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Dossier : La Fondation de l'École polytechniqueMagazine N°720 Décembre 2016
Par Gautier DREYFUS (X10)

La Fon­da­tion de l’École poly­tech­nique remet chaque année le prix Jean-Louis Géron­deau-Zodi­ac Aero­space à des pro­jets de créa­tion d’entreprise promet­teurs. Cette année, Gau­ti­er Drey­fus a été récom­pen­sé pour sa start-up Forssea qui s’attaque au marché de la robo­t­ique sous-marine. 

À la fin du mois de mars dernier, je tra­vail­lais sur une plate­forme pétrolière en Afrique. Début avril, j’avais rejoint l’accélérateur de l’X.

Ce grand écart géo­graphique cache une vraie con­ti­nu­ité entre mes deux expéri­ences. Avec mon asso­cié Maxime Cer­ra­mon, nous avons fait le con­stat de la néces­sité de réduire les coûts dans l’industrie pétrolière, et en par­ti­c­uli­er dans la robo­t­ique sous-marine qui est util­isée aujourd’hui pour réalis­er les opéra­tions de main­te­nance, d’inspection et de con­struc­tion des sites pétroliers off­shore.

“ Notre projet s’appuie sur l’excellence française dans les technologies sous-marines ”

Pour cela, nous avons conçu un câble inno­vant, muni d’une tête chercheuse capa­ble de se con­necter à une cible immergée. Il sera ain­si pos­si­ble de dépos­er le robot au fond de l’eau sur le site d’exploitation, puis de l’opérer depuis un bateau plus petit, en réduisant ain­si les coûts, et d’échanger de la puis­sance élec­trique et de com­mu­ni­quer avec la sta­tion immergée. 

Cette tech­nolo­gie per­met d’alimenter en énergie une sta­tion sous-marine déposée sur le fond, voire recharg­er un engin autonome (AUV) en pleine eau. Bien plus léger que les sys­tèmes exis­tants, notre câble-rav­i­tailleur est déployé depuis un navire trois fois moins cher. 

DE MULTIPLES DÉBOUCHÉS

Si notre pre­mier marché cible est la robo­t­ique sous-marine pour le para­pétroli­er off­shore, estimé à plus de 3 mil­liards de dol­lars en 2015, notre tech­nolo­gie est égale­ment nova­trice pour le marché de la Défense dans les domaines de la guerre des mines et de la lutte anti-sous-marine, ain­si que dans la val­ori­sa­tion et l’exploration des océans, ou dans les éner­gies marines. 

Je souhaite soulign­er que notre pro­jet par­ticipe à l’excellence académique et indus­trielle de la France dans le domaine des tech­nolo­gies sous-marines. Nous dis­posons, en France, d’un savoir-faire de pointe, de lead­ers européens, d’un tis­su dense de PME, et désor­mais, de start-ups inno­vantes qui vien­nent ali­menter ce ter­reau existant. 

UN ENVIRONNEMENT PORTEUR

En inté­grant l’accélérateur de l’X, nous avons béné­fi­cié d’une dynamique autour de notre pro­jet grâce à l’environnement tech­nologique de haut niveau offert par l’École, aux com­pé­tences en mod­éli­sa­tion de câbles sous-marins du lab­o­ra­toire de mécanique des solides du Cen­tre de recherche, mais aus­si au réseau de l’École qui nous a apporté de la crédi­bil­ité industrielle. 

Cela s’est con­crétisé, le 20 octo­bre, par notre dis­tinc­tion par le prix Jean-Louis Geron­deau – Zodi­ac Aero­space, porté par la Fon­da­tion de l’X et remis par Olivi­er Zarrouati (77), prési­dent- directeur général de Zodi­ac Aerospace. 

Avec son niveau d’exigence, ce prix est une véri­ta­ble recon­nais­sance et une ouver­ture sur des con­tacts en puis­sance pour le développe­ment à long terme de Forssea. 

Mais pour le moment, le sou­tien de la Fon­da­tion va nous per­me­t­tre de con­solid­er notre start-up et de con­tin­uer l’aventure en recru­tant des ingénieurs au sein des meilleures écoles spé­cial­isées, d’acheter le matériel néces­saire à la con­cep­tion de notre pro­to­type, mais aus­si à nos pre­miers essais en mer, en Bre­tagne, puis en Afrique.

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