Paroles de donateurs

Dossier : ExpressionsMagazine N°653 Mars 2010
Par Marie-Stéphane MARADEIX

FRANCE

Hélène Poncet (98)

“Con­tribuer, c’est avant tout une occa­sion de mar­quer mon attache­ment à l’É­cole. De plus, au cours de ma sco­lar­ité à l’X j’avais béné­fi­cié d’une bourse de la Fon­da­tion de l’É­cole poly­tech­nique pour mon stage d’op­tion à l’é­tranger, et j’ai trou­vé que c’é­tait le moment de ren­voy­er l’as­censeur. Enfin, les fonds col­lec­tés seront employés pour des pro­jets ambitieux et impor­tants pour l’évo­lu­tion de l’X : le développe­ment de la recherche et de la renom­mée inter­na­tionale de l’École.”

Une décision personnelle

“En retour, j’at­tends surtout d’être régulière­ment infor­mée de l’emploi des fonds et de l’évo­lu­tion des pro­jets soutenus par ces fonds.

Mar­quer notre attache­ment à une insti­tu­tion à laque­lle nous devons beaucoup

Con­tribuer finan­cière­ment à un pro­jet est évidem­ment tou­jours une déci­sion très per­son­nelle, qui appar­tient à cha­cun. Pour autant, l’X nous a énor­mé­ment apporté à tous, et soutenir son développe­ment est une belle occa­sion de mar­quer notre attache­ment à une insti­tu­tion à laque­lle nous devons beau­coup. Dans dix ans, l’É­cole sera sans doute encore davan­tage recon­nue sur le plan inter­na­tion­al, et au cœur des syn­er­gies créées par les évo­lu­tions du plateau de Saclay. Dans le même temps, j’e­spère que l’X saura aus­si con­serv­er ses spé­ci­ficités telles que la for­ma­tion humaine et militaire.”

X‑FORUM Vincent Gonguet (2008)

” Soutenir la cam­pagne, c’est un moyen de remerci­er l’É­cole pour le sou­tien qu’elle nous apporte chaque année (recherche de par­rains, venue d’an­ciens X étu­di­ant à l’é­tranger, disponi­bil­ité des élèves pour par­ticiper au Forum). Mais de façon plus pro­fonde, ce sou­tien nous paraît faire pleine­ment par­tie des ” mis­sions ” de l’as­so­ci­a­tion puisque, chaque année, X‑Forum reverse ses béné­fices aux dif­férents binets, col­lab­o­rant ain­si au développe­ment de la vie sur le cam­pus. La cam­pagne de lev­ée de fonds s’in­scrit dans cette même dynamique d’amélio­ra­tion de la vie polytechnicienne. ”

Une volonté d’internationalisation

L’an­née dernière a été riche en actions :
deux­ième Prix de l’in­no­va­tion ; remise des pre­mières bours­es d’ex­cel­lence et des bours­es Zales­ki ; deux­ième céré­monie des bours­es post­bac ; recrute­ment de deux pro­fesseurs inter­na­tionaux ; attri­bu­tion de trente bours­es à des étu­di­ants inter­na­tionaux venus pass­er quelques mois dans les lab­o­ra­toires de l’École.

” Il est dif­fi­cile de s’ex­primer au nom de cinq cents élèves d’une pro­mo­tion. Pour ma part, l’aspect le plus impor­tant est la volon­té d’in­ter­na­tion­al­i­sa­tion de l’X, de par l’aug­men­ta­tion du nom­bre d’en­seignants-chercheurs à renom­mée mon­di­ale mais surtout par le développe­ment du réseau inter­na­tion­al de l’É­cole auprès des uni­ver­sités étrangères. ”

Je ne vois pas l’X chang­er de manière rad­i­cale dans la décen­nie qui vient. Les évo­lu­tions menées aujour­d’hui seront toute­fois plus abouties. Le plan cam­pus sera achevé et les asso­ci­a­tions poly­tech­ni­ci­ennes seront prob­a­ble­ment ouvertes aux élèves des autres écoles du cam­pus. Cela per­me­t­tra de le décloi­son­ner et de le diver­si­fi­er. L’ou­ver­ture inter­na­tionale sera beau­coup plus grande et il sera encore plus courant d’aller faire une par­tie de son cur­sus dans une uni­ver­sité étrangère parte­naire. La majeure par­tie des élèves sont attachés à leur statut et j’e­spère pour ma part que la spé­ci­ficité et la richesse qu’il nous apporte seront conservées. ”

GRANDE-BRETAGNE

Nicolas Moreau (85)

Pourquoi avoir souhaité affecter votre don au pro­gramme d’é­gal­ité des chances de l’X ??
C’est une cause qui nous touche par­ti­c­ulière­ment, mon épouse et moi-même. Nous soutenons déjà d’autres asso­ci­a­tions qui aident les jeunes issus de milieu moins favorisés, à Lon­dres ou en France. L’É­cole a his­torique­ment été un véhicule d’in­té­gra­tion, un ascenseur social extrême­ment effi­cace ; pour moi, il est très impor­tant que cela soit main­tenu dans le futur. En France, la méri­to­cratie fait par­tie de notre pacte social et je crois à ce principe essen­tiel à notre cohé­sion. Au moment du débat sur les quo­tas de bour­siers, com­mencer par don­ner envie, par dire à ces jeunes ” oui c’est pos­si­ble pour vous aus­si, vous devez oser, cela vaut le coup ” est une belle action. J’ai eu envie d’y être associé.

“Je souhaite que l’É­cole main­ti­enne son statut de pôle sci­en­tifique d’ex­cel­lence, comme il en a tou­jours été depuis sa créa­tion. Pour ce faire, il est néces­saire qu’elle attire les meilleurs pro­fesseurs et chercheurs et que sa répu­ta­tion soit à la hau­teur de son his­toire et de la qual­ité de ses travaux. Dans le monde d’au­jour­d’hui, con­serv­er un finance­ment stricte­ment éta­tique n’est plus pos­si­ble ni même souhaitable à moyen terme.?”

Flexibilité et réactivité

” J’ai la con­vic­tion qu’une part de finance­ment privé, même si elle est encore mar­ginale, per­me­t­tra de répon­dre avec une plus grande flex­i­bil­ité et une plus grande réac­tiv­ité aux dif­férentes oppor­tu­nités qui se présen­tent pour l’É­cole, tant en ter­mes de recrute­ment que de lance­ment de chaires. Cette cam­pagne est le com­mence­ment d’un proces­sus, et il est cri­tique que cette pre­mière phase soit un suc­cès afin que, dans la durée, la part de finance­ment privé devi­enne réelle­ment significative. ”

ÉTATS-UNIS

Friends of École polytechnique
Antoine Bernheim (72)

” Je me suis tou­jours sen­ti très attaché à l’É­cole poly­tech­nique. Quand j’ai appris qu’une cam­pagne de lev­ée de fonds était lancée, il m’a sem­blé naturel de jouer un rôle en tant que dona­teur et de motiv­er d’autres anciens à y par­ticiper. Les poly­tech­ni­ciens béné­fi­cient d’une extra­or­di­naire oppor­tu­nité et il me paraît nor­mal de ren­dre un peu de ces avan­tages en aidant l’É­cole et les généra­tions futures, en par­ti­c­uli­er dans le développe­ment international. ”

Beaucoup de concurrence

“?Nous avons organ­isé plusieurs événe­ments à New York, un autre est prévu au print­emps en Cal­i­fornie. C’est l’oc­ca­sion pour les poly­tech­ni­ciens qui rési­dent aux États-Unis de se ren­con­tr­er et d’établir des liens entre dif­férentes générations.

Don­ner de l’ar­gent à son uni­ver­sité fait par­tie de la cul­ture ambiante

Sur les quelque 500 poly­tech­ni­ciens présents, cer­tains ter­mi­nent leurs études, d’autres pour­suiv­ent leur expéri­ence pro­fes­sion­nelle pour quelques années et le reste est ici à titre défini­tif. D’une manière générale, beau­coup des X présents ont étudié aux États-Unis et con­nais­sent bien le mode de finance­ment privé des uni­ver­sités améri­caines. C’est un avan­tage puisque don­ner de l’ar­gent à son uni­ver­sité fait par­tie de la cul­ture ambiante. Il est cepen­dant dif­fi­cile de tra­vailler avec une base d’an­ciens rel­a­tive­ment petite, un peu éparpil­lée et dont une par­tie impor­tante n’est ici qu’à titre pro­vi­soire. Il y a aus­si beau­coup de con­cur­rence entre les dif­férentes organ­i­sa­tions à but non lucratif qui lèvent de l’ar­gent et les rési­dents améri­cains sont très sollicités.?”

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