Portrait de Jean-Marie Levaux

Jean-Marie Levaux (X64) ingénieur et assureur

Dossier : TrajectoiresMagazine N°782 Février 2023
Par Dominique MAILLARD (68)

Décédé le 28 novem­bre 2022, Jean-Marie Lev­aux (X64) a fait toute sa car­rière dans l’assurance, à la fois en France et à l’international. Ses émi­nentes qual­ités pro­fes­sion­nelles lui ont valu d’exercer de nom­breuses fonc­tions ou mis­sions dans le monde financier et entre­pre­neur­ial. 

Né le 26 juin 1944 à Lou­vroil dans une famille d’enseignants, Jean-Marie fait ses études clas­siques au lycée de Maubeuge, pré­pare l’X à Jan­son-de-Sail­ly et entre dans le secteur des assur­ances à sa sor­tie de l’École, après son mariage avec Clau­dine Voloir en 1967. D’abord ingénieur à Union Études (1967–1970) puis à l’UAP, il est lau­réat de la Fon­da­tion Elf-Air France en 1975. Au sein de l’UAP, il grav­it rapi­de­ment les éch­e­lons d’une car­rière bril­lante comme attaché de direc­tion, chargé de l’administration générale du per­son­nel et directeur com­mer­cial en France, puis, à par­tir de 1983, en Bel­gique et aux Pays-Bas. Après un retour à Paris comme directeur de l’informatique et des tech­nolo­gies nou­velles de l’UAP (1987–1991), il va exercer ses activ­ités en Ital­ie de 1992 à 1996. En même temps il sera prési­dent de la Cham­bre française de com­merce et d’industrie en Ital­ie (1994–1996). 

De l’assurance aux caisses de retraite

Après la fusion UAP-AXA, Jean-Marie Lev­aux est nom­mé directeur de l’innovation, du mar­ket­ing et des ser­vices d’Axa France (1998–2000) puis il rejoint comme directeur général (2000–2008) le groupe CRI (caisse de retraite inter­pro­fes­sion­nelle) qu’il fusionne avec le groupe Essor pour for­mer la société Ion­is. Il devient, en 2009, con­seiller à la prési­dence du groupe Apri­o­n­is, lors du regroupe­ment des groupes par­i­taires de pro­tec­tion sociale Apri et Ionis.

Par­al­lèle­ment à ses activ­ités pro­fes­sion­nelles prin­ci­pales, il occupe dif­férentes fonc­tions dans des organ­ismes ou asso­ci­a­tions où son sens des respon­s­abil­ités et son entre­gent font mer­veille. Ain­si sera-t-il mem­bre de l’Institut des actu­aires français (depuis 1972), con­seiller du Com­merce extérieur de la France (1984–19898), vice-prési­dent (1997) de l’Union des cham­bres de com­merce et d’industrie français­es à l’étranger, mem­bre du col­lège puis vice-prési­dent (2010–2015) de l’Autorité de con­trôle pru­den­tiel et de réso­lu­tion. 


Lire aus­si : Les nou­velles règles de la solv­abil­ité, par Jean-Marie Lev­aux, dans le dossier “L’as­sur­ance face aux risques nou­veaux” de La Jaune et la Rouge n° 665, mai 2011.


Jean-Marie Lev­aux sera égale­ment tré­sori­er de l’AX de 2005 à 2011, admin­is­tra­teur jusqu’en 2020 et prési­dent du comité d’audit de la Mai­son des X. Mem­bre puis prési­dent (2016–2018) du Haut Con­seil de l’Institut des actu­aires, il fera par­tie du Con­seil général de la Banque de France et du Haut Con­seil de sta­bil­ité finan­cière (2013–2015). Enfin, auprès du prési­dent de la Fon­da­tion de la Résis­tance, il sera un mem­bre tonique et effi­cace du bureau et tré­sori­er du con­seil d’administration de 2017 à 2022.

Une inlassable curiosité

Au-delà de son méti­er auquel il con­sacrait beau­coup de son temps, Jean-Marie Lev­aux avait de nom­breux cen­tres d’intérêt. Je n’en évo­querai que quelques-uns. Tout d’abord, sa pas­sion pour les Étrusques, ce peu­ple mys­térieux dont il avait cher­ché à com­pren­dre les arcanes, notam­ment pen­dant son séjour ital­ien. Il était incol­lable sur les énigmes restant à décou­vrir les con­cer­nant, notam­ment leur langue et son écri­t­ure. En sec­ond, son amour pour la tech­nique et pour l’aventure l’a poussé à pilot­er des avions de tourisme, activ­ité qui lui a per­mis quelques beaux voy­ages, comme celui qui l’a amené à Cor­fou avec des amis. Resté ingénieur jusqu’au bout, il a tou­jours man­i­festé une grande pas­sion pour l’innovation, notam­ment en instal­lant dans sa mai­son un équipement com­plexe de pompe à chaleur dont il a super­visé lui-même la mise en place.

Il nous laisse l’image d’un homme débor­dant d’énergie, d’une grande force morale et à la joie de vivre com­mu­nica­tive. La mal­adie en a néan­moins tri­om­phé mais il nous a quit­tés digne­ment, dans la ligne de con­duite con­stante de toute sa vie, entouré de sa femme, de ses enfants et petits-enfants. 

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