Moi, Étienne Jamet sculpteur français dans les rets de l’Inquisition espagnole

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°623 Mars 2007Par : André Turcat (40)Rédacteur : Jacques Bouttes (52)

Nous trou­vons dans ce livre l’illustration d’un tal­ent peu con­nu de notre cama­rade André Tur­cat. Ce roman décrit avec force détails la vie d’un sculp­teur français expa­trié en Espagne au xvie siè­cle. Il est par­ti­c­ulière­ment intéres­sant car il utilise les sources fournies par les archives du tri­bunal de Cuen­ca, objet de la thèse d’histoire de l’art soutenue par André Turcat.

En effet, le héros du roman a été traduit devant ce tri­bunal de l’Inquisition en 1558 pour hérésie en cette époque du début de la Réforme. Le lecteur peut suiv­re la vie artis­tique de cette époque riche en évo­lu­tion de l’architecture religieuse, avec l’influence ital­i­enne de la Renais­sance com­mençante et la vie de cette com­mu­nauté d’artistes et de mécènes.

Simul­tané­ment, dans un style très agréable, l’auteur nous fait vivre la péri­ode de la Réforme et de l’Inquisition en se fon­dant sur des textes his­toriques. On peut suiv­re en détail la vie de ces hommes qui, par leur art, suiv­aient les pro­grès et inno­vaient eux-mêmes avec le sou­tien de leurs mécènes. Comme à notre époque, ils con­tes­taient peu ou prou les vérités offi­cielles avec les risques asso­ciés à cette audace. C’est la rai­son pour laque­lle Éti­enne Jamet a été saisi par les juges de l’Inquisition qui nous ont légué des doc­u­ments his­toriques de qual­ité qui ont été étudiés par André Turcat.

La lec­ture de ce livre est agréable et son auteur, qui a le goût du détail, nous fait con­naître avec un grand tal­ent de con­teur la vie d’un de la Renaissance.

Poster un commentaire