À la conquête du nanomonde

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°624 Avril 2007Par : D. LUZEAUX (84) et T. PUIGRédacteur : La JREditeur : Éditions du Félin - 2007 - 7, rue du Faubourg Poissonnière, 75009 Paris.

Les nan­otech­nolo­gies et les microsys­tèmes seront-ils la rup­ture tech­nologique majeure des années à venir ? Cette révo­lu­tion de l’infiniment petit pas­sionne les sci­en­tifiques, mobilise les indus­triels et les respon­s­ables poli­tiques… et engen­dre à la fois crainte et engoue­ment de la part du grand public !

Les microsys­tèmes (à l’échelle du mil­lion­ième de mètre) et les nan­otech­nolo­gies (à l’échelle du 1/30 000e d’épaisseur de cheveu !) offrent de nou­veaux hori­zons dans de nom­breux domaines. Déjà, les nan­otech­nolo­gies sont appliquées à des pro­duits de grande dis­tri­b­u­tion : cos­mé­tiques, tex­tiles « intel­li­gents », etc. Elles devraient per­me­t­tre des économies d’énergie et des avancées extra­or­di­naires dans les domaines de la san­té (traite­ment de can­cers, etc.) et des tech­nolo­gies de l’information. Les per­spec­tives d’applications sus­ci­tent des mil­liards de dol­lars d’investissements publics aux États-Unis, au Japon et en Europe. Le secteur privé, des multi­na­tionales aux PME, s’est emparé du domaine.

Mais cette course aux « nano » risque de creuser tou­jours plus le fos­sé tech­nologique entre les pays rich­es et les autres, et pose de nom­breuses ques­tions médi­cales, sociales, éthiques et de pro­priété intel­lectuelle. L’impact sur l’environnement et la san­té n’est pas établi. Les appli­ca­tions mil­i­taires, elles, risquent de relancer la course aux arme­ments et leur prolifération.

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