À la découverte de la Kès 2009

Dossier : ExpressionsMagazine N°666 Juin/Juillet 2011Par : Maxime Fournié (2009) InfoKessier

L’his­toire de la Kès 2009 com­mence bien avant le 8 décembre 2009, date qui marque l’é­lec­tion de la liste » Pirates des Kèsraïbes « .

Six mois aupa­ra­vant, la liste s’est déjà for­mée pour réunir 14 cama­rades, ayant la volon­té de tra­vailler ensemble pour les élèves et pour l’É­cole. Les futurs postes sont déjà répar­tis : Binets, Tré­zo, Mili, Relec, Inter­na­tio­nal, SIE, Spec­tos, Relex, Sport, Ens et Info­Kes­sier. La cam­pagne, qui met à l’é­preuve la moti­va­tion et l’or­ga­ni­sa­tion des listes, est mar­quée par deux débats et cinq jours d’ac­ti­vi­té en continu.

C’est aus­si l’oc­ca­sion de dis­cu­ter avec énor­mé­ment de cama­rades des sujets qui les pré­oc­cupent, et de com­prendre l’ex­trême diver­si­té d’o­pi­nions par­mi les 1000 élèves du pla­tâl. Les aspi-kes­siers res­sor­ti­ront défi­ni­ti­ve­ment sou­dés par l’in­ten­si­té de cette longue semaine, et en en sachant aus­si plus long sur la manière d’a­bor­der un pro­blème face à 1000 polytechniciens.

Faire voter les anciens

Le moment du vote scelle ensuite la déci­sion des élèves. Contrai­re­ment aux années pré­cé­dentes, les deux pro­mo­tions pré­sentes sur le pla­tâl ont voté pour la Kès 2009, avec une pon­dé­ra­tion d’une voix pour un ancien (un 2008) et de deux voix pour un TOS (un 2009). Le but de ce chan­ge­ment est de rendre plus sérieux le choix de la Kès (tant la sagesse de nos anciens est grande!).

En effet le cri­tère de vote des TOS se résu­mait trop sou­vent à choi­sir la liste dans laquelle il avait le plus d’a­mis. Les anciens ne connais­sant géné­ra­le­ment pas les aspi-kes­siers, on espère que leur vote s’ap­puie d’a­bord sur la qua­li­té de la cam­pagne menée par chaque liste.

Des liens privilégiés

La cam­pagne est mar­quée par deux débats et cinq jours d’ac­ti­vi­té en continu

Une fois élue, la nou­velle Kès découvre ses postes de l’in­té­rieur. Chaque poste reflète une des dimen­sions de la Kès, qui est un peu plus qu’un BDE (Bureau des élèves). Elle entre­tient en par­ti­cu­lier des liens pri­vi­lé­giés avec l’ad­mi­nis­tra­tion et est régu­liè­re­ment consul­tée par celle-ci.

Contrai­re­ment aux autres BDE, elle n’a pas de poste de pré­sident recon­nu par les élèves. En début de man­dat, un kes­sier est cepen­dant tiré au sort pour être le pré­sident admi­nis­tra­tif de cette Asso­cia­tion loi de 1901, et son iden­ti­té n’est pas divulguée.

Répartir les subventions

Le rôle de la Kès est aus­si de faire en sorte que chaque binet puisse orga­ni­ser son acti­vi­té. Elle répar­tit donc les sub­ven­tions pour les dif­fé­rents binets grâce aux coti­sa­tions men­suelles que payent les adhérents.

Ce sys­tème spé­ci­fique à l’É­cole est ren­du pos­sible par la solde, et nous per­met d’a­ni­mer le cam­pus de Saclay. Un tiers de ces coti­sa­tions (soit plus de 200 000 €) est aus­si remis à la Fon­da­tion de l’X pour finan­cer une ving­taine de bourses des élèves étran­gers de la pro­mo­tion. Cela fait par­tie du rôle his­to­rique de la Kès qui vient en aide aux plus dému­nis. Elle fait ain­si par­tie des grands donateurs.

Les postes de la Kès
Le kes­sier Binets : il s’oc­cupe de la ges­tion de tous les binets du platâl.
La Tré­zo­kes­sière : elle pla­ni­fie le bud­get de la Kès (qui s’é­lève à envi­ron 800 000 euros par an) et contrôle les aspects finan­ciers de cer­taines activités.
Le kes­sier Mili : il assure le lien entre les élèves et les cadres mili­taires de l’École.
La kes­sière Relec : acro­nyme de Rela­tions écoles, la Relec favo­rise l’in­té­gra­tion des autres étu­diants du Cam­pus à la vie de pro­mo­tion et pré­pare l’ar­ri­vée des autres écoles sur le cam­pus de Saclay.
La kes­sière Inter­na­tio­nale : la pro­mo­tion com­porte 100 élèves étran­gers ; la kes­sière Inter­na­tio­nale s’en occupe, notam­ment au tra­vers de par­rai­nages avec des Fran­çais, élèves ou non de l’École.
Le kes­sier SIE : pour Ser­vice infra­struc­tures et entre­tiens, il s’oc­cupe de la ges­tion des locaux uti­li­sés par les élèves, du Bata­clan aux kazerts.
Les deux Spec­tos : ils orga­nisent les évé­ne­ments cultu­rels et les soi­rées sur le platâl.
Les deux Relex : pour Rela­tions exté­rieures, ils sont char­gés du lien avec les entre­prises, et doivent notam­ment trou­ver le par­rain de pro­mo­tion de l’an­née n + 2 (les 2011).
Le kes­sier Sport : il fait le lien entre la Direc­tion de la for­ma­tion spor­tive et les élèves, et s’oc­cupe des évé­ne­ments spor­tifs de l’École.
Les deux ENS : ce sont les contacts pri­vi­lé­giés de la Direc­tion des études avec les élèves. Ils portent les réflexions des élèves sur l’en­sei­gne­ment à l’X.
L’In­fo­Kes­sier : char­gé de la rédac­tion de l’In­fo­Kès, le jour­nal haut en cou­leur des élèves, il s’oc­cupe aus­si de la com­mu­ni­ca­tion de la Kès.

Nuit du Styx et Point Gamma

Le Point Gam­ma est la plus grosse soi­rée étu­diante de France

Aux acti­vi­tés quo­ti­diennes des Binets s’a­joutent les grands évé­ne­ments annuels, aux­quels par­ti­cipe toute la Kès. Nous nous occu­pons ain­si de l’in­té­gra­tion de la pro­mo­tion n + 2 ou de l’ar­ri­vée de la pro­mo­tion sui­vante sur le Cam­pus en orga­ni­sant des goû­ters, bar­be­cues ou soi­rées pour ras­sem­bler les deux promotions.

Nous aidons aus­si les orga­ni­sa­teurs du Point Gam­ma, la plus grosse soi­rée étu­diante de France, lors­qu’ils ont besoin de notre appui. Nous orga­ni­sons enfin la Nuit du Styx, la plus grande soi­rée étu­diante après le Point Gam­ma, et qui accueille envi­ron 2 000 personnes.

Trouver des ressources

Réno­ver le Bataclan
Ce pro­blème a déjà été abor­dé par la CoKès en 2008. Nous pour­sui­vons la démarche de réno­va­tion du bâti­ment des élèves qui abrite de nom­breux binets et en par­ti­cu­lier le BôBar. Construit dans les années soixante-dix, il pose aujourd’­hui de réels pro­blèmes de vétus­té. Si quelques amé­lio­ra­tions de court terme ont été récem­ment appor­tées, notam­ment au niveau de la sécu­ri­té, le gros du tra­vail est encore à faire pour résoudre les pro­blèmes sani­taires et archi­tec­tu­raux. Un binet a ain­si été créé pour éta­blir un cahier des charges pré­cis pour le nou­veau Bata­clan, en dis­tin­guant la pos­si­bi­li­té d’un simple rafraî­chis­se­ment ou d’une réno­va­tion. La struc­ture du binet per­met­tra en outre de por­ter le pro­jet sur plu­sieurs années. Mais les dif­fi­cul­tés sont avant tout finan­cières, bien que l’ad­mi­nis­tra­tion ait pris conscience de la néces­si­té de réno­ver le Bataclan.

Au-delà des acti­vi­tés annuelles régu­lières, la Kès 2009 se pré­oc­cupe de l’a­ve­nir de la vie étu­diante sur le Cam­pus, prin­ci­pa­le­ment autour de trois grands axes.

Chaque année, l’É­cole réserve une enve­loppe pour les acti­vi­tés des élèves, en par­ti­cu­lier pour celles qui ont un fort rayon­ne­ment vers l’ex­té­rieur : Point Gam­ma, Jum­ping, com­pé­ti­tions spor­tives comme la Coupe du monde de voile junior, ou chal­lenges scien­ti­fiques entre grandes écoles.

Ces sub­ven­tions issues du Corps subissent d’an­née en année des coupes dras­tiques. À la fois parce qu’elles ne concernent par­fois qu’un nombre limi­té de poly­tech­ni­ciens et sur­tout pour des rai­sons finan­cières, la Kès ne peut pas pal­lier cette baisse des sub­ven­tions du Corps.

Nous avons donc déci­dé de recru­ter des spon­sors pour ces acti­vi­tés qui par­ti­cipent au rayon­ne­ment natio­nal et inter­na­tio­nal de l’É­cole poly­tech­nique. Les kes­siers Relex aident ain­si ces binets de manière à les orien­ter et à les aider dans leur recherche.

Intégrer sur le Campus

Les poly­tech­ni­ciens côtoient actuel­le­ment sur le cam­pus de Saclay des mas­ters (qui suivent cer­tains cours avec les X), des doc­to­rants et des étu­diants de SupOp­tique qui est ins­tal­lée très près de l’É­cole. Ces étu­diants sont eux aus­si dési­reux de par­ti­ci­per aux nom­breuses acti­vi­tés pro­po­sées par les X, et par­fois même de les orga­ni­ser. La Kès ne peut cepen­dant pas exi­ger d’eux des coti­sa­tions égales à celles payées par les X.

Nous tra­vaillons donc à la créa­tion d’un sta­tut qui per­met­trait à ces élèves d’adhé­rer à la Kès sans que cela n’en­gendre de sur­coût pour les poly­tech­ni­ciens. Cette pro­blé­ma­tique est plus que jamais d’ac­tua­li­té avec l’ar­ri­vée pro­chaine des écoles de Paris­Tech sur le cam­pus de Saclay, comme l’ENS­TA en 2012, les Mines ou Cen­trale Paris.

L’ob­jec­tif de la Kès 2009 est de mettre en place les outils qui per­met­tront les années sui­vantes de par­ti­ci­per à une vie étu­diante har­mo­nieuse sur le Cam­pus. La kes­sière Relec fait ain­si déjà par­tie du bureau des élèves » Union Paris­Tech » et par­ti­cipe aux réflexions menées par le groupe Saclay côté étudiants.

Par Maxime Fournié (2009) InfoKessier

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