Deepki : vecteur de performance et de résilience climatique des parcs immobiliers

Neu­tra­li­té car­bone, tran­si­tion éner­gé­tique, per­for­mance des bâti­ments, rési­lience cli­ma­tique, prise en compte des cri­tères ESG sont autant de dimen­sions que Deep­ki appré­hende au tra­vers de sa pla­te­forme SaaS que l’entreprise met à dis­po­si­tion du sec­teur immo­bi­lier et plus par­ti­cu­liè­re­ment des grands inves­tis­seurs, asset mana­gers, ges­tion­naires et pro­prié­taires immo­bi­liers pour rele­ver l’ensemble de ces défis. Vincent Bryant, Pré­sident et co-fon­da­teur et Emma­nuel Blan­chet (X02), Chief Ope­ra­ting Offi­cer et co-fon­da­teur de Deep­ki nous en disent plus.

Aujourd’hui, l’immobilier est un des principaux émetteurs de carbone. Qu’en est-il ?

Il repré­sente à lui seul 36 % des émis­sions de CO₂ dans le monde. En effet, la construc­tion des bâti­ments et ensuite leur exploi­ta­tion, sont d’importants vec­teurs de ces émis­sions. Tou­te­fois, aujourd’hui, nous sommes face à une cer­ti­tude : d’ici 2050, l’immobilier en Europe doit tendre vers la neu­tra­li­té car­bone et le zéro émis­sion de CO₂ afin de res­pec­ter les Accords de Paris. 

Jusqu’à pré­sent, l’essentiel des régle­men­ta­tions et des actions ciblaient plus par­ti­cu­liè­re­ment la construc­tion. En France et en Europe, nous avons d’ailleurs un cadre règle­men­taire très strict en la matière. En France, la der­nière en date est la RE2020 dont l’objectif est d’améliorer encore la per­fo­mance des nou­veaux bâti­ments. Ce focus sur la dimen­sion parc exis­tant est assez nou­veau. Jusque-là, très peu d’engagement avaient été pris en ce sens, or il s’agit de l’essentiel du parc.

Dans ce cadre, Deep­ki se concentre essen­tiel­le­ment sur cette par­tie exploi­ta­tion des bâti­ments exis­tants afin de per­mettre au sec­teur de l’immobilier de déve­lop­per des tra­jec­toires de décar­bo­na­tion qui lui per­met­tront d’atteindre la neu­tra­li­té car­bone à hori­zon 2050.

À quels niveaux intervient Deepki dans cette continuité ? 

S’il s’agit d’un des sec­teurs les plus émet­teur d’émissions de CO₂, c’est aus­si celui qui dis­pose du moins d’indicateurs pour pou­voir éva­luer et suivre son impact car­bone. À par­tir de ce constat, notre pre­mière mis­sion est d’aider ces acteurs de l’immobilier à avoir une vision claire de la per­for­mance cli­ma­tique de leur patri­moine pour construire des plans d’investissement per­ti­nents. En paral­lèle, nous pre­nons aus­si en charge le volet repor­ting (interne, règle­men­taire…) et met­tons en place des indi­ca­teurs pour mesu­rer l’impact réel des actions déci­dées et déployées (mesure des éco­no­mies du CO₂, de l’impact sur la valeur du bâtiment…). 

Dans le cadre du chan­ge­ment cli­ma­tique, il ne s’agit, d’ailleurs, plus seule­ment d’améliorer les per­for­mances des bâti­ments, mais aus­si de pou­voir éva­luer et mesu­rer leur rési­lience et leur adap­ta­tion aux risques cli­ma­tiques. En effet, à hori­zon 2050, avoir un patri­moine per­for­mant sur le plan de la neu­tra­li­té car­bone mais qui n’est pas adap­té sur le plan cli­ma­tique pose un risque d’exploitation impor­tant, voire un risque financier. 

Et pour ce faire, vous mettez donc à la disposition des acteurs de l’immobilier une plateforme logicielle …

Pour aider les acteurs du sec­teur immo­bi­lier à pré­ser­ver la valeur de leur patri­moine en leur don­nant les moyens de rendre leurs bâti­ments per­for­mants et rési­lients, nous met­tons, en effet, à leur dis­po­si­tion une une pla­te­forme SaaS qui va per­mettre la col­lecte, la mise à dis­po­si­tion et l’analyse des don­nées afin que ces acteurs puissent avoir une visi­bi­li­té agré­gée et conso­li­dée de l’ensemble de leur patri­moine. À par­tir de ces don­nées, nous allons pou­voir émettre des pré­co­ni­sa­tions et iden­ti­fier les actions à déployer immeuble par immeuble. Dans une logique de conduite du chan­ge­ment, nous les accom­pa­gnons aus­si dans l’optimisation et l’évolution de leurs pro­ces­sus immo­bi­lier, mais encore dans l’intégration des cri­tères ESG. En effet, dans un contexte régle­men­taire de plus en plus strict, avec notam­ment la SFDR (Suns­tai­nable Finance Dis­clo­sure Regu­la­tion) ou la Taxo­no­mie, les inves­tis­seurs sont de plus en plus exi­geants sur les enjeux ESG. 

Pouvez-vous nous donner des illustrations concrètes ? 

L’engagement sur une tra­jec­toire net zero néces­site de faire évo­luer les pro­cess à chaque étape. 

Dès l’acquisition par exemple, ils réa­lisent des due dili­gences, qui sont des études finan­cières, de mar­ché et tech­niques. Aujourd’hui, des due dili­gences ESG sont éga­le­ment réa­li­sées. Pour les accom­pa­gner sur cet enjeu, nous pro­po­sons une fonc­tion­na­li­té dédiée sur notre plateforme.

Dans le cadre de la révi­sion annuelle des plans d’investissement, nous allons les aider à prio­ri­ser leurs inves­tis­se­ments en nous appuyant sur l’exploitation des don­nées que nous col­lec­tons et ana­ly­sons via notre pla­te­forme. L’objectif étant de mesu­rer et de suivre l’impact des plans d’investissements sur la tra­jec­toire. Pour ce faire, il faut une visi­bi­li­té claire sur la per­for­mance de son patri­moine par typo­lo­gie d’actifs, en fonc­tion des pays… Il faut aus­si pou­voir simu­ler les consom­ma­tions, faire des pré­vi­sions d’investissements… Toutes ces actions sont prises en charge par notre solu­tion ce qui per­met d’établir une tra­jec­toire net zéro la plus fine et per­ti­nente possible. 

Sur la ques­tion d’adaptation et de rési­lience cli­ma­tique, nous croi­sons les don­nées sur le bâti­ment avec les scé­na­rios cli­ma­tiques pour mesu­rer l’exposition d’un patri­moine aux évé­ne­ments cli­ma­tiques (vague de cha­leur, inondation…). 

L’analyse des don­nées d’un patri­moine per­met éga­le­ment de clas­ser les bâti­ments qui le consti­tuent en fonc­tion de leur vul­né­ra­bi­li­té, pour notam­ment prio­ri­ser les inves­tis­se­ments et les actions tech­niques, afin de miti­ger les risques. 

Aujourd’hui, quelles sont vos perspectives de développement ? Quels sont les compétences et les talents que vous recherchez dans ce cadre ? 

Il y a 8 ans, au lan­ce­ment de l’aventure Deep­ki, nous étions tous les deux. Aujourd’hui, nous sommes 300 per­sonnes et visons une équipe de 500 per­sonnes en 2023. Nous pour­sui­vons notre déve­lop­pe­ment en France et dans le monde. Nous inter­ve­nons, d’ailleurs, déjà dans 40 pays. Notre offre est uni­ver­selle et per­met de répondre à un besoin glo­bal par­ta­gé par tous les acteurs du monde de l’immobilier, toutes les villes et tous les pays. Les tech­no­lo­gies du numé­rique nous per­mettent d’avoir cet impact glo­bal dans le monde entier. Et pour mas­si­fier cet impact, nous avons récem­ment levé 150 mil­lions d’euros afin de deve­nir un acteur inter­na­tio­nal de réfé­rence dans l’immobilier et plus par­ti­cu­liè­re­ment sur les ques­tions rela­tives à la neu­tra­li­té car­bone, la décar­bo­na­tion, la tran­si­tion éner­gé­tique et le climat. 

Pour accom­pa­gner notre crois­sance, nous recru­tons divers pro­fils. Des déve­lop­pers et des datas scien­tists pour amé­lio­rer notre pro­duit et nos modèles. Nous recher­chons aus­si des pro­fils qui ont une appé­tence pour la ges­tion de pro­jets et l’accompagnement des clients, des ingé­nieurs qui sont inté­res­sés par le rôle d’expert conseil. Nous recru­tons aus­si sur des fonc­tions sup­port : com­mer­cial, vente, mar­ke­ting… Et nous recru­tons aus­si bien en France que pour nos bureaux en Europe (en Espagne, en Ita­lie, en Angle­terre, en Allemagne…). 

Et pour conclure, quelles pistes de réflexion pourriez-vous partager avec nos lecteurs ? 

Actuel­le­ment, l’immobilier fait face à une évo­lu­tion et un défi d’envergure, car c’est la pre­mière fois, à l’échelle d’un sec­teur, que se pose la ques­tion de réduire dras­ti­que­ment les émis­sions de CO₂ et l’impact cli­ma­tique. Dans les années 90, l’immobilier avait éga­le­ment vécu un phé­no­mène simi­laire avec la finan­cia­ri­sa­tion du sec­teur. Aujourd’hui s’amorce une nou­velle ère où le cli­mat joue un rôle pré­pon­dé­rant dans la prise de déci­sion. Deep­ki accom­pagne cette évo­lu­tion grâce aux solu­tions logi­cielles et tech­no­lo­giques qu’il met à la dis­po­si­tion des dif­fé­rentes par­ties prenantes. 

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