“Produire un savoir et le faire savoir”

Dossier : L’École polytechnique aujourd’huiMagazine N°695 Mai 2014
Par Patrick Le QUÉRÉ (74)

« Une ving­taine de lab­o­ra­toires regroupent env­i­ron 900 per­son­nes, pré­cise Patrick Le Quéré, respon­s­able de la recherche à l’École.

Patrick Le Quéré (74)

Ingénieur civil des Mines, est titulaire d’un DEA en physique de l’énergie. Passionné par les énergies solaires renouvelables, il passe un an à Berkeley, avant de rejoindre le CNRS à Poitiers où il soutient une thèse d’État. Il travaille ensuite à Saclay au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur, avant d’être sollicité en juin 2012 pour rejoindre l’École polytechnique.
Il est aujourd’hui directeur adjoint pour l’enseignement et la recherche. Il s’occupe plus particulièrement de la recherche.

« Ce sont des per­son­nels du CNRS, des ingénieurs, des enseignants-chercheurs, des per­son­nels de sou­tien (infor­mati­ciens, ges­tion­naires), des ingénieurs d’études, etc.

« Il faut ajouter 400 à 500 doc­tor­ants, élèves qui achèvent leurs thès­es dans nos lab­o­ra­toires (pour une durée moyenne de trois ans et six mois) et 150 à 200 post­doc­tor­ants qui espèrent un poste académique.

« Enfin, nous accueil­lons chaque année une cen­taine de col­lab­o­ra­teurs internationaux. »

Synergie avec l’enseignement

« Je ne fais plus guère de recherche moi-même, soupire-t-il. Je suis plutôt devenu un ges­tion­naire qui organ­ise la répar­ti­tion des moyens et le dia­logue avec les cotutelles de nos lab­o­ra­toires (CNRS, autres écoles, uni­ver­sités, etc.).

« L’un des nou­veaux objec­tifs de l’École est de mieux assur­er la syn­ergie entre l’enseignement et la recherche et les chercheurs seront tenus de par­ticiper davan­tage à l’enseignement. »

À la pointe des découvertes

« Le plus vieux lab­o­ra­toire de l’École, créé par Lep­rince-Ringuet en 1936, et qui porte son nom (LLR) s’enorgueillit d’avoir par­ticipé en 2012 à la mise en évi­dence du fameux boson de Hig­gs, par­tic­ule dont l’existence a été pressen­tie dès 1964, de façon indépen­dante, par Hig­gs, Brout et Englert.

« Encore fal­lait-il le met­tre en évi­dence, comme l’a fait le LLR en juil­let 2012.

« Les deux sur­vivants, Brout et Hig­gs, ont reçu le prix Nobel de physique en 2013, au cours d’une séance illus­trée par les dia­grammes de la décou­verte faite au LLR. »

Diffuser les connaissances

L’activité des laboratoires est foisonnante, de très haut niveau, mais trop peu connue. L’un de nos nouveaux objectifs est de mieux faire connaître nos travaux. En synergie avec la direction des communications, nous multiplions la diffusion de nouvelles brèves, par exemple dans la rubrique « têtes chercheuses » du Huffington Post, ou dans des journaux de vulgarisation scientifique.
Les chercheurs s’expriment en termes très spécifiques, avec leur propre vocabulaire. Nous venons d’engager une chargée de communication scientifique pour diffuser le résultat de leurs études sous une forme plus abordable par le profane éclairé.
Ils communiquent en général selon leur spécialité technique. Nous allons nous attacher à présenter leurs travaux en termes d’applications, regroupant ce qui est fait dans différents domaines techniques. Par exemple, le thème « Bio-ingénierie, biologie et santé » sera l’un des huit grands thèmes de présentation des activités de recherche.

Poster un commentaire