Bruno Angles, président de l'AX avec Emmanuel Macron

25 octobre 2017

Dossier : ÉditorialMagazine N°730 Décembre 2017
Par Bruno ANGLES (84)

Le 25 octobre der­nier, le Pré­sident de la Répu­blique est venu sur le Pla­teau et a pro­non­cé un dis­cours annon­cant d’un coté la créa­tion de l’Al­liance, le ras­sem­ble­ment des grandes écoles autour de l’X et de l’autre la construc­tion de l’U­ni­ver­si­té Paris-Saclay autour de Paris-Sud.

Le 25 Octobre 2017 res­te­ra une date impor­tante dans l’histoire de l’École polytechnique.

C’est évi­dem­ment tou­jours un grand hon­neur pour l’X d’accueillir le Pré­sident de la Répu­blique en exer­cice. Mais au-delà du plai­sir que la com­mu­nau­té poly­tech­ni­cienne a eu à rece­voir Emma­nuel Macron, c’est le conte­nu de son dis­cours, lar­ge­ment relayé dans les médias et dont vous trou­ve­rez les grandes lignes dans ce numé­ro, qui marque un moment impor­tant dans la vie de l’École polytechnique.

Vous vous sou­ve­nez sans doute qu’en 2015, suite à la visite à Palai­seau des ministres Jean-Yves Le Drian, Emma­nuel Macron et Thier­ry Man­don, Denis Ranque et moi-même avions signé une tri­bune com­mune dans Les Échos pour nous réjouir des annonces gouvernementales.

Depuis cette date, si le Contrat d’objectifs et de per­for­mance signé un an plus tard à l’ hôtel de Brienne était venu confir­mer la mise en œuvre des déci­sions rele­vant de l’X seule, les deux autres piliers des annonces du 15 décembre 2015 qu’étaient l’Alliance et l’Université de Paris-Saclay patinaient…

Le dis­cours du Pré­sident de la Répu­blique du 25 octobre 2017 peut se résu­mer en deux points : il convient de mettre en œuvre d’une part l’Alliance, c’est-à-dire le ras­sem­ble­ment, mais pas la fusion, de grandes écoles autour de l’École poly­tech­nique, qu’il avait lui-même annon­cée en décembre 2015 à l’X et d’autre part de construire l’Université de Paris-Saclay autour de Paris-Sud ; par ailleurs, il faut main­te­nant défi­ni­ti­ve­ment quit­ter le temps de la réflexion et des déci­sions pour ren­trer réso­lu­ment dans le temps de l’action.

Le dis­po­si­tif à deux pôles annon­cé par le Pré­sident de la Répu­blique est une solu­tion simple, prag­ma­tique et effi­cace pour faire gagner la France dans la com­pé­ti­tion inter­na­tio­nale : l’Université de Paris-Saclay pour­ra pro­gres­ser dans les clas­se­ments « exten­sifs », où la taille compte, comme celui de Shan­ghai, et l’Alliance ou « NewU­ni » pour­ra défi­nir une stra­té­gie intel­li­gente pour conti­nuer à capi­ta­li­ser sur les excel­lents clas­se­ments inter­na­tio­naux « inten­sifs » de ses membres, mesu­rant l’excellence, comme QS et THE.

Les deux pôles auront cha­cun la capa­ci­té de diplo­ma­tion à tous les niveaux, y com­pris les doc­to­rats, facul­té que l’X avait mal­heu­reu­se­ment per­due il y a quelques années.

C’est main dans la main que l’AX et la FX ont tra­vaillé avec le Gou­ver­ne­ment pour pré­pa­rer ces annonces. Nous avons depuis, dès le 22 novembre, réuni l’ensemble des pré­si­dents d’associations d’anciens et de fon­da­tions des écoles figu­rant dès main­te­nant dans l’Alliance ou sus­cep­tibles d’y figu­rer très rapi­de­ment (Agro Paris­Tech et HEC).

Denis Ranque et moi-même avons éga­le­ment appor­té notre sou­tien aux pre­mières orien­ta­tions pré­sen­tées en conseil de l’X le 9 novembre. Les docu­ments de tra­vail qui ont été pré­sen­tés par Jacques Biot relèvent d’une logique de sub­si­dia­ri­té, qui per­met­tra notam­ment aux membres de conser­ver la per­son­na­li­té juri­dique et morale et de conti­nuer à capi­ta­li­ser sur les marques exis­tantes et qui per­met­tra à l’École poly­tech­nique de gar­der son sta­tut mili­taire et sa tutelle Défense.

Les annonces du Pré­sident de la Répu­blique ont don­né une nou­velle impul­sion à l’X, dont nous avons tout lieu de nous réjouir. Elles obligent désor­mais tous les acteurs impli­qués à être à la hau­teur s’agissant de la rapi­di­té de mise en œuvre.

On trou­ve­ra donc dans ce numé­ro les grandes lignes du dis­cours du Pré­sident de la République :
Pla­teau de Saclay : fin de par­tie, ou nou­veau départ

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