Les talents 2002 du bordeaux supérieur

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°577 Septembre 2002Rédacteur : Laurens DELPECH

Les meilleurs des bor­deaux supérieurs sont mis à l’honneur depuis qua­tre ans à tra­vers un prix spé­cial appelé “ tal­ents ” du bor­deaux supérieur. Ce prix est attribué lors d’une grande finale parisi­enne où les lau­réats sont sélec­tion­nés dans les règles de la dégus­ta­tion à l’aveugle par un jury com­posé de pro­fes­sion­nels du vin et de la gas­tronomie. Cette année les cinq tal­ents sont au nom­bre de six, car il y a deux cinquièmes ex æquo…

Château Mirambeau Papin, talent 2002 du bordeaux supérieur

Le château Miram­beau Papin est issu de par­celles sélec­tion­nées de vignes de vingt-cinq ans en moyenne, au ren­de­ment de 45 hl/ha. Les caber­nets (50 %) et les mer­lots (50 %) sont récoltés à la main à matu­rité opti­male. Après une vini­fi­ca­tion tra­di­tion­nelle, le vin est élevé pen­dant vingt-qua­tre mois, dont douze en fûts de chêne des meilleurs bois de France (Alli­er et Vos­ges). La struc­ture naturelle du vin se marie par­faite­ment avec le boisé fin du mer­rain, appor­tant ampleur en bouche et des notes légère­ment vanil­lées et gril­lées. Dix-huit mois après la récolte, le vin est mis en bouteilles puis con­servé dans des con­di­tions idéales de tem­péra­ture. Avec une robe d’une belle den­sité, ce vin se dis­tingue aujourd’hui par un nez intense de fruits mûrs et d’épices, une bouche ample et pro­fonde, soulignée par un boisé fin qui s’équilibre bien avec la matière.

Château Trocard, cuvée Monrepos 1999

L’ancienneté de ce château, niché dans la val­lée de la Dor­dogne, près de Saint-Émil­ion, en impose. Son vig­no­ble a été bâti par les moines cis­ter­ciens et la famille Tro­card peut se tar­guer d’y faire du vin depuis un demi-mil­lé­naire. Le mil­lésime 1999 présente une couleur bril­lante d’un rouge soutenu. Le nez, gour­mand, est généreuse­ment vanil­lé, dom­iné par la richesse aro­ma­tique de petits fruits rouges bien mûrs, mêlant des sen­teurs de coco et une pointe choco­latée. En bouche, le fruit et le par­fum du chêne soulig­nent l’onctuosité des tanins. Le mer­lot dans sa plus belle expression !

Château Haut Nadeau 1999, cuvée Prestige

Situé à 30 kilo­mètres au sud-est de Bor­deaux, à Tar­gon au coeur de l’Entre-Deux-Mers, ce vig­no­ble déroule en pente douce ses 18 hectares sur un ter­roir argi­lo-cal­caire et limono-argileux.

La “ cuvée Pres­tige ” est une sélec­tion des meilleurs ter­roirs de l’exploitation et est entière­ment élevée en fûts de chêne (1/3 neuf). Le velours noir et pro­fond de la robe s’harmonise par­faite­ment avec les arômes de fruits noirs (mûre et cas­sis). L’ampleur de la bouche est soutenue par une bonne richesse en tanins mûrs et bien ronds.

Château Pierrail 1999

Au sud de Sainte-Foy-la-Grande, le Château Pier­rail, édi­fié sur les ruines d’un château fort du Moyen Âge, domine un superbe paysage de riv­ières, de lacs, de prairies et de bois. Il y a aus­si un fort beau vig­no­ble de 53 hectares qui pro­duit régulière­ment un vin délicieux.

Le mil­lésime 98 a déjà été lau­réat des tal­ents supérieurs, et le mil­lésime 99 a reçu la médaille d’or du con­cours général de Paris 2001.

C’est un vin qui se dis­tingue par sa grande sou­p­lesse due aux mer­lots bien mûrs. Équili­bré et long en bouche, il se ter­mine par une jolie finale soyeuse.

Domaine de Courteillac 1999

À une lancée de bou­chon de Castil­lon-la-Bataille, ce domaine de 63 hectares est le plus ancien de la com­mune de Ruch : il remonte au XIIe siè­cle. Situé sur l’un des plateaux cul­mi­nants de l’Entre-Deux-Mers, il domine les val­lons de la Gamage.

Dans l’assemblage final, le mer­lot (70%) domine, com­plété de caber­net sauvi­gnon (15 %) et de caber­net franc (15 %), com­posant un vin dense et savoureux, aux ron­deurs har­monieuses et aux tanins fondus.

Château Penin, Grande sélection 1999

La cuvée Grande sélec­tion est issue de 8 hectares des meilleurs ter­roirs dont les vignes ont plus de trente ans.

Le mil­lésime 1999 est con­cen­tré et com­plexe. Au nez, les arômes vanil­lés de chêne se mari­ent avec des notes de fruits rouges con­fits. La bouche est mar­quée par une belle har­monie et une cer­taine ron­deur. Les tanins sont mûrs et char­nus, l’acidité faible.

Fin, fon­du et charmeur, ce vin peut se boire jeune, mais il vieil­li­ra très bien grâce à sa bonne con­sti­tu­tion tannique.

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