Opera night

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°624 Avril 2007Par : 11 chanteurs dont T. Quasthoff, E. Moser, N. Schicoff, V. Genaux, C. AlvarezRédacteur : Marc Darmon (83)

Pourquoi com­menter ici la pub­li­ca­tion d’un con­cert de gala comme on pour­rait croire qu’il s’en joue des dizaines chaque année ? Parce que juste­ment ce con­cert n’a rien de rou­tinier, et qu’il est même excep­tion­nel à plusieurs points de vue.

Il est rare de voir un pro­gramme aus­si éclec­tique, ce qui per­met une atten­tion con­tin­ue et soutenue sans aucun effort. En effet, réu­nir dans le même pro­gramme le trio final du Cheva­lier à la rose (R. Strauss), l’air de la comtesse des Noces de Figaro (Mozart), le chœur intro­duc­tif du sec­ond acte de Tannhäuser (Wag­n­er), avec une chan­son napoli­taine, des extraits de zarzuela espag­nole et de comédie musi­cale améri­caine était ambitieux.

Ajou­tons qu’entre ces deux extrêmes, on trou­ve des airs célèbres de Tosca (Puc­ci­ni), Cener­en­to­la (Rossi­ni) et Donizetti. Mais on y trou­ve aus­si un air bien plus rare de La Ron­dine (l’Hirondelle), un des derniers opéras de Puc­ci­ni, rela­tant une his­toire proche à la fois de La Travi­a­ta et de La Bohème, à redé­cou­vrir absol­u­ment (ver­sion con­seil­lée en CD : Maazel, Domin­go, Te Kanawa, chez Sony).

Le final du con­cert, extrait de West Side Sto­ry, chan­té par l’ensemble des chanteurs, est bien sûr plus proche de l’ambiance du con­cert des trois ténors que de celle d’un réc­i­tal musi­cologique. Mais ne boudons pas notre plaisir de pou­voir accéder à la repro­duc­tion d’un très beau et pas­sion­nant con­cert, dans des con­di­tions d’image et de son remarquables.

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