Le restructuring : une passion, un métier

Dossier : SupplémentMagazine N°748 Octobre 2019
Par Marie TELLECHEA

Entre­tien avec Marie Tel­lechea, avo­cate fon­da­trice de Tel­lechea Avo­cats. Elle revient pour nous sur son par­cours, sa struc­ture et son exper­tise dans le secteur du retourne­ment et du redresse­ment des entreprises.

Au cours de votre car­rière, vous avez dévelop­pé une exper­tise dans le retourne­ment et le redresse­ment d’entreprises en dif­fi­culté. Pou­vez-vous nous en dire plus ?

En 2009, j’ai débuté ma car­rière dans un cab­i­net posi­tion­né sur le seg­ment des dif­fi­cultés des entre­pris­es, Bre­mond & Asso­ciés. Il s’agit d’un acteur incon­tourn­able dans le paysage du retourne­ment et du redresse­ment des entre­pris­es au sein duquel j’ai dévelop­pé une véri­ta­ble exper­tise et con­nais­sance de la pra­tique. J’ai égale­ment fait un pas­sage au sein du cab­i­net d’avocats d’affaires améri­cain Brown Rud­nick pour diver­si­fi­er mon expéri­ence. Au cours de ce détache­ment en 2013, j’ai été amenée à tra­vailler entre Lon­dres et New York. Cela a notam­ment été l’opportunité pour moi de décou­vrir la cul­ture du droit anglo-sax­on. Fin 2014, j’ai quit­té Bre­mond & Asso­ciés pour dévelop­per ma clien­tèle per­son­nelle et j’ai très rapi­de­ment été amenée à tra­vailler sur des affaires intéres­santes telles que l’accompagnement de la société La Provence dans le cadre de l’élaboration d’une offre d’acquisition du jour­nal Nice-Matin, alors en procé­dure de redresse­ment judiciaire.
En par­al­lèle du développe­ment de mon activ­ité, j’ai été avo­cat Coun­sel au sein du cab­i­net Wil­helm & Asso­ciés de sep­tem­bre 2015 à décem­bre 2016 où j’ai pu per­fec­tion­ner davan­tage mon exper­tise en matière de con­tentieux général des affaires.
J’ai ensuite créé le cab­i­net Tel­lechea Avo­cats en jan­vi­er 2017. Le cab­i­net assiste des entre­pris­es, leurs dirigeants, leurs action­naires ou encore leurs créanciers, français et étrangers, dans le cadre des prob­lé­ma­tiques économiques et com­mer­ciales aux­quelles ceux-ci peu­vent être con­fron­tés. J’assiste et représente égale­ment les entre­pris­es lors de procé­dures de préven­tion de dif­fi­cultés, de procé­dures col­lec­tives ou encore à l’occasion de la présen­ta­tion d’offres de reprise à la barre du tribunal.
Mon posi­tion­nement sur le domaine du restruc­tur­ing s’est fait très naturelle­ment. Au cours de mes précé­dentes expéri­ences en cab­i­net, j’ai dévelop­pé une exper­tise dans le traite­ment de ces dossiers et j’ai con­stru­it un réseau per­ti­nent qui m’a per­mis de gag­n­er en vis­i­bil­ité au sein de cette niche. Sur un plan plus per­son­nel, le restruc­tur­ing con­stitue une pra­tique que j’apprécie par­ti­c­ulière­ment, pour de mul­ti­ples raisons, et notam­ment car elle per­met d’allier une pra­tique de con­seil avec une pra­tique de contentieux.

Pou­vez-vous nous expliciter votre posi­tion­nement ?

Mon cab­i­net est posi­tion­né sur le domaine du traite­ment des dif­fi­cultés aux­quelles les entre­pris­es et leurs parte­naires peu­vent être con­fron­tés ain­si que sur l’aspect con­tentieux qui découle de cette typolo­gie de dossiers. De manière générale, j’interviens sur tout type de dossiers de préven­tion des dif­fi­cultés et de procé­dures col­lec­tives, que ce soient des dossiers de taille moyenne comme des dossiers plus significatifs.
Dès mes débuts dans la pro­fes­sion, j’ai été con­fron­tée à des dossiers à forts enjeux et médi­atisés et, cette année, j’ai notam­ment été le Con­seil du groupe indus­triel ital­ien Calvi, lequel avait présen­té une offre de reprise des act­ifs de l’aciérie Asco­v­al, en con­cur­rence avec British Steel.

Suite de l’ar­ti­cle disponible en pdf

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