X‑développement durable : enclencher une dynamique vertueuse

Dossier : Développement durableMagazine N°742 Février 2019
Par Marie-Louise CASADEMONT (X74)
Le groupe X‑Développement Durable est un lieu de partage et d’échanges professionnels ou personnels sur les grands sujets relatifs au développement durable, pour les entreprises ou la société dans son ensemble.

L’objet du groupe X‑Développement Durable est d’abord de rap­procher les divers acteurs du développe­ment durable, leurs études, leurs débats, en met­tant l’accent sur le car­ac­tère sys­témique, inclu­ant les dimen­sions envi­ron­nemen­tales, sociales et économiques au-delà de l’aspect pure­ment envi­ron­nemen­tal, et d’aborder, de façon non lim­i­ta­tive, les grands thèmes du développe­ment durable. Ce sont la respon­s­abil­ité sociale des entre­pris­es (RSE) dans ses dif­férents volets (gou­ver­nance, GRH, achats durables, rela­tions four­nisseurs, envi­ron­nement, autres), et plus glob­ale­ment le développe­ment durable en entre­prise ; la notion d’État exem­plaire en matière de développe­ment durable et les SNDD (straté­gies nationales de développe­ment durable) ; la per­ti­nence et la décli­nai­son de la notion de crois­sance durable ; l’enseignement de la RSE et du développe­ment durable ; le développe­ment durable pour l’individu et la respon­s­abil­ité socié­tale indi­vidu­elle ; le développe­ment durable et la RSE en tant que thème de gou­ver­nance inter­na­tionale ; le développe­ment durable dans les col­lec­tiv­ités locales.


REPÈRES

Le groupe XDD com­prend au début de 2019 plus de 400 mem­bres, dont 215 des pro­mo­tions 2000 et suiv­antes. 122 mem­bres vivent hors de la région Île-de-France, et en par­ti­c­uli­er 50 hors de France.


Le groupe entend aus­si créer et péren­nis­er des liens entre ses dif­férents mem­bres et entre mem­bres intéressés de la com­mu­nauté poly­tech­ni­ci­enne sur les sujets men­tion­nés plus haut. Il se donne pour mis­sion de favoris­er par tous moyens appro­priés l’accession à des com­pé­tences dans les dif­férents domaines con­cer­nant la RSE et le développe­ment durable, notam­ment sur les dimen­sions sociales, envi­ron­nemen­tales et économiques, et le cou­plage des logiques ; de pro­mou­voir le développe­ment durable et la RSE auprès du pub­lic intéressé et notam­ment de la com­mu­nauté poly­tech­ni­ci­enne ; et enfin, d’encourager la dif­fu­sion des bonnes pra­tiques de développe­ment durable auprès des entre­pris­es, des organ­ismes publics, et de tous les acteurs de la société civile.

“Rapprocher les divers acteurs du développement durable,
leurs études, et leurs débats”

Un calendrier d’activités chargé et varié

De 2015 à 2018, une dizaine d’événements ont été organ­isés. Ces événe­ments visent à abor­der chaque année des sujets rel­e­vant de trois thèmes. Le pre­mier est l’engagement développe­ment durable de l’entreprise et se traduit par des ren­con­tres avec des directeurs du développe­ment durable (Société générale, Bouygues, SEB). Le sec­ond thème est celui de la gou­ver­nance nationale ou inter­na­tionale du développe­ment durable (Stratégie nationale de développe­ment durable de la France, Glob­al Com­pact France, ODD). Le troisième thème est plus général et per­met d’aborder des sujets globaux comme « développe­ment et effon­drement » (par Gaël Giraud), la nota­tion extra-finan­cière (par Ethi­Fi­nance, Emmanuel de La Ville), la fini­tude des ressources (Cen­trale DD, Jacques Millery).

Une con­tri­bu­tion est apportée si pos­si­ble à la « Semaine du développe­ment durable SDDX » qui se tient à l’École, en liai­son avec les élèves du binet DDX qui en est l’organisateur.

Le pro­gramme des événe­ments 2019 se pré­pare avec, en per­spec­tive, une con­férence sur la con­tri­bu­tion du froid au développe­ment durable, don­née par Gérald Cav­a­lier (90) le 19 mars. Elle sera suiv­ie en mai d’une inter­ven­tion d’Eloïs Divol (2008) sur l’ODD 13, la COP 21 et la dynamique de l’Accord de Paris et les avancées de la COP 24. Une ren­con­tre avec le directeur développe­ment durable de Kilo­utou lui per­me­t­tra de par­ler de son référen­tiel Impact – Respon­s­able ensem­ble, et une ren­con­tre avec la direc­trice développe­ment durable de HSBC abor­dera le sujet de la finance responsable.

S’il est vrai que nous faisons sou­vent du DD sans le savoir, il reste préférable, à l’instar de M. Jour­dain, d’en faire en le sachant, car en général, ce n’est pas une sim­ple opéra­tion de com­mu­ni­ca­tion ; à l’échelle des grandes organ­i­sa­tions comme à l’échelle indi­vidu­elle, l’intégration du DD implique a min­i­ma une véri­fi­ca­tion des réflex­ions ou des com­porte­ments, et sou­vent une remise en cause de type « stratégique ».


Témoignage

Jean-Bap­tiste Stuch­lik (90) a été le pre­mier prési­dent et l’un des fon­da­teurs du groupe. Il en rap­pelle la genèse : « X‑Développement Durable est né de la volon­té de partager com­ment, par des actions con­crètes, cha­cun pou­vait impulser une dynamique en matière de respon­s­abil­ité en matière envi­ron­nemen­tale, économique et sociale. Les mem­bres fon­da­teurs de XDD étaient con­va­in­cus qu’il était pos­si­ble d’enclencher une dynamique vertueuse au sein des entre­pris­es, des admin­is­tra­tions, des asso­ci­a­tions, et que la stratégie la plus por­teuse était de partager et val­oris­er les ini­tia­tives qui pou­vaient émerg­er. Par exem­ple, com­ment fait-on pour réin­ven­ter son busi­ness mod­el et le ren­dre plus respectueux de l’environnement ? Pour mobilis­er l’ensemble des col­lab­o­ra­teurs de l’entreprise, y impli­quer ses clients, ses parte­naires ? De plus, les respon­s­abil­ités que nous avions les uns et les autres nous rendaient bien con­scients qu’il était néces­saire d’intégrer les aspects économiques dans nos réflex­ions, sous peine de rester dans une approche idéal­iste qui ne pou­vait pas tenir sur la durée. De fac­to, le pili­er économique, présent au cœur du con­cept du développe­ment durable, s’imposait naturellement.

Enfin, il sem­blait évi­dent que les actions, les ini­tia­tives que nous voulions partager et favoris­er ne devaient laiss­er per­son­ne sur le bord de la route. Nous avions, en tant qu’X, une respon­s­abil­ité vis-à-vis de la société – beau­coup d’entre nous sont d’ailleurs impliqués par ailleurs à titre per­son­nel dans des activ­ités asso­cia­tives. Le dernier pili­er du développe­ment durable, celui du social, s’intégrait lui aus­si naturelle­ment dans notre démarche. C’est dans cet esprit prag­ma­tique et citoyen que s’est créé cet espace de partage qu’est devenu X‑Développement Durable. Vu le nom­bre que nous sommes aujourd’hui, ce groupe sem­ble avoir répon­du à des attentes réelles, et nous ne pou­vons que nous en réjouir. »

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