Mixité, diversité, jeunesse, au cœur des préoccupations des douanes

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°770 Décembre 2021
Par Isabelle BRAUN LEMAIRE (90)

Rat­taché au min­istère de l’Économie, des Finances et de la Relance, la douane française est l’administration de la fron­tière et l’administration de la marchan­dise. Elle a pour mis­sion de tenir les fron­tières ter­restres, numériques, mar­itimes et de pro­téger notre ter­ri­toire con­tre les trafics. Sa direc­trice générale Isabelle Braun Lemaire (90), explique l’engagement de l’administration pour la mix­ité et la diversité.

Comment appréhendez-vous la question de la mixité et de la diversité au sein de votre structure ? 

Cela s’inscrit dans la démarche glob­ale de l’État visant à pro­mou­voir l’égalité pro­fes­sion­nelle et la diver­sité, démarche que nous inté­grons pleine­ment en douane. A tra­vers notre engage­ment, nous pour­suiv­ons un objec­tif d’exemplarité, d’attractivité et de qual­ité de vie au tra­vail pour nos per­son­nels. En 2020, nous avons adop­té le tout pre­mier plan douanier en faveur de l’égalité pro­fes­sion­nelle : « Femmes-Hommes : la douane fait tomber les bar­rières ! ». Ce plan est struc­turé autour de 3 grandes pri­or­ités. Avec des métiers tra­di­tion­nelle­ment mas­culins, notam­ment dans la sur­veil­lance (75 % d’hommes) où les agents exer­cent en uni­forme et armés, notre prob­lé­ma­tique de mix­ité est par­ti­c­ulière­ment forte. 

Le ren­force­ment de la mix­ité des métiers est donc notre pre­mière pri­or­ité et s’appuie notam­ment sur la lutte con­tre les stéréo­types et l’adaptation des équipements aux per­son­nels féminins (gilets par balles par exem­ple). Notre deux­ième pri­or­ité con­siste à garan­tir l’égalité des par­cours pro­fes­sion­nels et à favoris­er l’accès des femmes à des postes de cadres supérieures via des for­ma­tions, du men­torat… Enfin la troisième pri­or­ité con­cerne l’articulation entre la vie pro­fes­sion­nelle et la vie per­son­nelle. Face aux néces­saires mobil­ités géo­graphiques en douane, il nous faut don­ner de la vis­i­bil­ité dans les déroule­ments de car­rière et accom­pa­g­n­er les sit­u­a­tions de famille. 

Pour ce qui con­cerne la diver­sité, notre action se struc­ture pro­gres­sive­ment. Nous action­nons d’ores et déjà des dis­posi­tifs promet­teurs : nous avons une classe pré­para­toire inté­grée au sein de nos écoles ; nous recru­tons par la voie du PACTE pour les car­rières de la fonc­tion publique ; nous recevons des élèves de 3e en stage ; nous facili­tons le recrute­ment des per­son­nes en sit­u­a­tion de hand­i­cap (opéra­tion Duo­day, semaine du hand­i­cap). Plus générale­ment, nous met­tons à prof­it tous les types de recrute­ment exis­tants (emplois saison­niers, sta­giaires, appren­tis, ser­vices civiques) pour faire con­naître nos métiers et sus­citer des vocations.

Quelles actions déployez-vous pour susciter des vocations chez les jeunes diplômées ?

Nous cher­chons des com­pé­tences et pro­fils var­iés, aux­quels la for­ma­tion de douanier ne pré­pare pas néces­saire­ment, comme ceux d’ingénieurs, d’experts dans les domaines du numérique, de l’informatique, ou encore du traite­ment des don­nées. Pour attir­er les étu­di­ants, nous val­orisons nos métiers via les réseaux soci­aux, les salons étu­di­ants, les parte­nar­i­ats avec les écoles. Nous com­mençons égale­ment à fidélis­er des ingénieurs de l’École poly­tech­nique en leur offrant la pos­si­bil­ité de réalis­er leurs stages chez nous.

Quelles perspectives de carrière pouvez-vous proposer à des ingénieures ?

Venir en douane, c’est d’abord tra­vailler pour le ser­vice pub­lic et par­ticiper à des mis­sions régali­ennes, au cœur de l’actualité. C’est égale­ment un « ter­rain de jeu » très grand et la pos­si­bil­ité d’explorer des domaines très dif­férents. C’est enfin une admin­is­tra­tion ouverte sur d’autres admin­is­tra­tions et opéra­teurs économiques, ce qui offre naturelle­ment des perspectives.

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