Robert Charial (48)

Robert CHARIAL (48), constructeur de routes

Dossier : TrajectoiresMagazine N°721 Janvier 2017Par : Michel NOIROT-NÉRIN (48)

Robert Char­i­al débu­ta à la direc­tion tech­nique et après quelques pas­sages dans les agences France de Colas,il rejoignit l’Afrique noire où, pen­dant près de deux ans tant au Séné­gal qu’en Côte d’Ivoire, il s’im­prégna vrai­ment du méti­er d’en­tre­pre­neur en par­courant ces pays — bien éloignés à l’époque des moyens de com­mu­ni­ca­tion et du con­fort d’au­jour­d’hui —, en par­tic­i­pant à la réal­i­sa­tion des chantiers. 

Puis ce fut l’Al­gérie à par­tir de 1957 et jusqu’aux accords d’É­vian en 1962, à une péri­ode où peu de gens étaient volon­taires pour y tra­vailler : on le com­prend quand on sait qu’au retour d’une tournée dans le bled il ne trou­va plus son apparte­ment car l’im­meu­ble où il se trou­vait avait été souf­flé entre-temps. 

Peu de temps après, un de ses col­lab­o­ra­teurs fut assas­s­iné en pleine ville. 

NOUVEAUX HORIZONS

Après avoir fer­mé la fil­iale de Colas, il eut la respon­s­abil­ité d’ou­vrir une tête de pont sur le con­ti­nent améri­cain, avec pour cible le Québec. Robert Char­i­al s’ac­quit­ta de cette mis­sion de pio­nnier avec suc­cès : les acqui­si­tions des sociétés Fabi puis Mod­ern Paving, dont la fusion don­na nais­sance plus tard à la fil­iale québé­coise Sin­tra, signèrent l’im­plan­ta­tion de Colas au Canada. 

À par­tir de cette base stratégique, Colas péné­tra ensuite dans le nord-est des États-Unis, et en 1979 fut con­sti­tuée la pre­mière fil­iale améri­caine de Colas, Bar­rett Paving. 

L’an­née 1980 fut mar­quée par l’ar­rivée de Colas en Indonésie où il par­tic­i­pa active­ment, dans le cadre d’un con­sor­tium fran­co-indonésien, à la con­struc­tion de l’aéro­port inter­na­tion­al de Jakarta. 

ENTREPRENEUR ET MENEUR D’HOMMES

Robert Char­i­al fut égale­ment, en France, l’un des pro­mo­teurs des sociétés privées de con­struc­tion et d’ex­ploita­tion d’au­toroutes, et en par­ti­c­uli­er l’un des acteurs majeurs de la créa­tion de Cofiroute en 1970. 

“ Un meneur d’hommes au charisme manifeste ”

Ain­si Robert Char­i­al a‑t-il apporté, durant sa vie pro­fes­sion­nelle, une part sig­ni­fica­tive au développe­ment, tant en France qu’à l’in­ter­na­tion­al, de Colas, aujour­d’hui l’un des lead­ers mon­di­aux de la con­struc­tion et de l’en­tre­tien des infra­struc­tures de transport. 

Ses qual­ités humaines étaient appré­ciées de tous ceux qui l’ont con­nu. Car Robert Char­i­al n’é­tait pas seule­ment un entre­pre­neur. C’é­tait un meneur d’hommes au charisme man­i­feste qui appa­rais­sait à ses inter­locu­teurs dès les pre­miers contacts. 

Très proche de ses équipes, il a tou­jours été à l’é­coute de leurs prob­lèmes et dif­fi­cultés et soucieux de leur trou­ver les meilleures solu­tions pos­si­bles. Il avait un don cer­tain de syn­thèse et savait com­pren­dre et ren­dre claires les ques­tions qui se posaient et les solu­tions à y apporter. 

Enfin, il a tou­jours su détecter les tal­ents et affecter ses col­lab­o­ra­teurs aux postes qui pou­vaient à la fois leur con­venir et cor­re­spon­dre aus­si aux intérêts de l’entreprise. 

UN AMI FIDÈLE

Robert Char­i­al laisse le sou­venir d’un homme chaleureux, fidèle à ses con­vic­tions dont le lead­er­ship aura mar­qué dans l’his­toire de Colas. À son départ de l’en­tre­prise, il avait pris sa retraite à Cannes où il fai­sait par­tie de l’am­i­cale des anciens X des Alpes-Mar­itimes présidée par Mau­rice Papo (49).

Commentaire

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CHARIAL Sophierépondre
9 février 2017 à 14 h 17 min

ROBERT CHARIAL (48),CONSTRUCTEUR DE ROUTES
Je souhaite remerci­er Mon­sieur Michel NOIROT-NERIN (48) qui a écrit cet arti­cle si juste sur mon Père. J’imag­ine qu’il a dû partager de nom­breux sou­venirs et sou­vent refaire le monde avec vous qui sem­blez l’avoir bien con­nu. J’ai été très émue par votre bel hom­mage dont il aurait été fier. Bien chaleureuse­ment. Sophie Charial

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