Morituri, Le reste à vivre

Morituri, Le reste à vivre

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°778 Octobre 2022Par : Jean Brilman (X59)Rédacteur : Hubert Lévy-Lambert (X53)Editeur : Éditions L’Harmattan, juin 2022

Sous-titré Le reste à vivre en référence aux glad­i­a­teurs qui salu­aient ain­si César avant leur dernier com­bat, ce livre s’adresse aux per­son­nes de plus de 80 ans, qu’il appelle gen­ti­ment mori­t­uri. Il s’agit, excusez du peu, de plus de 4 mil­lions de per­son­nes en France dont lui et moi et moi et moi !

Même si vous n’avez pas encore atteint ce seuil fatidique, vous pou­vez lire avec intérêt ce livre qui vous explique que vous avez des chances de rester longtemps dans la phase SGBS (survie glob­ale en bonne san­té) et qu’à défaut vous pour­rez sans doute béné­fici­er d’une mort douce.

Après une descrip­tion pas très ragoû­tante de la vie, en Ehpad ou ailleurs, de la « con­frérie de ceux qui vont mourir », en route dans ce qu’il appelle le tun­nel de l’oubli, Jean énumère avec nos­tal­gie, à l’image du Monde d’hier de Ste­fan Zweig, tous les change­ments que sa généra­tion a con­nus jusqu’à nos jours, dont peu trou­vent grâce à ses yeux. On peut citer pêle-mêle la bureau­cratie, l’évolution des mœurs, le tran­shu­man­isme, l’intersectionnalité, le wok­isme, l’écologie poli­tique ou la pro­liféra­tion incon­trôlée de l’Homo dit sapi­ens et j’en passe…

À l’image de Thier­ry Gaudin (X59), fon­da­teur de Prospec­tive 2100, Jean Bril­man con­clut en se deman­dant ce qui restera de nous en 2100 et, opti­miste mal­gré tout, ce que les lecteurs de l’époque penseront de son livre !

Jean Bril­man a été notam­ment con­sul­tant en ges­tion finan­cière, con­seiller d’un min­istre des Finances, pro­fesseur d’évaluation des entre­pris­es et directeur à la Cegos. Il a écrit une ving­taine d’ouvrages sur le man­age­ment des organ­i­sa­tions, sur l’aventure colo­niale et sur ses voy­ages en Chine.

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