Les prostituées nous précèdent. De Polytechnique aux trottoirs de Paris

Les prostituées nous précèdent : De Polytechnique aux trottoirs de Paris

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°744 Avril 2019Par :

Henri Marescaux (63) avec Raphaëlle Simon

Rédacteur : Bernard Dubois (64)Editeur : Éditions Médiaspaul

Les prostituées nous précèdent. De Polytechnique aux trottoirs de ParisLes pros­ti­tuées nous précè­dent. De Poly­tech­nique aux trot­toirs de Paris est un petit livre édité par Médi­as­paul dans sa col­lec­tion Grands Témoins. Cette rubrique et le sous-titre de l’ouvrage don­nent le ton : il s’agit bien d’un témoignage de vie. Raphaëlle Simon, jour­nal­iste, a mis le texte de l’interview en forme mais il s’agit d’un réc­it à la pre­mière per­son­ne faisant pass­er des convictions.

Le ton est biographique quand le général cinq étoiles décrit son par­cours d’une enfance chré­ti­enne et studieuse vers l’École poly­tech­nique et une bril­lante car­rière mil­i­taire le menant entre autres à la direc­tion de l’École poly­tech­nique ; mais il devient pas­sion­né et presque emporté quand il s’insurge face à la mis­ère morale et matérielle qui attend les femmes étrangères for­cées à la pros­ti­tu­tion, et face aux lour­deurs et inco­hérences de cer­taines admin­is­tra­tions. [Lire Hen­ri Marescaux (63) En ser­vice com­mandé auprès des pros­ti­tuées]

Par­cours éton­nant qui con­duit cet offici­er penseur et acteur du change­ment tout au long de sa car­rière à accepter la mis­sion d’aller à la ren­con­tre de ces per­son­nes décriées pour les aider à s’en sor­tir. Le lien appa­raît en réal­ité rapi­de­ment : sa foi chré­ti­enne et sa con­cep­tion du com­man­de­ment comme un ser­vice con­duisent Hen­ri Marescaux à con­sid­ér­er d’abord la personne.

Le ton est direct et n’est pas moral­isa­teur ; le réc­it est édi­fi­ant et éclaire sur la voca­tion par­ti­c­ulière du diacre dans l’Église catholique et sur la con­di­tion des étrangères pros­ti­tuées. Les témoignages cités dans Les pros­ti­tuées nous précè­dent. De Poly­tech­nique aux trot­toirs de Paris sont réal­istes et émouvants.

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