Père sévère / Les porteurs de la flamme / Première République
Ces 3 petits (moins de 100 pages) recueils de poésies publiés entre 2022 et 2023 sont très originaux dans la production des écrivains polytechniciens.
Le Père sévère évoque à la fois la vie d’un jeune couple, son premier enfant et les relations père-fils. Tout se résume dans la dernière page :
« Le costume du père
Endossé par son fils. »
Le procédé qui consiste à mettre en évidence les mots importants en les calant à droite est intéressant, il n’a pas été repris dans les autres livres.
L’introduction « Transmettre la poésie comme un art de combat », du livre Les porteurs de la flamme, révèle la conception de la poésie de notre jeune camarade : « La poésie est aujourd’hui perçue par le plus grand nombre comme désuète, absconse, inutile et pédante. […] La poésie vivra. » Rien que pour ces sept pages d’introduction il faut lire ce livre. Il comporte une quarantaine de ‑sonnets sur des sujets allant de La victoire du Sapiens à Je suis Charlie Dalton. Un dernier paragraphe d’actualité :
« Ça ne sert à rien de me faire la leçon :
D’une femme je ne fais pas ce que je veux.
Moi je voulais juste caresser ses cheveux. »
Enfin dans le troisième livre, Première République, qui se concentre sur la Révolution française, ‑l’auteur a sélectionné une quarantaine d’acteurs de notre Révolution et a consacré à chacun d’eux un sonnet et une brève biographie. À la fin du livre on trouve une notice chronologique succincte de cette période de l’histoire de France.
Victor Cauchois n’a pas de doute sur l’universalité du message poétique. Extrait : « Tout poète retire son voile avec les femmes iraniennes. » D’actualité.
