Groupe Monnoyeur

Un groupe familial, innovant et en pleine croissance

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°768 Octobre 2021
Par Olivier FERRAND (95)
Par Grégoire ARRANZ

Le groupe Mon­noyeur s’appuie sur son héri­tage fami­lial pour accé­lé­rer son déve­lop­pe­ment inter­na­tio­nal. Son métier consiste à accom­pa­gner la recherche de per­for­mance et les trans­for­ma­tions de ses clients dans de nom­breux domaines (construc­tion, indus­trie, agri­cul­ture, éner­gie, logis­tique) tout en étant dis­tri­bu­teur exclu­sif de très grandes marques (Cater­pillar, John Deere, Auto­desk, Trimble…). C’est ce rôle char­nière qui fait l’originalité et la force de Monnoyeur.

Né en 1906, le groupe Mon­noyeur s’est d’abord fait connaître en tant que dis­tri­bu­teur, en France puis dans d’autres grands pays euro­péens, de Cater­pillar, le plus gros construc­teur d’engins de chan­tier au monde. Aujourd’hui diri­gée par Phi­lippe Mon­noyeur, l’arrière-petit fils de son fon­da­teur, l’entreprise accé­lère son déve­lop­pe­ment en France comme à l’international et compte désor­mais plus de 7 500 sala­riés dans 18 pays, en Europe mais aus­si en Afrique et en Asie. Une grande ETI fami­liale donc, res­tée long­temps dis­crète, mais que ses récents déve­lop­pe­ments com­mer­ciaux, tech­no­lo­giques, et ses acqui­si­tions amènent dans la lumière.

Le groupe Monnoyeur : un acteur de différents secteurs

Si l’activité his­to­rique autour des biens d’équipement pour la construc­tion, avec sa filiale Ber­ge­rat Mon­noyeur et la marque Cater­pillar, assure tou­jours la majo­ri­té de son chiffre d’affaires, le groupe Mon­noyeur a éten­du son péri­mètre aux sec­teurs de l’énergie avec Ene­ria, de la manu­ten­tion avec Apro­lis, des machines agri­coles (sa filiale Ipso est le dis­tri­bu­teur exclu­sif de la marque John Deere en Rou­ma­nie, en Croa­tie et depuis 2020 en Tur­quie) et de la trans­for­ma­tion numé­rique de la construc­tion et de l’industrie avec Arkance, dis­tri­bu­teur de marques pres­ti­gieuses comme Auto­desk ou Trimble. Dans tous ces seg­ments, la part des ser­vices devient de plus en plus impor­tante au-delà de la four­ni­ture de biens d’équipements et logiciels.

Lorsque Phi­lippe Mon­noyeur est nom­mé à sa tête en 2014, le groupe basé à Saint-Denis, près de Paris, est pré­sent dans cinq pays. Il mène depuis une stra­té­gie de déve­lop­pe­ment et d’internationalisation qui a connu une forte accé­lé­ra­tion depuis 2019. Oli­vier Fer­rand, (pro­mo­tion 1995), a rejoint le groupe Mon­noyeur en 2018. En tant que secré­taire géné­ral, membre du comi­té exé­cu­tif, en charge des finances, des affaires juri­diques, des res­sources humaines et des sys­tèmes d’informations, il a sui­vi de près cette trans­for­ma­tion : « Nous avons réa­li­sé pas moins de qua­torze acqui­si­tions en dix-huit mois. Notre chiffre d’affaires devrait ain­si pas­ser de 2 mil­liards d’euros en 2019 à 2,4 mil­liards cette année, dont la moi­tié à l’international, avec 1 200 nou­veaux sala­riés. Le groupe a par ailleurs mon­tré une forte rési­lience durant la crise sani­taire et a conti­nué et même accé­lé­ré ses investissements ».

Une croissance rapide

Les acqui­si­tions se sont enchaî­nées cette année, d’abord dans la manu­ten­tion, à tra­vers la filiale Apro­lis. Déjà pré­sente en France, en Espagne, au Por­tu­gal et en Chine, Apro­lis s’implante au Royaume-Uni suite à l’acquisition d’Impact Hand­ling, deve­nant ain­si le pre­mier loueur mul­ti­marque et mul­ti maté­riel de manu­ten­tion en Europe. Mon­noyeur a éga­le­ment annon­cé l’acquisition en juillet de deux PME fran­çaises lea­ders de leurs sec­teurs : CHRONO Flex, spé­cia­liste de la répa­ra­tion en urgence et de la main­te­nance des flexibles hydrau­liques, et GCS, dans la vente et la loca­tion de pneu­ma­tiques pour le génie civil. « Ces opé­ra­tions s’inscrivent dans une stra­té­gie glo­bale qui vise à com­plé­ter et enri­chir notre offre de ser­vices pour nos clients », explique Oli­vier Fer­rand. « Les pneus et les flexibles hydrau­liques sont des élé­ments vitaux pour le bon fonc­tion­ne­ment des machines et la conti­nui­té de l’activité, aus­si bien dans la construc­tion et les tra­vaux publics que dans l’industrie, la manu­ten­tion et les machines agricoles ».

Le ser­vice et la proxi­mi­té avec les clients sur le ter­rain sont depuis tou­jours au cœur de l’activité du groupe Mon­noyeur. La crise sani­taire a donc néces­si­té une adap­ta­tion très rapide pour main­te­nir cet accom­pa­gne­ment au plus près en s’appuyant sur la forte auto­no­mie des équipes. « Nos clients ont besoin de savoir que nous sommes tou­jours à leurs côtés, encore plus en période de crise », pour­suit Oli­vier Fer­rand. « Même pen­dant le pre­mier confi­ne­ment, nous ne nous sommes jamais arrê­tés, nos tech­ni­ciens ont conti­nué leurs inter­ven­tions et nous avons assu­ré les livrai­sons et ser­vices pour nos clients, tout en veillant en per­ma­nence à pro­té­ger la san­té de nos col­la­bo­ra­teurs. Par chance, nous avions déjà réa­li­sé des inves­tis­se­ments signi­fi­ca­tifs dans la trans­for­ma­tion digi­tale de nos opé­ra­tions. Ils nous ont per­mis de très vite mettre en place le tra­vail à dis­tance lorsque c’est pos­sible. Nous cou­vrons aujourd’hui dix-huit pays sur trois conti­nents avec plus de 80 filiales, il est donc essen­tiel de pou­voir com­mu­ni­quer effi­ca­ce­ment avec les bons outils ».

Transition énergétique et digitalisation

La dyna­mique de crois­sance du groupe s’inscrit dans dif­fé­rents grands cou­rants et évo­lu­tions qui touchent tous ses sec­teurs d’activité :

  • le pas­sage à l’économie d’usage, avec l’évolution d’un modèle de vente des biens d’équipement à un modèle de loca­tion, avec une com­po­sante ser­vices de plus en plus cen­trale. Cette migra­tion vers un modèle loca­tif est déjà en cours depuis une dizaine d’années dans la manu­ten­tion, elle est plus récente pour les machines de tra­vaux publics. Le groupe a ain­si créé une filiale dédiée, BM Rent, qui connaît un très fort déve­lop­pe­ment avec désor­mais un parc loca­tif de plus de 1 500 machines de tra­vaux publics et de génie civil consti­tué en trois ans ;
  • la tran­si­tion éner­gé­tique et la néces­si­té d’accompagner les clients dans la décar­bo­na­tion de leurs opé­ra­tions dans tous les sec­teurs d’activité. Ene­ria, qui four­nit des solu­tions de pro­duc­tion d’énergie et de moto­ri­sa­tion, est encore plus concer­née par cette pro­blé­ma­tique de déve­lop­pe­ment durable. Elle pour­suit la diver­si­fi­ca­tion de son offre vers des tech­no­lo­gies plus res­pec­tueuses de l’environnement : cogé­né­ra­tion, bio­gaz, pho­to­vol­taïque et s’apprête à lan­cer sur son site de Montl­hé­ry, en région pari­sienne, la pro­duc­tion en série d’un groupe élec­tro-hydro­gène GEH2. L’initiative fait suite à l’entrée du groupe Mon­noyeur au capi­tal d’EODev, la start-up qui a conçu le GEH2. C’est ce géné­ra­teur à pile à com­bus­tible hydro­gène qui a notam­ment ser­vi à ali­men­ter l’éclairage de la tour Eif­fel lors d’un évé­ne­ment spec­ta­cu­laire en mai der­nier. « Pour Ene­ria comme pour le groupe Mon­noyeur, ce déve­lop­pe­ment s’inscrit dans une ambi­tion plus large », insiste Oli­vier Fer­rand. « Il s’agit d’apporter des solu­tions concrètes aux défis éner­gé­tiques et envi­ron­ne­men­taux, à la mesure des enjeux rap­pe­lés par le gou­ver­ne­ment dans le contexte du plan de relance verte » ;
  • la digi­ta­li­sa­tion de l’économie, qui touche désor­mais des sec­teurs encore peu digi­ta­li­sés comme la construc­tion et l’agriculture. Le monde de la construc­tion s’est ain­si lan­cé depuis plu­sieurs années dans la révo­lu­tion digi­tale et numé­rique pour bâtir plus vite, plus effi­ca­ce­ment et dans un meilleur res­pect de l’environnement. L’activité maquettes numé­riques BIM, lan­cée en 2011 au sein du groupe Mon­noyeur, a été pla­cée sous la marque Arkance (voir enca­dré), deve­nu rapi­de­ment un acteur euro­péen majeur, pré­sent dans 11 pays en France, au Bene­lux, en Europe cen­trale et nor­dique. Arkance est pas­sé de 30 mil­lions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 à 180 mil­lions en 2021 grâce à un mix de crois­sance orga­nique et externe. Après l’extension géo­gra­phique, Arkance se déve­loppe aus­si dans l’édition de ses propres logi­ciels, grâce notam­ment à l’acquisition du litua­nien Aga­cad en jan­vier 2021, qui ren­force ses posi­tions en tant que par­te­naire d’Autodesk, l’un des logi­ciels le plus renom­més du sec­teur avec Trimble, qu’Arkance dis­tri­bue éga­le­ment, fidèle à la répu­ta­tion du groupe Mon­noyeur de par­te­naire des marques lea­ders. Arkance offre ain­si de belles oppor­tu­ni­tés à ceux qui sou­hai­te­raient marier leur goût pour le numé­rique avec leur inté­rêt pour le monde de la construc­tion et de l’industrie dans un contexte international.

Enga­gé dans ces trans­for­ma­tions rapides, le groupe peut s’appuyer sur son his­toire et son héri­tage fami­lial, gage de sta­bi­li­té, de péren­ni­té et de volon­té d’investir pour l’avenir. Sur les 13 membres du conseil d’administration, sept sont issus de la famille et donc action­naires. Le groupe com­bine ain­si vision à très long terme et agi­li­té, avec en per­ma­nence à l’esprit l’intérêt des col­la­bo­ra­teurs. Il pour­suit aus­si une poli­tique active de recru­te­ment sur de nom­breux métiers tech­niques, avec plus de 300 embauches pré­vues en France cette année.


À propos d’Arkance

Part­ner to build Smar­ter. La pro­po­si­tion de valeur d’ARKANCE est d’accompagner ses clients de l’industrie et de la construc­tion pour tirer pro­fit des solu­tions digi­tales et répondre effi­ca­ce­ment aux nou­velles demandes du mar­ché : une pro­duc­tion plus indus­trielle, docu­men­tée et maî­tri­sée, avec des outils numé­riques par­ta­gés et pérennes, et une maî­trise des coûts et impacts envi­ron­ne­men­taux sur tout le cycle de vie des ouvrages. 

Arkance est dédiée aux solu­tions de digi­ta­li­sa­tion et de robo­ti­sa­tion, dis­tri­bue les logi­ciels de concep­tion et de pro­duc­tion d’éditeurs glo­baux (Auto­desk et Trimble), déve­loppe des appli­ca­tions métiers au plus près des appli­ca­tions de ses clients et les accom­pagne avec un réseau d’experts de 650 per­sonnes pré­sents sur une dizaine de pays en Europe. 

Avec l’aide d’Arkance les lea­ders de la construc­tion et de l’industrie mettent en œuvre les maquettes numé­riques (BIM et PLM) qui portent l’environnement de don­nées com­mun de pro­jets, per­mettent l’optimisation par la simu­la­tion, et intègrent les flux d’information entre les bureaux d’études, les uni­tés de pro­duc­tion (chan­tiers ou usine) et les infor­ma­tions d’exploitation. Tout cela dans l’esprit de mieux conce­voir, mieux réa­li­ser et mieux opé­rer pour des gains sub­stan­tiels en coût et délai et des réduc­tions d’impact CO2 pou­vant atteindre 50 % sur le cycle de vie total.

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