Femme dans le monde de l'assurance

Le monde de l’assurance : on y arrive par hasard, on y reste par choix

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°777 Septembre 2022
Par Aicha SOUKI (X08)

Aicha Sou­ki (X08) a com­men­cé sa car­rière dans le sec­teur de l’assurance, un monde qui l’a très vite pas­sion­née et dans lequel elle a volon­tai­re­ment choi­si de res­ter et d’évoluer. Dans cet entre­tien, elle nous en dit plus sur son par­cours, son péri­mètre d’action et moti­va­tions et revient sur les valeurs et enga­ge­ments de son groupe en faveur des femmes.

Quelles sont les étapes les plus marquantes de votre parcours et quelles ont été vos motivations ?

J’ai pas­sé l’intégralité de ma car­rière dans le monde de l’assurance, un domaine que j’ai décou­vert tota­le­ment par hasard et dans lequel j’ai choi­si volon­tai­re­ment de rester. 

J’ai d’abord tra­vaillé pen­dant cinq ans chez Axa France dans des direc­tions finan­cières et de ges­tion des risques sur des postes assez tech­niques. C’est aus­si chez Axa France que j’ai eu ma pre­mière expé­rience de management.

En 2018, j’ai rejoint la direc­tion des par­te­na­riats de Gene­ra­li avec un poste et des mis­sions beau­coup plus trans­verses, des pro­blé­ma­tiques et des enjeux pas uni­que­ment tech­niques mais aus­si busi­ness et juri­diques. J’évolue au sein de cette direc­tion depuis quatre ans et je gère au quo­ti­dien des pro­blé­ma­tiques très variées, qui touchent à l’humain et très ancrées dans le quo­ti­dien de cha­cun à savoir : assu­rance des biens, de per­sonnes, santé… 

Vous avez rejoint Generali en 2018. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre périmètre d’action et vos principales missions ?

Je suis actuel­le­ment à la direc­tion des par­te­na­riats dont la mis­sion consiste à conce­voir et construire des pro­duits sur mesure pour nos par­te­naires. C’est un spectre assez large qui va de l’assurance emprun­teur, aux pro­duits de san­té en pas­sant à l’assurance ani­maux. Je pilote une équipe com­po­sée d’une dizaine d’actuaires mobi­li­sés sur des thé­ma­tiques assez variées : tari­fi­ca­tion, finance et ges­tion avec les partenaires.

“Au-delà de la diversité des sujets et des problématiques traitées au quotidien, c’est aussi un environnement extrêmement changeant du fait du contexte règlementaire très mouvant.”

C’est donc une mis­sion plu­tôt de mana­ge­ment d’équipe et d’accompagnement des par­te­naires. Cet accom­pa­gne­ment passe par une fine com­pré­hen­sion de leur stra­té­gie, un accom­pa­gne­ment dans la créa­tion de leurs pro­duits, tout en défen­dant les inté­rêts de Generali.

Quels sont vos principaux challenges ?

Au-delà de la diver­si­té des sujets et des pro­blé­ma­tiques trai­tées au quo­ti­dien, c’est aus­si un envi­ron­ne­ment extrê­me­ment chan­geant du fait du contexte règle­men­taire très mou­vant. Cela néces­site une adap­ta­tion constante et une veille néces­saire pour mieux com­prendre les enjeux des affaires publiques et être encore au plus proches des par­te­naires. C’est ce qui va nous per­mettre d’anticiper et de pro­po­ser des pro­duits per­ti­nents. À cela s’ajoutent des enjeux de ren­ta­bi­li­té, de crois­sance maî­tri­sée, et de ratio­na­li­sa­tion de l’activité compte tenu de notre crois­sance importante.

À titre personnel, qu’appréciez-vous chez Generali ? 

J’apprécie par­ti­cu­liè­re­ment la richesse des contacts, mais aus­si la ges­tion de l’humain qui me passionne.

Mal­gré sa taille, Gene­ra­li est une orga­ni­sa­tion avec une chaîne de déci­sion courte et des contacts sou­vent rapides avec le top mana­ge­ment qui est pré­sent et qui accorde une atten­tion par­ti­cu­lière au bien-être des col­la­bo­ra­teurs. J’apprécie aus­si l’accompagnement qui se fait en interne dans la car­rière et la mon­tée en com­pé­tence des équipes.

Le secteur de l’assurance est plutôt en avance aujourd’hui en termes de féminisation, en comparaison à d’autres domaines. Quel regard portez-vous sur cela et qu’en est-il plus particulièrement chez Generali ?

Sur des postes de mana­gers, on voit de plus en plus de femmes dans des postes clés. En termes de chiffres, il y a plus de 60 % de femmes dans l’assurance, et une soixan­taine de femmes dans des postes à hautes res­pon­sa­bi­li­tés de manière générale.

Chez Gene­ra­li, l’index d’égalité homme femme est de 92100 avec 51 % de col­la­bo­ra­trices femmes, 58 % de cadres, 35% de cadres de direc­tion et 27 % de membres du comi­té exécutif.

C’est un domaine qui s’ouvre de plus en plus aux femmes depuis plu­sieurs années, mais je pense qu’il reste encore du che­min à faire, notam­ment sur quelques postes busi­ness et tech­niques qui sont encore aujourd’hui masculins.

Y a‑t-il des actions mises en place au sein de votre groupe pour favoriser la féminisation de vos métiers ?

Le Groupe Gene­ra­li est très enga­gé en matière de DEI – Diver­si­té, Equi­té et Inclu­sion. Nous sommes convain­cus que ces valeurs contri­buent au bien-être des col­la­bo­ra­teurs, mais aus­si à la per­for­mance de l’entreprise. Notre poli­tique s’articule autour de 5 piliers : le genre, l’âge, la culture, le han­di­cap et l’inclusion.

Signé pour la pre­mière fois en 2005, notre accord sur l’égalité hommes-femmes a depuis été renou­ve­lé à six reprises. Il traite notam­ment de pré­ven­tion en matière de dis­cri­mi­na­tion, de lutte contre le sexisme, le har­cè­le­ment sexuel, etc. 

« Les ELLES de Gene­ra­li », un réseau actif de col­la­bo­ra­trices mais aus­si de col­la­bo­ra­teurs hommes, contri­bue à la pro­mo­tion des femmes, agit en faveur d’initiatives sociales inno­vantes et pro­meut la mixi­té. « Les ELLES de Gene­ra­li » a d’ailleurs rejoint « Financi’Elles », pre­mière fédé­ra­tion de réseaux de pro­mo­tion de la mixi­té intra-entre­prises du sec­teur finan­cier dont la mis­sion phare est de contri­buer à amé­lio­rer et sur­tout à accé­lé­rer l’accès des femmes au som­met des orga­ni­sa­tions du sec­teur de la finance.

Que retenez-vous de l’École polytechnique ? Et quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui voudraient rejoindre votre secteur ? 

J’ai pas­sé au sein de l’École Poly­tech­nique de belles années qui m’ont per­mis de construire un réseau riche et solide, d’entretenir des liens avec les X des dif­fé­rentes pro­mos qui occupent aujourd’hui des fonc­tions diverses dans plu­sieurs domaines.

Au-delà, l’École Poly­tech­nique c’est aus­si des ensei­gne­ments tech­niques poly­va­lents et une for­ma­tion d’excellence qui nous marque et nous sert jusqu’à aujourd’hui sur des pro­blé­ma­tiques actuelles et concrètes.

J’invite d’ailleurs les femmes à oser, à être curieuses et à pro­fi­ter de la force du réseau de l’X pour décou­vrir très tôt les métiers et les sec­teurs et trou­ver leur voie.


En bref

Gene­ra­li France est aujourd’hui l’un des prin­ci­paux assu­reurs et ges­tion­naires d’actifs de l’Hexagone avec un chiffre d’affaires de 15,5 mil­liards d’euros en 2021. Le groupe pro­pose à ses 7,8 mil­lions de clients par­ti­cu­liers, pro­fes­sion­nels et entre­prises, une offre com­plète de solu­tions d’assurances (san­té, pré­voyance, assis­tance, biens et res­pon­sa­bi­li­té), d’épargne patri­mo­niale et de ges­tion d’actifs. Implan­té en France depuis 1832, Gene­ra­li France s’appuie sur le savoir-faire et l’expertise de ses 9 000 col­la­bo­ra­teurs, agents géné­raux et sala­riés d’agences ain­si que de ses réseaux de cour­tiers et inter­mé­diaires. Sa vision : être le par­te­naire de ses clients et de ses dis­tri­bu­teurs tout au long de leur vie. Entre­prise enga­gée, Gene­ra­li France met la dura­bi­li­té au cœur de sa stra­té­gie avec pour ambi­tion d’être un assu­reur, un inves­tis­seur, un employeur et un acteur res­pon­sable, en par­ti­cu­lier au tra­vers de sa fon­da­tion The Human Safe­ty Net.


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