Contrôle en atelier

SOCOTEC : pour une gestion des risques tout au long du cycle de vie

Dossier : Dossier FFE Hors SérieMagazine N°715 Mai 2016
Par Vincent OUDIN (83)

Dans quel cadre êtes-vous amenés à intervenir pour les installations industrielles ?

Nous pou­vons être amenés à inter­venir en amont de la phase de con­cep­tion d’une instal­la­tion indus­trielle. En effet, la phase qui précède la mise en place d’un pro­jet indus­triel est sujette à une régle­men­ta­tion stricte et néces­site la réal­i­sa­tion d’études d’impact, en vue de l’obtention de l’autorisation de la con­struc­tion. Nous assis­tons donc les indus­triels dans cette phase préalable.

Ensuite, au niveau de la con­struc­tion de cette instal­la­tion, nous les accom­pa­gnons dans le cadre de la sécuri­sa­tion du bâti. En com­plé­ment de cette activ­ité clas­sique de sécuri­sa­tion pen­dant la phase de chantier, nous pou­vons aus­si être amenés à inter­venir sur les équipements de l’installation, en véri­fi­ant leur con­for­mité vis-à- vis des référen­tiels concernés.

Au cours de l’exploitation, nos clients nous sol­lici­tent pour des prob­lé­ma­tiques liées à la san­té et la sécu­rité des per­son­nes au sein de l’exploitation afin, par exem­ple de véri­fi­er la con­for­mité avec le Code du tra­vail et le niveau de pro­tec­tion des tra­vailleurs, ou encore d’être accom­pa­g­nés dans leur démarche Santé-Sécurité.

Parce qu’une instal­la­tion imprime aus­si sa mar­que sur l’environnement, les études ini­tiales (impact) se pour­suiv­ent lors de l’exploitation, notam­ment par les mesures que nous réal­isons pour con­trôler, par exem­ple, des con­for­mités vis-à-vis d’arrêtés d’exploitation ou par des recom­man­da­tions que nous pou­vons faire sur la manière de réduire les risques environnementaux.

Enfin, nous nous assurons du main­tien en état de con­ser­va­tion de l’installation indus­trielle à tra­vers des con­trôles péri­odiques, la réal­i­sa­tion de diag­nos­tics du bâti ou des études de qual­i­fi­ca­tion du bâti ou des équipements qui se trou­vent dans l’enceinte de l’installation.

Le contexte réglementaire relatif aux risques industriels a beaucoup évolué depuis trois ans.
Quels en sont les impacts pour les acteurs de l’industrie ?

Ces trois dernières années, nous avons assisté à une trans­po­si­tion à l’échelle nationale française des direc­tives et régle­men­ta­tions européennes. La France faisant par­tie des pays dont le référen­tiel régle­men­taire est assez proche des stan­dards défi­nis par l’Union Européenne, con­crète­ment la con­ver­gence vers les direc­tives européennes à par­tir de l’existant n’a pas entraîné de révo­lu­tion régle­men­taire importante.

NOUS AVONS AINSI DÉVELOPPÉ UNE ACTIVITÉ DE CONSEIL « SANTÉ & RISQUES PRODUITS » VISANT À AIDER NOS CLIENTS À INTÉGRER LES RISQUES CHIMIQUES DANS LEUR STRATÉGIE.

C’est un avan­tage pour les entre­pris­es français­es, car cela a per­mis d’éviter une aug­men­ta­tion bru­tale de leurs coûts.

Plus par­ti­c­ulière­ment, sur les émis­sions et rejets des indus­triels, la direc­tive IED (Indus­tri­al Emis­sion Direc­tive) a pré­cisé le cadre régle­men­taire par rap­port au référen­tiel précé­dent. En France, les valeurs nationales exis­tantes étant glob­ale­ment du même niveau que celles imposées par la nou­velle direc­tive, celle-ci n’a donc pas occa­sion­né de change­ments fondamentaux.

Nous obser­vons aus­si ces dernières années un focus sur le respect et la préser­va­tion de la bio­di­ver­sité. Pour faire face à cette évo­lu­tion de fond, au sein de SOCOTEC, nous sommes dotés des com­pé­tences néces­saires per­me­t­tant aux indus­triels d’anticiper et de maîtris­er les impacts poten­tiels sur la faune et la flore.

Les industriels doivent de plus en plus anticiper les risques relatifs à leurs produits et en tenir compte dans leur stratégie.
Comment les accompagnez-vous ?

Une usine chimiqueDepuis une dizaine d’années, la mise sur le marché et l’utilisation des sub­stances sont davan­tage encadrées par les régle­men­ta­tions européenne et nationale qui visent à rem­plac­er les sub­stances les plus préoc­cu­pantes et à mieux maîtris­er les risques, répon­dant ain­si à des attentes socié­tales profondes.

Ces régle­men­ta­tions imposent aux indus­triels d’évaluer leurs impacts et redéfinir leur stratégie en regard des risques et des oppor­tu­nités liés à leurs pro­duits. Nous avons ain­si dévelop­pé une activ­ité de con­seil « San­té & Risques Pro­duits » visant à aider nos clients à inté­gr­er les risques chim­iques dans leur stratégie (sub­stances, mélanges, arti­cles). Celle-ci exige une veille et une antic­i­pa­tion per­ma­nentes en fonc­tion des évo­lu­tions sci­en­tifiques et régle­men­taires compte tenu des enjeux associés.

Nous accom­pa­gnons les indus­triels dans l’élaboration de leur stratégie « pro­duits » à court, moyen et long terme, dans une logique de réduc­tion des impacts et de créa­tion de valeur ajoutée.

Quel rôle SOCOTEC peut-il jouer pour attester auprès des différentes parties prenantes de la maîtrise des risques par les industriels ?

EN BREF

Tierce partie indépendante et N°1 du contrôle technique en construction, le groupe SOCOTEC contribue à la maîtrise des risques et à l’optimisation des performances de ses clients, en matière de qualité, sécurité, santé et environnement.
Avec un chiffre d’affaires de 520 M€, 5 200 collaborateurs, un réseau de 200 implantations en France et une présence dans plus de 50 pays, SOCOTEC est un acteur majeur du conseil en prévention des risques.

Nous pou­vons enfin apporter un accom­pa­g­ne­ment dans le cadre du sys­tème du man­age­ment de l’entreprise elle-même ou inter­venir en cer­ti­fi­ca­tion des sys­tèmes de man­age­ment. Nous sommes, en effet, au tra­vers de notre fil­iale SOCOTEC Cer­ti­fi­ca­tion, un organ­isme cer­tifi­ca­teur qui cou­vre plusieurs référen­tiels allant de l’ISO 9001 à ceux relat­ifs à l’environnement et à la sécu­rité dans le cadre d’une stratégie glob­ale de réduc­tion et lim­i­ta­tion des risques industriels.

Ain­si SOCOTEC, par ses activ­ités d’inspection, de mesure et de cer­ti­fi­ca­tion, est un mail­lon essen­tiel de la chaîne de con­fi­ance qui relie entre elles les dif­férentes par­ties prenantes de la maîtrise des risques industriels.

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