Les cent sept ans du corps des Télécommunications

Dossier : Le Bicentenaire des MinesMagazine N°661 Janvier 2011
Par Philippe PICARD (60)

REPÈRES

REPÈRES
Des étapes assez sin­ueuses ont jalon­né le démar­rage des télé­com­mu­ni­ca­tions élec­triques en France : intro­duc­tion du télé­graphe élec­trique (1845) ; créa­tion d’une Direc­tion générale du télé­graphe (1854); fusion des Admin­is­tra­tions des postes et des télé­graphes (1877) et créa­tion d’un min­istère des Postes et Télé­graphes (1879) ; démar­rage du télé­phone dans le cadre de plusieurs con­ces­sions privées (1879) ; nation­al­i­sa­tion et inté­gra­tion dans l’ad­min­is­tra­tion des Postes (1889). C’est dans ce con­texte que s’est con­sti­tué pro­gres­sive­ment un corps tech­nique dédié aux télé­com­mu­ni­ca­tions élec­triques : recrute­ment réguli­er d’ingénieurs poly­tech­ni­ciens (1844), créa­tion d’une pre­mière école d’ap­pli­ca­tion, l’É­cole supérieure de télé­gra­phie (1878), offi­cial­i­sa­tion du corps inter­min­istériel (1902).

L’ÉMERGENCE D’UNE CULTURE

Sans aller jusqu’à dire que Claude Chappe, le créa­teur du télé­graphe optique sous la Révo­lu­tion, a été le pre­mier ingénieur des Télé­coms au sens où on l’en­tend aujour­d’hui, son sys­tème aura mar­qué le début des réseaux tech­niques et struc­turés de trans­mis­sion de l’information.

L’en­vi­ron­nement n’é­tait pas favor­able aux inno­va­tions de base

À la veille de la guerre de quar­ante, le corps restait lim­ité en effec­tifs (de l’or­dre de 200 ingénieurs) et rel­a­tive­ment dis­cret, même si com­mençant à ali­menter sérieuse­ment le débat sur la néces­sité d’une plus forte autonomie des télécommunications.

Le bilan glob­al de cette pre­mière péri­ode fut mit­igé, que ce soit en matière de taux d’équipement télé­phonique, de recherche avancée ou d’in­dus­trie. L’en­vi­ron­nement n’é­tait pas favor­able aux inno­va­tions de base. Par exem­ple, Gus­tave Fer­rié ou Édouard Bran­ly, con­tribu­teurs français à l’in­ven­tion de la radio, n’é­taient pas accueil­lis dans les PTT.

Les réal­i­sa­tions les plus sig­ni­fica­tives de cette péri­ode se firent dans le domaine des grands pro­jets tech­niques : télé­com­mu­ni­ca­tions inter­na­tionales (par câbles sous-marins et radio), réseau de radiod­if­fu­sion (géré par les PTT jusqu’à la guerre), automa­ti­sa­tion du réseau parisien.

L’AFFIRMATION D’UNE IDENTITÉ

Le régime de Vichy aura, pour les télé­com­mu­ni­ca­tions comme dans d’autres domaines économiques, pris quelques déci­sions déci­sives : créa­tion d’une Direc­tion générale des télé­com­mu­ni­ca­tions (DGT) au sein du min­istère des PTT, créa­tion du Cen­tre nation­al d’é­tudes des télé­com­mu­ni­ca­tions (CNET) à voca­tion inter­min­istérielle. Ces déci­sions atten­dues par les ingénieurs depuis les années trente étaient por­teuses de pro­grès futurs. Mais para­doxale­ment, ce qu’il est con­venu d’ap­pel­er les “trente glo­rieuses ” ne furent pas encore glo­rieuses pour les télé­com­mu­ni­ca­tions français­es. Ces années auront cepen­dant pré­paré les suc­cès des décen­nies suivantes.

Une vision ambitieuse

C’est au sor­tir de la guerre que les ingénieurs ont affir­mé une vision ambitieuse et ont lut­té avec pas­sion pour pou­voir la réalis­er : lancer une recherche avancée, con­tribuer à créer une indus­trie nationale puis­sante et com­péti­tive et surtout rat­trap­er le retard télé­phonique devenu un scan­dale nation­al. L’opéra­tion de trans­mis­sion par satel­lite de Pleumeur-Bodou, l’im­plan­ta­tion du CNET à Lan­nion con­tribuèrent à créer une pre­mière image de moder­nité liée aux télé­com­mu­ni­ca­tions. Le pro­gramme le plus emblé­ma­tique de cette époque fut le développe­ment d’un sys­tème de com­mu­ta­tion élec­tron­ique et tem­porelle, le pro­jet Pla­ton, lancé dès 1962.

La France était la dernière de la classe en matière d’équipement téléphonique

Trois ans d’attente

Pen­dant ce temps, le scan­dale nation­al du “22 à Asnières” per­sis­tait. Le retard accu­mulé depuis le début du siè­cle était resté con­stant dans les années soix­ante. L’indi­ca­teur du degré d’au­toma­ti­sa­tion du réseau télé­phonique mar­quait le même retard relatif. La France était bon dernier de la classe avec un taux de 75 % en 1966, la référence inter­na­tionale des pays dévelop­pés étant alors, déjà, près de 100%. On a du mal à imag­in­er aujour­d’hui, à l’ère de l’i-Phone et de la boîte ADSL mul­ti­play, que le délai d’at­tente pour les can­di­dats au télé­phone pou­vait aller jusqu’à trois ans.

Le bon niveau de priorité, enfin !

À la pointe de l’in­dus­trie mondiale
Pla­ton était un sys­tème révo­lu­tion­naire pour l’époque, intro­duisant l’in­for­ma­tique, la numéri­sa­tion des sig­naux, aus­si bien en trans­mis­sion qu’en com­mu­ta­tion. Cette archi­tec­ture, portée par Louis-Joseph Libois, dom­i­na les réseaux télé­phoniques jusqu’à aujour­d’hui, avec leur rem­place­ment pro­gres­sif par les tech­nolo­gies dérivées d’In­ter­net. Le trans­fert indus­triel s’est opéré à par­tir du début des années soix­ante-dix au prof­it de CIT devenu Alca­tel, qui fut à la pointe de l’in­dus­trie mon­di­ale de la com­mu­ta­tion télé­phonique jusqu’aux années quatre-vingt-dix.

Les ingénieurs, plus nom­breux, sont sor­tis de leur dis­cré­tion pour con­va­in­cre de l’im­por­tance des télé­com­mu­ni­ca­tions dans l’é­conomie et pour lut­ter con­tre les divers conservatismes.

Il s’agis­sait de met­tre les télé­com­mu­ni­ca­tions au bon niveau de pri­or­ité afin d’al­louer les finance­ments néces­saires et de dénon­cer l’i­nadap­ta­tion du cadre admin­is­tratif des PTT pour gér­er effi­cace­ment les télécommunications.

C’est vrai­ment au début des années soix­ante-dix, avec les min­istres Robert Gal­ley et Hubert Ger­main, que le sys­tème com­mença à se déblo­quer : créa­tion de sociétés de finance­ment dédiées au télé­phone, pre­mières étapes de sépa­ra­tion opéra­tionnelle des télé­com­mu­ni­ca­tions sur le ter­rain vis-à-vis de la Poste, recrute­ments de tech­ni­ciens sur des postes créés dans la fonc­tion publique.

L’ÂGE D’OR

La péri­ode 1975–1995 est con­sid­érée comme l’âge d’or du corps.

Fin 1974, peu de temps après l’élec­tion de Valéry Gis­card d’Es­taing, Gérard Théry fut nom­mé à la tête de la DGT, avec une feuille de route approu­vée par le comité inter­min­istériel. Il s’agis­sait de lancer à pleins feux le rat­tra­page des ser­vices de télé­com­mu­ni­ca­tions dans le cadre d’un pro­gramme financier pluri­an­nuel, oppos­able au min­istère des Finances, tout en con­tribuant à la com­péti­tiv­ité inter­na­tionale de l’in­dus­trie française des télécommunications.

Le levier des commandes publiques

La deux­ième car­ac­téris­tique de cette péri­ode con­cer­na la poli­tique indus­trielle. Il s’agis­sait évidem­ment d’ac­quérir les équipements les plus mod­ernes au prix du marché inter­na­tion­al, tout en sat­is­faisant l’im­pératif industriel.

On souhaitait utilis­er le levi­er des com­man­des publiques pour ren­forcer les capac­ités expor­ta­tri­ces de l’in­dus­trie nationale. Des grandes manoeu­vres de fran­ci­sa­tion privée furent entre­pris­es (rachat de fil­iales de l’ITT et d’Er­ic­s­son par Thom­son), afin de créer un deux­ième pôle en con­cur­rence de la CIT dans le domaine le plus struc­turant, à savoir celui de la com­mu­ta­tion électronique.

Un fonc­tion­nement industriel
Le lance­ment du pro­gramme de rup­ture se fit à marche for­cée avec une trans­for­ma­tion rad­i­cale des ser­vices de la DGT pour les rap­procher d’un fonc­tion­nement indus­triel : pro­gram­ma­tion pluri­an­nuelle des opéra­tions ; pilotage rigoureux ; ges­tion des ressources humaines, con­ciliant les con­traintes de la fonc­tion publique avec le con­texte spé­ci­fique de crois­sance accélérée ; ges­tion énergique des cadres supérieurs ; ren­force­ment des moyens de for­ma­tion dans les tech­nolo­gies de l’in­for­ma­tion ; négo­ci­a­tion avec les organ­i­sa­tions syn­di­cales sur les prob­lèmes déli­cats (reclasse­ment de 18000 opéra­tri­ces en quelques années, néces­sité d’une sous-trai­tance mas­sive, etc.). Les fortes ten­sions de cette péri­ode étaient large­ment com­pen­sées par le car­ac­tère ent­hou­si­as­mant de la mis­sion à laque­lle adhérait la majorité du personnel.

Rester dans le peloton de tête

Des grandes manoeu­vres de fran­ci­sa­tion privée

Le troisième domaine car­ac­téris­tique de cette péri­ode fut celui de l’in­no­va­tion. Nous avons déjà men­tion­né la com­mu­ta­tion élec­tron­ique lancée dans les années soix­ante. Les inno­va­tions dont il est ques­tion ici ont eu plusieurs moti­va­tions : élargir le champ d’ac­tiv­ité de la DGT par des nou­veaux ser­vices, notam­ment dans le domaine de la télé­ma­tique (sug­ges­tion du rap­port Nora-Minc), ali­menter l’in­dus­trie avec des relais de crois­sance, faire face à la con­cur­rence poten­tielle des grandes multi­na­tionales comme IBM sur le marché des télé­com­mu­ni­ca­tions d’en­tre­pris­es, ou tout sim­ple­ment rester dans le pelo­ton de tête de la tech­nolo­gie mondiale.

Le succès du GSM

Une grande vitalité
Cer­tains pro­grammes ont été de grands suc­cès, d’autres plus dis­cuta­bles, quelques-uns de vrais échecs. En tout cas, la liste dénote la grande vital­ité de la fil­ière DGT-CNET-Indus­trie pour lancer des pro­grammes inno­vants en tech­nolo­gies et en ser­vices. Qu’on en juge d’après les dates de déci­sion des exem­ples qui suiv­ent : Transpac (1975), Annu­aire élec­tron­ique, Télé­copie grand pub­lic, Télé­tex, Satel­lite Télé­com 1, Moné­tique avec carte à puce (1978), réseau com­muté optique de Biar­ritz (1979), Plan câble (1983), Ser­vice de mobiles Radio­com 2000 (1984).

Le réseau longue dis­tance français (câbles coax­i­aux et fais­ceaux hertziens), quoique récent et mod­erne, fut entière­ment démon­té et rem­placé à la fin de la décen­nie qua­tre-vingt par un réseau en fibres optiques. Le réseau télé­phonique entière­ment numérisé a per­mis d’ou­vrir, en 1986, le RNIS, le nec plus ultra des ser­vices numériques… qui est seule­ment main­tenant en cours de rem­place­ment par les tech­nolo­gies IP dérivées d’Internet.

Enfin, la France était restée très en retard au milieu des années 1980 pour les ser­vices de télé­phonie mobile. Le CNET a très large­ment con­tribué à la con­cep­tion du GSM, tech­nolo­gie européenne dev­enue le suc­cès mon­di­al que l’on sait.

L’aventure du Videotex

Anticiper Inter­net
La polémique sub­siste de nos jours pour savoir si Télé­tel a anticipé ou freiné le démar­rage d’In­ter­net en France. Le “grand équili­bre” économique du pro­gramme a été large­ment atteint mais tout ce savoir-faire est resté fran­co-français, avec un échec de l’ex­por­ta­tion indus­trielle du système.

L’aven­ture du Video­tex est la plus emblé­ma­tique de cette péri­ode sou­vent qual­i­fiée de “Col­ber­tisme high-tech “. Le pro­gramme avait été lancé avec plusieurs objec­tifs affichés : indus­triels (recherche de relais de crois­sance), écologiques (sup­pres­sion de l’an­nu­aire papi­er), socié­taux (infor­ma­ti­sa­tion de la société). Le mod­èle économique était auda­cieux (dis­tri­b­u­tion gra­tu­ite des ter­minaux, tar­i­fi­ca­tion orig­i­nale). Les inno­va­tions mar­quantes ont été plus socié­tales que tech­niques, avec la créa­tion d’un véri­ta­ble “écosys­tème” des ser­vices en ligne (ser­vices trans­ac­tion­nels inter­ac­t­ifs, bases de don­nées, mes­sageries instan­ta­nées, etc.).

Au début des années 1980, France Télé­com était dev­enue le pre­mier investis­seur civ­il et dégageait des excé­dents financiers impor­tants. En une ving­taine d’an­nées, on était passé d’une admin­is­tra­tion souf­frant de sous-finance­ment chronique à une véri­ta­ble ” machine à cash “.

MUTATIONS ET ADAPTATIONS

De la mono­cul­ture à l’ouverture
De sa créa­tion en 1941 et jusqu’en 1990, la respon­s­abil­ité du poste de DGT (puis de prési­dent de France Télé­com de 1990 à 1996) a été con­fiée à un ingénieur du corps.
1941–1951 : Charles Lange ;
1951–1957 : Jean Rouvière ;
1957–1967 : Ray­mond Croze ;
1967–1971 : Pierre Marzin ;
1971–1974 : Louis-Joseph Libois ;
1974–1981 : Gérard Théry ;
1981–1986 : Jacques Dondoux ;
1986–1996 : Mar­cel Roulet.
La qua­si-mono­cul­ture à la tête de France Télé­com a été remise en cause pour aller vers une plus grande ouver­ture du man­age­ment supérieur de l’en­tre­prise, à com­mencer par le Prési­dent qui a été nom­mé en 1996 lors de l’ou­ver­ture du cap­i­tal de l’entreprise.

Au début des années qua­tre-vingt-dix, le corps des ingénieurs avait atteint les prin­ci­paux objec­tifs qui avaient jus­ti­fié son exis­tence et aux­quels il avait longtemps rêvé : un ensem­ble de réseaux et des ser­vices, à la pointe de la moder­nité mon­di­ale, gérés par une entre­prise publique ; une indus­trie des télé­coms com­péti­tive et expor­ta­trice que le corps avait con­tribué à créer ; la réforme des struc­tures atten­due depuis de nom­breuses décen­nies avec la fin du min­istère des PTT et la créa­tion de France Télé­com. Avec des effec­tifs de l’or­dre de 1200 ingénieurs dont près des deux tiers étaient employés dans le groupe France Télé­com, le corps béné­fi­ci­ait enfin d’une bonne image, traduite aus­si bien par le rang à la sor­tie de l’X que par l’ac­céléra­tion et la qual­ité des essaim­ages dans l’in­dus­trie et la haute administration.

Du public au privé

Ce bel édi­fice a été rapi­de­ment désta­bil­isé au début des années 2000.

La déré­gle­men­ta­tion par étapes des télé­com­mu­ni­ca­tions français­es, avec l’ou­ver­ture com­plète de la con­cur­rence en 1998, a retiré à France Télé­com le priv­ilège de l’ex­ploita­tion d’un ser­vice pub­lic béné­fi­ciant d’un monopole.

L’ou­ver­ture du marché a prof­ité en pre­mier lieu aux mobiles en plein développe­ment, puis à l’ensem­ble des ser­vices. L’ar­rivée d’In­ter­net, avec la con­ver­gence des ser­vices, a pro­gres­sive­ment remis en cause le mod­èle économique des opéra­teurs de télé­com­mu­ni­ca­tions traditionnels.

L’ou­ver­ture du cap­i­tal de France Télé­com (1996) a été pour­suiv­ie jusqu’à la perte de majorité de l’É­tat (2004), en con­séquence de la qua­si-fail­lite de 2002 due aux acqui­si­tions impru­dentes qui ont coïn­cidé avec l’é­clate­ment de la bulle Inter­net. Le recrute­ment d’ingénieurs de l’É­tat ne se jus­ti­fi­ait plus dans une société à majorité privée. 

Des compétences partagées


La fibre optique et les com­posants optoélec­tron­iques per­me­t­tent de faire face aux capac­ités de trans­mis­sions ter­restres et intercontinentales.

Le monde des tech­nolo­gies de l’in­for­ma­tion innerve main­tenant toute la société. Au début des années soix­ante, le nom­bre d’ingénieurs en France com­pé­tents en tech­nolo­gies de l’in­for­ma­tion (IT) était de l’or­dre de quelques dizaines de mil­liers (PTT, mil­i­taires, con­struc­teurs de télé­coms et d’informatique).

En 2006 le nom­bre d’ingénieurs spé­cial­isés en IT a été éval­ué en France à plus de 750 000 (chez les opéra­teurs de télé­coms et FAI, les indus­triels de télé­coms et d’in­for­ma­tique, les SSII et édi­teurs de logi­ciels, les ser­vices IT spé­cial­isés internes aux entre­pris­es, etc.).

Autant dire que les com­pé­tences dis­tinc­tives qui avaient fait la spé­ci­ficité du corps se sont très large­ment dif­fusées dans l’ensem­ble de l’économie.

L’avenir est à construire

L’ou­ver­ture du marché a prof­ité en pre­mier lieu aux mobiles

Les inter­ro­ga­tions sur l’évo­lu­tion du corps des Télé­com­mu­ni­ca­tions étaient donc dev­enues souhaita­bles. Ces inter­ro­ga­tions étaient d’ailleurs à replac­er dans une réflex­ion plus générale sur le rôle des corps tech­niques dans cette péri­ode de redéf­i­ni­tion du rôle de l’État.

Le choix s’est logique­ment porté sur une fusion avec le corps des Mines. Cela implique évidem­ment un change­ment rad­i­cal de par­a­digme, à com­mencer par l’éloigne­ment pro­gres­sif du corps vis-à-vis de France Télé­com. Il y a longtemps que le corps des Mines a vécu l’ex­péri­ence d’une muta­tion sim­i­laire en se détachant de sa base minière. Ce n’est pas sans regrets que les anciens “télé­com­mu­ni­cants ” vivent la dis­pari­tion du nom de leur famille d’o­rig­ine. Mais l’avenir ne se pré­pare pas avec de la nos­tal­gie. Il est à con­stru­ire par les jeunes générations.

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