Pissenlits et petits oignons

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°611 Janvier 2006Par : Thomas Paris (91)Rédacteur : Marc PHILIP (91)

Que dire pour vous don­ner envie de lire le pre­mier roman de mon ami Thomas Paris ?

Qu’il est sor­ti au moment de la ren­trée lit­téraire et que, dans ce brouha­ha médi­a­tique, il s’est tout de même fait remar­quer avec de nom­breux arti­cles dans la presse, par­fois très ent­hou­si­astes : “ Un livre pétil­lant et sub­tile­ment déroutant qui ne mérite vrai­ment pas d’être inhumé dans ce triste car­ré des indi­gents : le cimetière des pre­miers romans ” (Lire) ; “ Un pre­mier roman à emporter au par­adis… ” (L’Express) ; “ Une his­toire aux petits oignons…

D’une drô­lerie irré­sistible, mani­ant avec brio un style plein de verve, une imag­i­na­tion sans bornes et une fan­taisie savam­ment dosée, ce roman pétaradant est un parangon de comédie débridée ” (Fnac.com)… ?

Que vous ne pou­vez quand même pas ne pas encour­ager cet encore jeune cama­rade qui ose entre­pren­dre l’écriture et surtout l’édition d’un roman, qui implique de laiss­er par­ler son imag­i­naire et donc quelque part de se met­tre à nu ?

Non, je pense que le mieux est de vous par­ler du livre : c’est encore la meilleure rai­son de l’acheter.

Car le livre peut en sat­is­faire beaucoup.

Pour les avares, ce n’est pas cher. Pour les paresseux, c’est court. Pour les ama­teurs de comédie, c’en est une. Pour les fatigués, l’intrigue n’est pas com­pliquée. Pour les pressés, elle rebon­dit sou­vent et tout est fini en quelques jours. Pour les amoureux, il est ques­tion d’amour. Pour les ama­teurs de rela­tions plus com­pliquées, il est ques­tion de celle d’un homme et de deux femmes. Pour les ama­teurs de mort, il n’est ques­tion que de ça dans le livre. Pour les ama­teurs d’action, il y a des braquages.

Pour les révo­lu­tion­naires, il est ques­tion de la libéra­tion de l’homme. Pour les syn­di­cal­istes, il est ques­tion d’un cheminot. Pour les ama­teurs de non-vio­lence et de poli­tique­ment cor­rect, je tiens à dire que ce livre pour­rait être cer­ti­fié comme ne con­tenant aucun mot fam­i­li­er ni aucune véri­ta­ble vio­lence ni aucune opin­ion politique.

Pour les ama­teurs d’humour, le livre en est truf­fé et, comme les meilleures truffes, cet humour est noir. Pour les ama­teurs des belles-let­tres, le livre est remar­quable­ment bien écrit. Pour les ama­teurs de fan­tas­tique, c’est déroutant et on dérive insen­si­ble­ment tout au long de l’histoire vers l’étrange. Pour les ama­teurs de poésie, lisez-le, vous ne le regret­terez pas.

Poster un commentaire