Philippe Rossillon

Philippe Rossillon l’inventeur de la Francophonie

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°793 Mars 2024Par : Bernard Lecherbonnier préface de Kléber Rossillon (X75)Rédacteur : Charles-Henri Pin (X56)Editeur : Éditions Descartes & Cie, juillet 2023

Notre cama­rade Klé­ber Ros­sillon, ancien de la DGA, fon­da­teur du groupe épo­nyme de ges­tion de sites tou­ris­tiques, pré­face cette bio­gra­phie de son père, Phi­lippe, per­son­na­li­té peu com­mune. Et, pit­to­resque, son bul­le­tin de phi­lo en ter­mi­nale ne com­porte qu’une seule appré­cia­tion : « Imite le cri du gal­li­na­cé. » Les pré­noms de ses fils ? Klé­ber et Marceau.

Il entre­prit une car­rière clas­sique de haut fonc­tion­naire fran­çais : Sciences Po, l’ENA (où il croi­sa Jacques Chirac).

Il devint l’un des fon­da­teurs d’un mou­ve­ment Patrie et Pro­grès dont le point de départ fut la publi­ca­tion d’un mani­feste Sur­vivre à de Gaulle. Ce mou­ve­ment est finan­cé par la Chambre syn­di­cale de la sidé­rur­gie fran­çaise. Sa can­di­da­ture à la dépu­ta­tion en 1962 échoue et pro­voque la dis­so­lu­tion du mouvement.

L’administration le nomme en 1966 secré­taire géné­ral du Haut Comi­té de la langue fran­çaise, poste qu’il conser­ve­ra jusqu’en 1973. À ce poste il inter­vient plu­sieurs fois dans l’aventure cana­dienne vers les ‑com­mu­nau­tés fran­co­phones du Qué­bec et de l’Acadie. Appor­tant quelques sub­ven­tions et aides diverses aux asso­cia­tions fran­co­phones du Cana­da, il fut trai­té par J. Tru­deau d’« agent plus ou moins secret de la France ».

De 1982 à son décès en 1997 il réus­sit à faire revivre l’Union latine, orga­nisme ras­sem­blant plu­sieurs États euro­péens et sud-amé­ri­cains, qui, faute de contri­bu­tion des États membres, a fer­mé en 2012.

Com­ment un haut fonc­tion­naire peut faire preuve d’initiative et faire face aux aléas de la poli­tique tant inté­rieure qu’étrangère, tel est le sujet de ce livre. 

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