Atelier Louis Vuitton à Ducey

Louis Vuitton et le luxe

Dossier : Le LuxeMagazine N°620 Décembre 2006
Par Yves CARCELLE (66)

En 1854, Louis Vuit­ton fonde sa pro­pre Mai­son, s’in­stalle comme mal­leti­er à Paris et révo­lu­tionne l’art du voy­age. Ses créa­tions font le tour du monde et s’im­posent auprès des grands voyageurs. Un siè­cle et demi plus tard, la légende demeure, dou­blée d’une renom­mée inter­na­tionale. La petite entre­prise famil­iale est aujour­d’hui la pre­mière mar­que de luxe mon­di­ale. Une telle réus­site n’est pas le fruit du hasard. Elle réside dans un sub­til équili­bre, fait de tra­di­tion et d’in­no­va­tion, de rêve éclairé et de prag­ma­tisme enraciné.


Ate­lier Louis Vuit­ton à Ducey, au cœur de la cam­pagne normande.
© JEAN-PHILIPPE CAULLIEZ

Dans un secteur très con­cur­ren­tiel, le savoir-faire de notre Mai­son reste son pre­mier atout. Dans nos ate­liers de fab­ri­ca­tion, nos arti­sans se trans­met­tent les gestes d’hi­er avec la même pas­sion du tra­vail bien fait. Nous maîtrisons l’ensem­ble des étapes, de la créa­tion à la dis­tri­b­u­tion. La crédi­bil­ité de la mar­que et la qual­ité de nos pro­duits en dépen­dent. Avec plus de 350 mag­a­sins exclusifs, notre réseau est aus­si l’un des plus puis­sants au monde, entière­ment con­trôlé par la mar­que. Pas de dis­trib­u­teurs par­al­lèles ou de pro­duits sous licence : l’im­age de Louis Vuit­ton est à ce prix.

Avec l’ar­rivée de Marc Jacobs en 1997, notre Mai­son a fait une entrée en mode remar­quée. Prêt-à-porter, souliers, hor­logerie, joail­lerie et lunettes solaires côtoient désor­mais sacs et bagages. À chaque nou­veau méti­er, nous avons pris le temps de bien faire. Notre stratégie s’est tou­jours inscrite dans la durée.

Dans un monde où de nou­veaux ter­ri­toires s’ou­vrent, de la Chine à la Russie en pas­sant par l’Inde, Louis Vuit­ton a en main les meilleurs atouts pour ren­forcer son lead­er­ship sur le marché du luxe. Les ressources finan­cières, certes, mais aus­si, l’e­sprit de con­quête et la volon­té de se dépass­er : on ne devient pas leader par hasard, on ne le reste pas sans audace. Ce qui con­stru­it notre réus­site tient d’abord au tal­ent de nos 12000 col­lab­o­ra­teurs et à leur éton­nante capac­ité à rebondir.

HISTOIRE

Louis Vuitton, cent cinquante ans d’histoire

Photo de Louis Vuitton
Por­trait de Louis Vuit­to (1821–1892), fon­da­teur de la Mai­son Vuitton.
© ARCHIVES LOUIS VUITTON

C’est à pied que com­mence, en 1835, l’un des plus extra­or­di­naires voy­ages du luxe mod­erne. Âgé de 14 ans, Louis Vuit­ton quitte son vil­lage natal d’An­chay, dans les mon­tagnes reculées du Jura, près de la fron­tière suisse, pour par­courir à pied les qua­tre cents kilo­mètres qui le sépar­ent de sa nou­velle vie parisi­enne. Issu d’une famille de meu­niers et de menuisiers, il s’ap­plique au cours de son voy­age à appren­dre le tra­vail du bois, faisant ses pre­mières armes sur le hêtre et le peuplier.

En 1837, il arrive à Paris et entre comme appren­ti chez M. Maréchal, un célèbre « layeti­er-emballeur » — terme désig­nant à l’époque ceux qui con­fec­tion­nent les cof­fres et embal­lent les effets des voyageurs. Nous sommes à l’aube de l’ère du voy­age : la pre­mière ligne de chemin de fer française est inau­gurée en 1837 et, en 1838, un steam­er européen tra­verse pour la pre­mière fois l’At­lan­tique sans l’aide du vent. Les layetiers-emballeurs de la cap­i­tale sont donc très demandés. Leur spé­cial­ité réside dans le pliage et l’empaquetage des robes extrav­a­gantes dont raf­fole le Sec­ond Empire, dans des caiss­es en peu­pli­er qu’ils mesurent et fab­riquent à la main. Louis Vuit­ton est déjà le pre­mier com­mis de son employeur quand il devient, en 1853, l’emballeur favori de l’im­péra­trice Eugénie. Hon­neur suprême…

La haute société suit bien­tôt l’ex­em­ple des sou­verains et c’est ain­si qu’en 1854, année de son mariage, notre entre­pre­neur crée sa pro­pre affaire. Avec sa femme Émi­lie, il installe sa pre­mière mai­son de com­merce au 4, rue Neuve des Capucines (l’actuelle rue des Capucines).

La naissance du voyage moderne

Malles de Vuitton
Les qua­tre toiles his­toriques de la Mai­son : en bas, à droite, toile gris Tri­anon (1854), à gauche, toile Rayée (1872) ; en haut, à droite, toile Dami­er (1888), à gauche, toile Mono­gram (1896).
© ANTOINE JARRIER

Mais plus impor­tant encore, c’est égale­ment au cours de cette année charnière qu’il choisit d’ha­biller l’une de ses malles de toile enduite, une matière par­ti­c­ulière­ment résis­tante. Qua­tre ans plus tard, en 1858, il pro­pose un nou­veau pro­duit : une malle conçue pour être facile à trans­porter, au cou­ver­cle plat et à la struc­ture en peu­pli­er, sur laque­lle est ten­due une toile gris Tri­anon de qual­ité supérieure, col­lée selon un procédé qui la rend rigoureuse­ment imper­méable. L’ex­térieur est équipé de coins, poignées et équer­res en métal, et de lattes de hêtre fixées par des riv­ets. L’in­térieur est pourvu de châs­sis et de casiers qui per­me­t­tent de trans­porter avec le plus grand soin non seule­ment les vête­ments, mais égale­ment tous les acces­soires essen­tiels d’une toi­lette élégante.

La nou­velle malle ren­con­tre un suc­cès immé­di­at. À tel point que l’ate­lier parisien se révèle rapi­de­ment trop exigu. En 1859, l’ate­lier est trans­féré à Asnières. Cette calme bour­gade rurale occupe une sit­u­a­tion clef à la fois sur les bor­ds de la Seine — le bois de peu­pli­er util­isé pour la con­fec­tion des malles arrive par péniche — et sur la ligne de chemin de fer qui mène à la gare Saint-Lazare. En 1871, le mag­a­sin orig­inel démé­nage au numéro 1, rue Scribe, à côté de l’Opéra Gar­nier en con­struc­tion et face au célèbre Grand Hôtel.

Rançon du suc­cès, des copies de la malle appa­rais­sent dès cette époque. En 1872, s’ef­forçant de con­tre­car­rer ses imi­ta­teurs, Louis Vuit­ton pro­pose un motif rayé rouge et beige en alter­na­tive à la toile gris Tri­anon. En 1888, son fils Georges, qui lui a suc­cédé à la tête de l’en­tre­prise en 1880, lance un nou­v­el imprimé plus com­plexe — un dami­er car­ac­téris­tique brun et beige où appa­raît, à inter­valles réguliers, l’in­scrip­tion « L. Vuit­ton, mar­que déposée ». Plus d’un siè­cle plus tard, ce motif inspir­era la ligne Dami­er que nous con­nais­sons aujourd’hui.

La malle Wardrobe et la serrure incrochetable

La malle Wardrobe en toile Monogram (1875).
La malle Wardrobe en toile Mono­gram (1875).
© PASCAL LOUIS

La meilleure arme de l’en­tre­prise face à la con­tre­façon est déjà l’in­no­va­tion — comme elle le demeure aujour­d’hui. Ain­si, quand le cou­turi­er Charles-Frédéric Worth lui assure que les crino­lines sont sans doute sur le point d’être aban­don­nées en faveur de toi­lettes moins volu­mineuses, Louis Vuit­ton saisit rapi­de­ment les impli­ca­tions de ce change­ment. En 1875, il des­sine une nou­velle malle. Conçue pour être ouverte à la ver­ti­cale, avec une pen­derie d’un côté et un jeu de tiroirs de l’autre, elle per­met d’éviter aux voyageurs la corvée de déballer leurs effets une fois arrivés à destination.

Au fil des ans, la Mai­son con­tin­ue sans relâche, l’élé­gance n’a d’é­gale que l’ingéniosité. Avec l’âge d’or des paque­bots de luxe naît la « malle cab­ine », conçue pour être glis­sée sous une couchette. En 1905, est pro­posé le « sac chauf­feur », conçu pour venir se loger au milieu de l’empilement de pneus de réserve. Les pre­mières années de l’avi­a­tion accueil­lent, quant à elles, une « malle aéro » ultra­légère, qui ne pèse que 26 kg lorsqu’elle est pleine.

Autre inven­tion mar­quante de l’ère Georges : la ser­rure « incro­chetable » à gorges mul­ti­ples, lancée en 1890, qui équipera rapi­de­ment chaque malle pro­duite. Le client dis­pose d’un numéro de ser­rure per­son­nel grâce auquel il peut ouvrir tous ses bagages avec une seule clé. Le sys­tème con­tin­ue à prou­ver son effi­cac­ité aujourd’hui.

La naissance du Monogram

Pour­tant, c’est six ans plus tard, en 1896, que vien­dra le moment décisif. À la recherche d’une image qui iden­ti­fierait instan­ta­né­ment ses pro­duits, Georges passe en effet cette année-là plusieurs semaines à esquiss­er dif­férents cro­quis. Finale­ment un motif émerge, inspiré peut-être par les emblèmes tra­di­tion­nels du Japon. Le dessin est con­sti­tué d’un cer­cle qui entoure une fleur quadrilobée, d’une étoile à qua­tre branch­es, d’un losange con­vexe ajouré en négatif de la même étoile à qua­tre branch­es et enfin, les ini­tiales entrelacées du père de Georges, décédé qua­tre ans plus tôt. En 1897, la toile Mono­gram est déposée en tant que mod­èle et, en 1905, en tant que marque.

Pen­dant ce temps, la Mai­son com­mence à pro­duire un type de bagage com­plète­ment nou­veau — les sacs sou­ples. Le pre­mier d’en­tre eux, le Steam­er Bag, lancé en 1901, est un grand sac rec­tan­gu­laire conçu pour recueil­lir le linge usagé lors des tra­ver­sées transat­lan­tiques. Aujour­d’hui, util­isé à des fins plus élé­gantes le Steam­er Bag demeure l’une des créa­tions cultes de la mar­que. Mais ce n’est que dans les années 1920, avec le lance­ment du Keepall, que les bagages sou­ples fer­ont leurs vrais débuts dans le monde.

C’est seule­ment en 1959 que le fils de Georges Vuit­ton, Gas­ton-Louis, et son suc­cesseur, Claude-Louis, parvi­en­nent à met­tre au point une toile enduite sou­ple et imper­méable, qui per­met aux sacs sou­ples de porter l’im­primé Monogram.

Une portée mondiale

Soirée d’anniversaire des cent cinquante ans de la Maison Louis Vuitton (avril 2004, Hong-Kong).
Soirée d’anniversaire des cent cinquante ans de la Mai­son Louis Vuit­ton (avril 2004, Hong-Kong).
© ANTOINE JARRIER

Puisque les élé­gants com­men­cent à voy­ager, la Mai­son en fait autant. Dès 1885, l’en­tre­prise ouvre un mag­a­sin sur Oxford Street, à Lon­dres. En 1898, con­va­in­cu du poten­tiel com­mer­cial du Nou­veau Monde, Georges tra­verse l’At­lan­tique pour se ren­dre à New York où il signe un con­trat de dis­tri­b­u­tion avec le pro­prié­taire d’une chaîne de grands mag­a­sins, John Wana­mak­er, qui ven­dra désor­mais ses malles à New York et Philadel­phie, puis à Boston, Chica­go, Wash­ing­ton et Los Angeles.

En 1912, le cœur de Paris se déplaçant vers l’ouest, Georges fait con­stru­ire sur les Champs-Élysées un bel immeu­ble d’in­spi­ra­tion Art nou­veau, qui sera inau­guré en 1914 et devien­dra le mag­a­sin phare de la Mai­son. Ironie de la géo­gra­phie parisi­enne, l’im­meu­ble — au fron­ton duquel on peut encore lire l’in­scrip­tion Louis Vuit­ton, mal­leti­er à Paris, mai­son fondée en 1854 — fait pra­tique­ment face à l’en­seigne ami­rale actuelle sur la plus célèbre avenue du monde.

Après la Sec­onde Guerre mon­di­ale, la Mai­son décide d’é­ten­dre son réseau de dis­tri­b­u­tion exclu­sive au monde entier. À chaque nou­velle ouver­ture, la mar­que porte une atten­tion intran­sigeante au détail. Tous les mag­a­sins, plus de 340 aujour­d’hui, sont entière­ment con­trôlés par la Mai­son. Par­al­lèle­ment à cette exten­sion, Louis Vuit­ton fusionne en 1987 avec Moët Hen­nessy pour con­stituer le groupe LVMH, numéro un du luxe international.

La mar­que étend égale­ment sa gamme de pro­duits. La ligne Épi en cuir grainé de couleurs vives est créée en 1985, suiv­ie en 1993 par la ligne mas­cu­line Taï­ga et, en 1996, par la réédi­tion de la toile Dami­er his­torique. Cette même année mar­que le cen­te­naire du Mono­gram. Sept des plus grands créa­teurs de mode du moment créent un sac en édi­tion lim­itée avec le célèbre motif. Par­mi les créa­tions les plus remar­quées : l’as­so­ci­a­tion auda­cieuse léopard et Mono­gram par Azze­dine Alaïa et le mali­cieux fourre-tout de Vivi­enne Westwood.

Une passion pour la mode

L’Îlot Louis Vuitton,à l’Exposition universelle de 2005 à Aichi au Japon.
L’Îlot Louis Vuit­ton, con­sti­tué de 4 000 dis­ques de sel marin, lors de l’Exposition uni­verselle de 2005 à Aichi au Japon.
© ANTOINE JARRIER

Cette pre­mière incur­sion dans le monde de la mode est suiv­ie, en 1998, par le lance­ment du label de mode Louis Vuit­ton. L’en­tre­prise crée un nou­veau départe­ment, dévolu au prêt-à-porter, aux souliers, aux acces­soires et à la joail­lerie, avec pour directeur artis­tique le styl­iste améri­cain Marc Jacobs.

Marc Jacobs a puisé dans sa vision per­son­nelle de l’his­toire et de la cul­ture de la mode pour créer un style fait de luxe intem­porel et de richesse dans les détails qui reflè­tent la tra­di­tion de l’en­tre­prise, tout en insuf­flant à son image une énergie et un ent­hou­si­asme nou­veaux. L’in­flu­ence de Marc Jacobs est pal­pa­ble dans cha­cune des réin­ter­pré­ta­tions de la toile Monogram.

C’est dans cet esprit de moder­nité que la Mai­son, en 2004, célèbre son 150e anniver­saire, de New York à Hong-Kong, de Tokyo à Shang­hai, tan­dis qu’en Inde, en Russie, en Chine et en Afrique du Sud, des ouver­tures de mag­a­sins soulig­nent ce suc­cès. En octo­bre 2005, la réou­ver­ture, après une soigneuse réno­va­tion, de la mai­son Louis Vuit­ton des Champs-Élysées, a mar­qué le point d’orgue de ces cent cinquante pre­mières années.

SAVOIR-FAIRE

Tradition et modernité

Le cen­tre névral­gique de Louis Vuit­ton est indis­cutable­ment Asnières — où de fait, les nou­velles recrues vien­nent acquérir le vrai sens du méti­er. À Asnières, le passé est incar­né par l’an­ci­enne mai­son de famille, aux auda­cieuses pièces de récep­tion du style Art nou­veau, main­tenue dans l’é­tat où ses derniers rési­dents l’ont lais­sée. Il est de même sym­bol­isé par le musée du Voy­age, qui réu­nit les créa­tions les plus mar­quantes de la Mai­son, ain­si qu’une excep­tion­nelle col­lec­tion de cof­fres cloutés de la Renais­sance et du xvi­ie siè­cle, réu­nie par Gas­ton-Louis, le petit-fils du créateur.

Quant au présent, il est bien vivant au cœur de l’ate­lier rénové en 2006. L’ar­chi­tec­ture d’o­rig­ine, inspirée par l’u­til­i­sa­tion révo­lu­tion­naire du verre et du métal ini­tiée par Vic­tor Bal­tard et Gus­tave Eif­fel, demeure inchangée ; l’in­térieur en revanche a été totale­ment mod­ernisé, avec l’a­jout d’un étage. Tous les étages don­nent sur un patio cen­tral sur­mon­té d’une ver­rière dis­pen­sant la lumière aux artistes.

Des ateliers à taille humaine

Façade de l’atelier Louis Vuitton à Asnières.
Façade de l’atelier Louis Vuit­ton à Asnières.
© JEAN-PHILIPPE CAULLIEZ

En 1977, avec l’ac­croisse­ment de la demande en Asie, notam­ment au Japon, l’ate­lier d’As­nières devient trop exigu et la Mai­son établit de nou­veaux ate­liers dans les régions tra­di­tion­nelle­ment vouées au tan­nage et au tra­vail du cuir, essen­tielle­ment en France, telle la val­lée du Rhône où l’ate­lier de Saint-Donat ouvre en 1977, et celui de Sar­ras en 1981. Aujour­d’hui, dix des treize ate­liers Louis Vuit­ton dédiés à la pro­duc­tion de maro­quiner­ie sont situés en France. Deux autres se trou­vent en Cat­a­logne — et un à San Dimas, en Cal­i­fornie pour le marché américain.

En 2000 est ouvert un ate­lier de souliers à Fies­so d’Ar­ti­co, au nord de l’I­tal­ie, tan­dis qu’en 2002, en vue du lance­ment de la col­lec­tion des mon­tres Tam­bour, la Mai­son ouvre une unité spé­cial­isée à La Chaux-de-Fonds, berceau de l’in­dus­trie hor­logère suisse.

Chaque nou­velle unité utilise le meilleur de l’ar­chi­tec­ture mod­erne pour opti­miser les con­di­tions de tra­vail et inté­gr­er le bâti­ment à son envi­ron­nement. Tous les ate­liers restent à taille humaine, leurs effec­tifs ne dépas­sant jamais les 250 employés. Les nou­velles unités sont dotées de larges baies vit­rées qui révè­lent la beauté du paysage alen­tour, qu’il s’agisse des crêtes neigeuses de Suisse, de la val­lée de la Brenta ou — comme dans le cas du site de pro­duc­tion ouvert à Ducey en 2002 — de la baie du Mont-Saint-Michel.

À l’avant-garde de l’architecture

Dès 1912, Georges com­mandait la con­cep­tion et la con­struc­tion du pre­mier immeu­ble Louis Vuit­ton sur les Champs-Élysées, superbe exem­ple de tran­si­tion entre les styles Art nou­veau et Art déco. Aujour­d’hui, la Mai­son s’est dotée de son pro­pre bureau d’ar­chi­tec­ture, dont la mis­sion con­siste à main­tenir un style iden­ti­taire et à assur­er l’ho­mogénéité des dif­férents mag­a­sins répar­tis dans le monde.

Pour la toute pre­mière fois, en 1999, Louis Vuit­ton soumet à un con­cours la con­cep­tion de son nou­veau mag­a­sin de Nagoya, au Japon. C’est un archi­tecte local rel­a­tive­ment peu con­nu à l’époque, Jun Aoki, qui l’emporte.

L’a­gence­ment intérieur des mag­a­sins est con­fié à l’ar­chi­tecte Peter Mari­no. L’i­den­tité visuelle qu’il a créée en 1998 pour le « vais­seau ami­ral » des Champs-Élysées, en recourant à des matéri­aux nobles comme le bois, la pierre et le cuir qui évo­quent le savoir-faire tra­di­tion­nel de la Mai­son, s’est éten­due au monde entier.

Tolérance zéro face à la contrefaçon

En matière de lutte con­tre la con­tre­façon, Louis Vuit­ton a égale­ment acquis au fil des ans un savoir-faire considérable.

La con­tre­façon est une infrac­tion crim­inelle haute­ment préju­di­cia­ble aux con­som­ma­teurs, aux entre­pris­es et aux gou­verne­ments en ter­mes de qual­ité des pro­duits, d’in­no­va­tion, d’emplois et d’im­pôts. C’est pourquoi, face à ce délit, a été mise en place une poli­tique de tolérance zéro. L’en­tre­prise s’est dotée d’un départe­ment spé­cial­isé en pro­priété intellectuelle.

L’engagement dans la protection de l’environnement

En 2004, en parte­nar­i­at avec l’ADEME (l’A­gence française de l’en­vi­ron­nement et de la maîtrise de l’én­ergie), Louis Vuit­ton a effec­tué son « Bilan Car­bone », une méthode conçue pour éval­uer toutes les émis­sions de gaz à effet de serre résul­tant directe­ment ou indi­recte­ment d’une activ­ité de pro­duc­tion. Le trans­port par air étant la source pri­maire d’émis­sions de gaz à effet de serre, l’en­tre­prise s’ap­plique donc à ren­forcer son util­i­sa­tion du fret mar­itime, 40 fois moins pol­lu­ant que le fret aérien. 

Commentaire

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TïtY lL’ëx­iBiSt­TÏoN­niStErépondre
20 novembre 2012 à 8 h 55 min

Très intéres­sant, ça
Très intéres­sant, ça m’emoustille un peu 🙂

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