Projet OIN Paris-Saclay

OIN Paris-Saclay : Les ambitions scientifiques et durables d’un projet hors norme

Dossier : OIN Paris-SaclayMagazine N°774 Avril 2022
Par Julie TISSOT (2006)
Par Alix VERDET

L’Opération d’intérêt natio­nal Paris-Saclay est un pro­jet d’échelle excep­tion­nelle qui s’inscrit comme un véri­table pôle struc­tu­rant du Grand Paris. Clus­ter scien­ti­fique et tech­no­lo­gique et pôle aca­dé­mique de rang mon­dial, Paris-Saclay se pré­sente comme un ter­ri­toire durable aux grandes ambi­tions sur le plan du déve­lop­pe­ment durable et de la res­pon­sa­bi­li­té sociétale.
Le pro­jet consiste à amé­na­ger un archi­pel de quar­tiers de gare autour de la future ligne 18 du Grand Paris Express. Les nou­veaux quar­tiers durables conjuguent den­si­té, mixi­té des habi­tants et usa­gers, mixi­té sociale, pro­po­sant ain­si un cadre de vie de qua­li­té carac­té­ri­sé par la proxi­mi­té. Le pro­jet, favo­ri­sant la sobrié­té fon­cière, a, dès le départ, ins­tau­ré et déli­mi­té une zone de pro­tec­tion natu­relle agri­cole et forestière.

Peux-tu nous résumer ton parcours depuis l’École ?

J’ai quit­té le pla­teau en 2009 pour rejoindre l’École des ponts pen­dant trois ans. En pre­mier poste, j’ai inté­gré la DDT 42 (direc­tion dépar­te­men­tale des ter­ri­toires). J’étais res­pon­sable du ser­vice pla­ni­fi­ca­tion, aménage­ment, risques. C’était une très bonne expé­rience pour décou­vrir les poli­tiques publiques et les dif­fé­rents rôles des acteurs publics dans l’aménagement du ter­ri­toire à l’échelle d’un dépar­te­ment. J’ai été mar­quée par la consom­ma­tion des terres agri­coles et natu­relles et par notre « lutte » pour les pro­té­ger. C’était juste après le Gre­nelle de l’environnement, puis la loi Alur (accès au loge­ment et urba­nisme réno­vé) est arrivée.

La consom­ma­tion des espaces natu­rels et agri­coles est un grand sujet dans la pla­ni­fi­ca­tion depuis long­temps en France, qui se ren­force de loi en loi, encore der­niè­re­ment avec la loi cli­mat et rési­lience qui invoque le zéro arti­fi­cia­li­sa­tion nette (ZAN). Par la suite, j’ai fait un pas­sage de 2015 à 2020 au Cere­ma, un éta­blis­se­ment public admi­nis­tra­tif qui apporte du conseil, de l’expertise, à la fois pour les col­lec­ti­vi­tés et pour l’État en vue de la tran­si­tion éco­lo­gique et de l’adaptation au chan­ge­ment cli­ma­tique. J’encadrais un dépar­te­ment mul­ti­thé­ma­tique : construc­tion, voi­rie, aménagement.

Comment as-tu rejoint le projet de l’Établissement public d’aménagement de Paris-Saclay ?

Mon mari et moi avons eu deux belles oppor­tu­ni­tés de reve­nir sur le pla­teau de Saclay : lui au Lab EDF, un des pre­miers grands centres de R & D ins­tal­lés sur le pla­teau de Saclay, et moi au sein de l’Établissement public d’aménagement Paris-Saclay (Epaps), l’aménageur de ce grand pro­jet. J’y suis arri­vée en sep­tembre 2020 pour enca­drer une équipe trans­ver­sale qui œuvre avec les équipes opé­ra­tion­nelles pour que les pro­jets urbains que l’on conçoit soient les plus durables pos­sible. Avec pour mis­sion éga­le­ment d’élaborer et de mettre en œuvre une stra­té­gie de déve­lop­pe­ment durable et de res­pon­sa­bi­li­té socié­tale pour l’Opération d’intérêt natio­nal Paris-Saclay, stra­té­gie fédé­ra­trice avec tous les acteurs par­ties pre­nantes de Paris-Saclay.

Qu’est-ce que l’Opération d’intérêt national (OIN) Paris-Saclay ? Qu’est-ce qui t’a marquée à ton retour en 2020 ?

Quand j’ai quit­té l’École poly­tech­nique et le pla­teau de Saclay en 2009, le pro­jet n’était pas connu des élèves, nous y vivions un peu en autar­cie sans nous poser de ques­tions. C’est en 2010 qu’a été créé l’établissement public char­gé d’aménager une opé­ra­tion dite d’intérêt natio­nal, aux enjeux majeurs, qui s’étend sur les trois agglo­mé­ra­tions de Paris-Saclay en Essonne, de Saint-Quen­tin-en-Yve­lines et de Ver­sailles Grand Parc dans les Yve­lines, au tra­vers de nou­veaux pro­jets urbains « futurs quar­tiers de gare de la ligne 18 du Grand Paris Express ». L’Établissement est éga­le­ment char­gé de coor­don­ner la créa­tion du clus­ter scien­ti­fique et tech­no­lo­gique de Paris-Saclay et du pôle aca­dé­mique de rang mon­dial, repo­sant sur un poten­tiel en recherche scien­ti­fique déjà existant.

Le pôle aca­dé­mique s’est concré­ti­sé par la créa­tion de l’Université Paris-Saclay (trois uni­ver­si­tés, sept grandes écoles dont l’Agro, l’ENS, Cen­tra­le­Su­pé­lec et des centres de recherche) et d’IP Paris (X, Ens­ta, Ensae, Télé­com Paris, Télé­com Sud­Pa­ris). Toutes les écoles sont aujourd’hui ins­tal­lées, l’Agro et le pôle bio­lo­gie phar­ma­cie chi­mie (BPC) de l’u­ni­ver­si­té feront leur ren­trée en sep­tembre 2022.

La même loi du Grand Paris en 2010 a créé notre éta­blis­se­ment (diri­gé par Pierre Veltz, X64, jusqu’en 2015, auteur de Petite ensa­clay­pé­die et Saclay, genèse et défis d’un grand pro­jet, diri­gé actuel­le­ment par Phi­lippe Van de Maele X81), la Socié­té du Grand Paris (char­gée du Grand Paris Express, dont la ligne 18 d’Antony à Ver­sailles est une com­po­sante majeure de notre pro­jet) et la zone de pro­tec­tion natu­relle, agri­cole et fores­tière (ZPNAF), autre com­po­sante majeure, véri­table atout et pou­mon vert cen­tral du pro­jet. Zone de pro­tec­tion per­met­tant de sanc­tua­ri­ser plus de 4 000 hec­tares de terres natu­relles, agri­coles et fores­tières, stop­pant ain­si le gri­gno­tage des terres agricoles.

“C’est avant tout un territoire durable qui s’affirme comme un pôle de vie et d’emplois inscrit dans le polycentrisme du Grand Paris.”

Ce qui m’a mar­quée à mon retour en 2020, c’est l’ampleur de ce pro­jet et l’appréhension des échelles du pro­jet Paris-Saclay au sein du Grand Paris, ain­si que la vitesse à laquelle il se concré­tise. Au départ de ce pro­jet, sur un ter­ri­toire à fort poten­tiel scien­ti­fique, il y a la volon­té de remettre la France en bonne posi­tion sur la scène inter­na­tio­nale en créant un clus­ter scien­ti­fique et tech­no­lo­gique, à la fois par la pré­sence d’instituts de R & D de grandes entre­prises (sont déjà pré­sents Thales, EDF, Ser­vier, Danone, Renault, Tota­lE­ner­gies avec l’Institut pho­to­vol­taïque d’Île-de-France…), le lan­ce­ment de start-up sur des filières stra­té­giques (san­té, aéro­spa­tiale, éner­gie, sécu­ri­té défense et TIC), en déve­lop­pant des liens et des syner­gies avec le pôle aca­dé­mique et les grands centres de recherche.

Concer­nant le pôle aca­dé­mique, c’est déjà une réus­site : l’Université Paris-Saclay est 13e dans le clas­se­ment de Shan­ghai. IP Paris s’est clas­sé au 43e rang mon­dial et au 1er rang fran­çais pour sa pre­mière par­ti­ci­pa­tion au THE (Times Higher Edu­ca­tion). Cette visi­bi­li­té per­met­tra à l’École poly­tech­nique et à ce pôle aca­dé­mique de favo­ri­ser des par­cours diver­si­fiés et de ren­for­cer la recherche.

Aujourd’hui, Paris-Saclay repré­sente 15 % de la R & D fran­çaise. C’est avant tout un ter­ri­toire durable qui s’affirme comme un pôle de vie et d’emplois ins­crit dans le poly­cen­trisme du Grand Paris.

Peux-tu nous présenter les contours géographiques de l’Opération d’intérêt national de Paris-Saclay ?

Ce ter­ri­toire de Paris-Saclay est vaste ! Le ter­ri­toire repré­sente un bas­sin de vie de 650 000 habi­tants et plus de 350 000 emplois. Il ras­semble 27 com­munes et s’étend sur trois inter­com­mu­na­li­tés. L’opération urbaine s’organise autour de trois prin­ci­paux pôles consti­tuant le clus­ter scien­ti­fique, tech­no­lo­gique et d’innovation : le cam­pus urbain en Essonne sur les com­munes de Palai­seau, Orsay, Gif-sur-Yvette (600 ha, 7 km d’est en ouest), Saint-Aubin et Saclay ; c’est à l’est du cam­pus urbain que l’on retrouve le cam­pus IP Paris ; le quar­tier de Sato­ry-Ouest, inté­gré à la com­mune de Ver­sailles ; un nou­veau quar­tier à Guyan­court, face au Tech­no­centre Renault.

Les limites de ces nou­veaux quar­tiers com­pacts ont été posées, on y inten­si­fie l’existant, on recycle des friches (friches Thales du domaine de Cor­be­ville et sur Guyan­court) ; ils forment comme un archi­pel autour de la grande zone de pro­tec­tion (ZPNAF), laquelle pré­serve l’équilibre rural-urbain. Cette pré­sence de grands espaces de nature offre un cadre de vie excep­tion­nel. L’EPA est l’aménageur de ces nou­veaux quar­tiers qui se veulent des démons­tra­teurs de la ville durable. Il est char­gé de l’animation et de la coor­di­na­tion des acteurs autour du pro­gramme d’action de la zone de pro­tec­tion natu­relle, agri­cole et fores­tière du pla­teau de Saclay.

Projet Paris-Saclay

Pourquoi cette mixité est devenue un besoin ?

Le cam­pus urbain est un sacré pari. On réunit les écoles et les loge­ments étu­diants, les entre­prises et leurs sala­riés, des loge­ments fami­liaux, de grands équi­pe­ments et des com­merces et ser­vices de proxi­mi­té qui animent les cen­tra­li­tés de ces nou­veaux quar­tiers : cette mixi­té pro­gram­ma­tique et sociale est un fon­de­ment de l’aménagement du cam­pus urbain. Cette proxi­mi­té et les syner­gies créées entre étu­diants, cher­cheurs, entre­prises sont fon­da­men­tales pour l’innovation, même à l’heure du télétravail. 

L’objectif est aus­si de créer des nou­veaux quar­tiers de ville durables en y ame­nant une vie urbaine avec des habi­tants, en favo­ri­sant le lien avec les tis­sus urbains déjà exis­tants. Une grande place est don­née aux espaces publics et aux espaces de végé­ta­li­sa­tion (lisières pay­sa­gères aux franges des coteaux boi­sés et des terres agri­coles). À l’EPA, nous tra­vaillons de plus en plus en concer­ta­tion avec les usa­gers afin qu’ils s’approprient les nou­veaux quar­tiers. Nous atta­chons de l’importance à ani­mer ces quar­tiers en lien avec les col­lec­ti­vi­tés locales par des évé­ne­ments, des visites et par la mise en valeur du patri­moine (châ­teau de Corbeville). 

Pourquoi une stratégie développement durable et responsabilité sociétale pour l’OIN Paris-Saclay ?

Nous avons sou­hai­té réaf­fir­mer notre ambi­tion et les grands objec­tifs pour l’OIN Paris-Saclay en rela­tion avec toutes les par­ties pre­nantes, au pre­mier rang des­quelles les col­lec­ti­vi­tés et le pôle aca­dé­mique avec qui nous tra­vaillons en concer­ta­tion étroite au quo­ti­dien. L’EPA est l’aménageur, mais c’est col­lec­ti­ve­ment que nous allons faire de Paris-Saclay un ter­ri­toire durable et res­pon­sable. C’est un ter­ri­toire qui va créer beau­coup d’emplois et de valeur, mais il faut que ça pro­fite à toutes et tous, que ce ne soit pas qu’un ter­ri­toire des élites. Il doit avoir un effet de levier sur l’ensemble du ter­ri­toire, avec des objec­tifs d’inclusion sociale et scolaire. 

Quelles sont les innovations durables de ces aménagements ?

Toutes les inno­va­tions au ser­vice de la dura­bi­li­té, de la sobrié­té et de la rési­lience du pro­jet doivent s’accorder avec les orien­ta­tions poli­tiques et les équa­tions éco­no­miques, d’où l’importance de tra­vailler en concer­ta­tion avec tous les acteurs et sur­tout les élus. En termes de sobrié­té fon­cière, nous avons cité plus haut le recy­clage de friches arti­fi­cia­li­sées et polluées. 

Nous vou­lons des quar­tiers ali­men­tés en éner­gie renou­ve­lable. Très tôt il y a eu la concep­tion d’un réseau d’échange de cha­leur et de froid, fon­dé sur la géo­ther­mie, qui per­met d’alimenter à hau­teur de 50 % en éner­gie renou­ve­lable le cam­pus urbain. On tra­vaille actuel­le­ment sur une stra­té­gie de dévelop­pement du photo­voltaïque pour nos quar­tiers afin de pro­mou­voir l’auto­consom­mation des bâti­ments. En tant qu’aménageur, nous sommes pres­crip­teurs auprès des pre­neurs de lots immo­bi­liers et maîtres d’ouvrage des espaces publics et nous visons des quar­tiers sobres en res­sources et en car­bone. Par­mi nos actions clés citons notre enga­ge­ment dans le pacte Fibois avec l’objectif de construire 40 % des sur­faces avec du bois et des maté­riaux biosourcés.


Sobriété carbone

Pacte FIbois : pour­cen­tage obli­ga­toire de bois bio­sour­cé issu de forêts gérées dura­ble­ment et pro­duit à 30 % au mini­mum en France. 40 % des mètres car­rés construits incluent des maté­riaux bois ou des maté­riaux biosourcés.

Source : La Stra­té­gie déve­lop­pe­ment durable et res­pon­sa­bi­li­té socié­tale de Paris-Saclay. Le Manifeste.


La ges­tion des eaux plu­viales se fait de plus en plus à ciel ouvert, créant ain­si des espaces publics qua­li­ta­tifs qui favo­risent le rafraî­chis­se­ment, la nature en ville. Le jar­din argen­té ou jar­din de pluie à côté de Cen­trale a d’ailleurs reçu un prix du pay­sage. Dans le cadre de l’économie cir­cu­laire, les terres exca­vées de nos chan­tiers des espaces publics sont recy­clées à plus de 80 % et nous trans­for­mons des limons inertes en terres végé­tales pour nos espaces publics. Nous avons le pro­jet de tra­vailler davan­tage sur le réem­ploi des maté­riaux pour les futures construc­tions. À pro­pos des cir­cuits courts, nous avons créé un site inter­net Man­ger local à Paris-Saclay pour rap­pro­cher pro­duc­teurs et consom­ma­teurs, en par­te­na­riat avec les col­lec­ti­vi­tés et avec l’association Terre & Cité.

Aujourd’hui, on réflé­chit même au recy­clage des urines ! Des recherches ont été faites par Fabien Escu­lier (2003) et une expé­ri­men­ta­tion est lan­cée sur un bâti­ment avec une col­lecte sépa­ra­tive des urines pour pou­voir demain les épandre sur les terres agri­coles voi­sines et pro­fi­ter de l’azote comme fer­ti­li­sant natu­rel des terres agri­coles. C’est un cercle ver­tueux avec un double impact : moins d’urines à trai­ter et moins de fabri­ca­tion d’engrais de syn­thèse pour les terres agri­coles. Nous cher­chons avec nos opé­ra­teurs et par­te­naires à gar­der la fibre de l’innovation dans la réa­li­sa­tion du pro­jet urbain.

Qu’en est-il de la question des mobilités, un point complexe de l’aménagement du plateau ?

La mobi­li­té ne peut être décon­nec­tée de l’aménagement. 60 000 usa­gers sont atten­dus sur le cam­pus urbain en 2026 ! Le pro­jet Paris-Saclay est inti­me­ment lié au pro­jet de la ligne 18 du Grand Paris Express dont l’arrivée est pré­vue pour 2026. Cette ligne est l’épine dor­sale des futurs quar­tiers et amé­lio­re­ra l’accessibilité de Paris-Saclay depuis Paris. En atten­dant, Île-de-France Mobi­li­tés et les agglo­mé­ra­tions auto­ri­tés orga­ni­sa­trices de la mobi­li­té ren­forcent la per­for­mance des trans­ports en com­mun. On se pro­jette avec l’arrivée de la ligne 18 sur les futurs pôles d’échanges mul­ti­mo­daux pour conce­voir de nou­velles lignes et amé­lio­rer encore la per­for­mance des trans­ports en com­mun, afin de dimi­nuer la part modale de la voi­ture solo. De nom­breuses voies dédiées aux trans­ports en com­mun ont été créées, d’autres sont en réflexion. 

Concer­nant le vélo nous avons récem­ment vali­dé le sché­ma direc­teur cyclable du pla­teau de Saclay avec nos par­te­naires ; le déve­lop­pe­ment d’infrastructures cyclables et de ser­vices asso­ciés encou­ra­ge­ra l’usage du vélo. Nous réflé­chis­sons éga­le­ment avec les col­lec­ti­vi­tés aux axes per­ti­nents pour favo­ri­ser le covoi­tu­rage vers et depuis le campus.

“Le projet Paris-Saclay est intimement lié au projet
de la ligne 18 du Grand Paris Express.”

Le sta­tion­ne­ment est un gros sujet sur nos quar­tiers, pour en faire moins et mieux nous favo­ri­sons le foi­son­ne­ment dû aux dif­fé­rents usa­gers et la mutua­li­sa­tion des places vacantes de dif­fé­rents par­kings (pro­jet d’innovation Park’in Saclay). Le sta­tion­ne­ment est un levier essen­tiel pour l’évolution des mobi­li­tés dans des quar­tiers denses.

Le quar­tier de Sato­ry est conçu pour être un quar­tier apai­sé dédié aux cycles et aux pié­tons avec une stra­té­gie de sta­tion­ne­ment en entrée de ville (par­kings silos)…

Pour déve­lop­per la mobi­li­té élec­trique nous avons équi­pé le cam­pus urbain de bornes de recharge pour les voi­tures élec­triques et nous venons de lan­cer, avec le pôle aca­dé­mique et la com­mu­nau­té Paris-Saclay, une conces­sion avec l’opérateur Clem’ pour gérer et exploi­ter les bornes de recharge pour les voi­tures élec­triques et pro­po­ser une offre d’autopartage, afin de favo­ri­ser le ver­dis­se­ment des flottes de véhi­cules des écoles et le déve­lop­pe­ment d’un ser­vice de mobi­li­té à des­ti­na­tion des étu­diants et des autres usa­gers. Tous ces pro­jets et toutes ces études œuvrent à amé­lio­rer et faire évo­luer les mobi­li­tés. Enfin, de longue date, du côté des Yve­lines, il existe beau­coup d’expérimentations sur le véhi­cule autonome. 

Quel est le plus gros défi de ce projet selon toi ?

Il y a beau­coup de gros défis ! Réus­sir nos quar­tiers de gare avec les pôles d’échanges mul­ti­mo­daux et les cen­tra­li­tés pour une vraie vie urbaine et un impact sur les modes de vie et pra­tiques de mobi­li­té. Concer­nant le clus­ter scien­ti­fique et tech­nique, le défi est d’accueillir de grands groupes et leurs centres de R & D. 

Pour la concep­tion des bâti­ments, je rêve de réa­li­sa­tions moins car­bo­nées, tou­jours plus sobres, de quar­tiers encore plus rési­lients face au chan­ge­ment cli­ma­tique. Nous vou­lons réus­sir la mixi­té entre étu­diants, sala­riés et habi­tants et faire que, demain, on ait un cam­pus urbain qui forme une uni­té, tout en res­tant bien connec­té avec les tis­sus urbains de la vallée. 

Dans le cadre du futur pro­gramme d’action de la zone de pro­tec­tion natu­relle, agri­cole et fores­tière, nous sou­hai­tons accom­pa­gner la tran­si­tion agroécologique.

Qu’est-ce qui te tient le plus à cœur ?

Que cha­cun puisse appré­hen­der le pro­jet Paris-Saclay aux bonnes échelles et dans toutes ses dimen­sions et ne pas le réduire à un quar­tier et un seul objec­tif. Alors, avec cette vision glo­bale, le pro­jet prend tout son sens comme ter­ri­toire durable. J’ai tra­vaillé dans la pla­ni­fi­ca­tion, c’est bien à l’échelle de Paris-Saclay que l’on pour­ra par­ler de ZAN (zéro arti­fi­cia­li­sa­tion nette) par exemple. 

Ce qui me tient à cœur, c’est d’aménager un ter­ri­toire et des quar­tiers qui soient les plus sobres, rési­lients et inclu­sifs pos­sible. Je me suis ren­du compte en par­lant avec les jeunes qu’ils sont très sen­sibles à la tran­si­tion éco­lo­gique et beau­coup sou­haitent tra­vailler dans le déve­lop­pe­ment durable. La relève est assurée. 


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