Les deux pieds dans le bonheur… comme son nom l’indique

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°639 Novembre 2008Par : Géraldine Therre et Erwin ZirmiRédacteur : Nicolas Schimel (84)

Affiche de théatre : Les deux pieds dans le bonheurDis­ons le tout net et sans faux-fuyant : si cette cri­tique a été écrite pour La Jaune et la Rouge et pub­liée par notre illus­tre revue, c’est bien parce que l’un des qua­tre acteurs (tous prin­ci­paux) de la pièce, et pro­duc­teur de la troupe, Philippe de Val­lerin, est un cama­rade, kessier 84, et qu’il y joue remar­quable­ment bien.

Est-ce pour autant suff­isant pour aller le voir et se ser­rer sur les bancs du Théâtre des Blancs Man­teaux (expéri­ence typ­ique du café-théâtre parisien, je con­seille quand même de ren­tr­er dans les pre­miers) ? Cer­taine­ment pas. Le suc­cès de la pièce depuis le mois de mai, porté par un bouche à oreille qui n’a rien (jusque-là) de poly­tech­ni­cien, le démon­tre. Non, tout sim­ple­ment Les deux pieds dans le bon­heur est une vraie bonne petite (par la durée, une heure) pièce, un « boule­vard » à la mode du XXIe siè­cle, avec des per­son­nages attachants, un scé­nario qui a finale­ment plus de pro­fondeur qu’il n’y pré­tend, et des dia­logues qui « fonc­tion­nent » à mer­veille, servis, on le répète, par un quatuor d’acteurs qui joue avec énergie et justesse et prend vis­i­ble­ment plaisir à nous amuser.

Et c’est portés par ce plaisir com­mu­ni­catif, par ce rythme sans faib­lesse, et par un enchaîne­ment sans pitié de répliques savoureuses (et même il faut le dire pour le pub­lic sen­si­ble, par­fois un peu goû­teuses) que démar­rant avec un (faux) cou­ple très porté sur la con­quête… des hommes, nous nous retrou­vons une heure plus tard, sans nous en ren­dre compte (le temps passe très vite) dans une sit­u­a­tion… que je ne dévoil­erai évidem­ment pas mais dont pas plus le pub­lic que les per­son­nages n’auraient pu prévoir l’issue.
Vous pou­vez voir Les deux pieds dans le bon­heur au Théâtre des Blancs Man­teaux, les jeud­is, ven­dredis et samedis à 19 h 30, con­stater une fois de plus que l’X mène à tout, et surtout pass­er une bonne soirée.
Un des petits restau­rants du Marais (bondé bien sûr comme la salle, la rue et le métro) com­plétera une excel­lente soirée.

Et comme (l’ai-je déjà lais­sé enten­dre ?) je ne con­seille pas franche­ment d’amener les enfants en dessous de treize ans (et au-dessus ils préfèrent y aller sans vous), vous pou­vez en prof­iter pour organ­is­er une sor­tie entre amis, en amoureux, ou, à l’instar de nos per­son­nages, en céli­bataires, du moins au début.

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