Les Volcans du Rêve

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°538 Octobre 1998Par : André-louis ALIAMETRédacteur : Marcel RAMA (41)

André Louis Alia­met n’est autre que notre cama­rade André Leblond (74). Ingé­nieur en chef des Télé­com, il a rejoint un impor­tant groupe indus­triel où il est char­gé de recherche. Mais la science et la tech­nique ne suf­fi­saient pas à son bonheur.

Il avait fait du pia­no. Il l’a aban­don­né pour la poé­sie qui lui apporte – je le cite ‑de nou­veaux éclai­rages et enri­chit sa sen­si­bi­li­té… au prix d’ef­forts considérables.

Les Vol­cans du Rêve, édi­tés par l’Har­mat­tan dans la col­lec­tion des Poètes des cinq conti­nents et pré­fa­cés par Jacques Gasc, pré­sident de la Com­pa­gnie des écri­vains médi­ter­ra­néens, ont figu­ré pan­ni les fina­listes du concours Max-Pol Fou­chet 1997 et obte­nu le grand prix de poé­sie de la ville de Béziers.

Nous sommes à mille lieues de la poé­sie clas­sique. L’au­teur défi­nit ses Vol­cans du Rêve comme le » Car­net de bord du voya­geur aux prises avec son Moi » ; ce sont » des mots, des mots sans voix. Pêle-mêle, tou­jours des mots. Purs de tous sens. Innom­brables, ron­gés, ron­geurs, rouges au fond du cra­tère. Qui s’é­teignent et brillent de nouveau. »

À lire. A lais­ser. A relire. Et peu à peu l’on est péné­tré par ces phrases – ces mots – qui à pre­mière lec­ture vous sur­prennent, ose­rais-je écrire vous heurtent ? Mais le choc est salu­taire et l’on revient sur quelques-uns, d’a­bord, de ces poèmes.

» Encore un faible ins­tant de neige et l’hi­ver cesse de bou­ger. Dans les yeux des sources, comme un beau ciel à renaître… » Et aus­si » Barques blanches sur l’eau blanche – barques d’é­cume – la mer n’é­tait-elle qu’une vaste aumône de fratcheur ?… »

Et fina­le­ment, de proche en proche, on les reprend tous, et on en appré­cie beaucoup.

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