monde agri­cole. Sa fonc­tion économique remise en par­tie en cause, il sera amené à assumer davan­tage une nou­velle fonc­tion de ges­tion­naire de paysage.

Le domaine de l’eau, comme l’ensem­ble des activ­ités économiques du pays, est con­cerné par une autre ten­dance forte des gou­verne­ments israéliens, de droite ou de gauche : le retrait de l’É­tat et des col­lec­tiv­ités locales de leur rôle d’ac­teurs économiques, et le développe­ment de la privatisation.

Ain­si, le gou­verne­ment ne prévoit plus de finance­ment pub­lic pour l’ensem­ble des pro­jets con­cer­nant l’eau. Les pro­jets de sta­tions de traite­ment d’eaux usées sont depuis deux ans pro­posés à des con­sor­tiums privés par appel d’of­fres, sous forme de con­trat DBO (design, build and oper­ate) ou BOT (build, oper­ate and trans­fer).

Une nou­velle loi sur la pri­vati­sa­tion des ser­vices munic­i­paux de dis­tri­b­u­tion et de ges­tion des réseaux est à l’étude.

Enfin, un aspect impor­tant des développe­ments à venir con­cerne l’ap­proche régionale du prob­lème de l’eau, dans le cadre des négo­ci­a­tions pour la paix.

Une approche régionale con­duit à imag­in­er des pro­jets plus ambitieux, à réalis­er des infra­struc­tures bina­tionales entre Israël, au cœur du sujet, et ses voisins, et ce dans le cadre de finance­ments internationaux.

Par­mi les pro­jets évo­qués, citons l’étab­lisse­ment sur la côte méditer­ranéenne, au sud de Tel-Aviv, de grandes unités de dessale­ment par tranch­es de 100 mil­lions de m3/an, pou­vant aus­si appro­vi­sion­ner Gaza, ou encore la réal­i­sa­tion d’une con­duite mer Rouge-mer Morte, avec par­tic­i­pa­tion de la Jor­danie, per­me­t­tant le dessale­ment par osmose inverse sous la pres­sion hydro­sta­tique, d’une capac­ité de 400 mil­lions de m3/an.

Le marché israélien et région­al ouvre des oppor­tu­nités pas­sion­nantes aux grands opéra­teurs inter­na­tionaux, aux sociétés d’ingénierie, aux équipemen­tiers du monde entier : Français, Bri­tan­niques, mais aus­si Améri­cains, Sud-Africains, Japon­ais… tous sont présents pour suiv­re de près l’évo­lu­tion de cette région captivante.

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