Phillipe RAULIN (64)

Philippe RAULIN (64), une carrière au service de l’énergie

Dossier : TrajectoiresMagazine N°718 Octobre 2016Par : Jacques DEYIRMENDJAN (64)

Service mil­i­taire accom­pli dans l’aviation, il est remar­qué par François Fer­nique Nadau des Islets (39, X‑Ponts), P.-D.G. de Sofregaz, alors fil­iale ingénierie de Gaz de France, qui l’appelle à ses côtés comme jeune ingénieur ; il devien­dra plus tard le directeur sci­en­tifique de la société. 

GAZODUC IRANIEN

Gaz de France, avec des parte­naires alle­mand et autrichien, ayant signé en sep­tem­bre 1975 un impor­tant con­trat d’approvisionnement de gaz iranien pour l’Europe sur une durée de vingt ans à compter du 1er jan­vi­er 1980, Sofregaz se vit attribuer la con­struc­tion du gazo­duc IGAT2 devant trans­porter le gaz depuis le gise­ment situé au sud de l’Iran jusqu’au nord du pays à la fron­tière soviétique. 

Le gaz devait ensuite, dans le cadre d’un autre con­trat, tra­vers­er l’URSS jusqu’au point de livrai­son à la fron­tière autrichienne. 

Philippe dirigea ce pro­jet d’une taille que Gaz de France n’avait jamais con­nue jusque-là : il s’agissait de la con­cep­tion et de la con­struc­tion d’un gazo­duc long d’environ 1 200 km, de diamètre 1 400 mm et les sys­tèmes associés. 

Le con­trat d’approvisionnement fut dénon­cé après la chute du Shah en 1979, et le gaz iranien man­quant au marché européen fut rem­placé par du gaz russe. Mais IGAT2 fonc­tionne depuis pour les besoins iraniens. 

DE CREUSOT-LOIRE À FRAMATOME

En 1983, Philippe rejoint Creusot-Loire, société dans la tour­mente qui aboutit finale­ment au sein de Fram­atome en 1985. 

Philippe occupe suc­ces­sive­ment les fonc­tions de directeur de la Divi­sion Creusot Énergie, directeur adjoint de la Direc­tion Mécanique et Chau­dron­ner­ie, directeur général de Neyr­pic Fram­atome Mécanique, et enfin directeur de l’Audit interne général puis secré­taire général de Framatome. 

Sa car­rière se ter­mine pré­maturé­ment en 2001, à 56 ans, par une mise bru­tale en prére­traite à l’occasion de la créa­tion d’Areva.

Vic­time de la stratégie de raje­u­nisse­ment des cadres décidée par la nou­velle direc­tion, qui pri­va la société de com­pé­tences et expéri­ences pré­cieuses, Philippe fut dure­ment éprou­vé par cette sit­u­a­tion inattendue. 

UNE RETRAITE TRÈS ACTIVE

Alors, tout en gar­dant la pri­or­ité à la chaleur famil­iale, Philippe con­sacra son temps à des activ­ités bénév­oles. Au sein de la Fon­da­tion de l’X, il fut mem­bre du Jury Carnot. 

Mem­bre act­if de l’Association des Chemins de Fer du Creusot qu’il avait con­nue lors de ses fonc­tions chez Creusot-Loire, il par­tic­i­pa à la recon­struc­tion, à la remise en marche et à l’entretien de la loco­mo­tive à vapeur 241P17 con­stru­ite en 1950. 

UNE FAMILLE DE MATHEUX

Jacques Raulin (40) a épousé Paulette, soeur de Jean Gaudel (36), dont il a eu quatre fils : Gérard (63) X‑INSEE, Philippe (64) et Patrice (66) tous deux X‑PONTS, et le benjamin Dominique, agrégé de mathématiques.

Seule représen­tante de la série des plus puis­santes loco­mo­tives à vapeur 241 P, elle sert à 5 ou 6 voy­ages touris­tiques annuels à tra­vers la France, et a été classée au titre des mon­u­ments his­toriques en tant qu’objet mobili­er le 27 mars 1990. 

Col­lec­tion­neur de livres et de loco­mo­tives minia­tures, Philippe était très doué pour le brico­lage et aimait par­ti­c­ulière­ment tra­vailler le bois. L’intellectuel et le manuel unis… 

Il était intéressé par la com­préhen­sion des lois de la nature et leur domes­ti­ca­tion au ser­vice de l’homme.

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