L’automatisation comme vecteur de compétitivité et d’agilité pour les entreprises

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°760 Décembre 2020Par Benoît GOUGEON

L’automatisation et le recours à l’intelligence arti­fi­cielle représen­tent aujourd’hui un levi­er de crois­sance et de com­péti­tiv­ité pour les entre­pris­es français­es, tous domaines con­fon­dus. Ren­con­tre avec le directeur com­mer­cial UiPath France, Benoît Gougeon.

Présentez-nous UiPath et son cœur de métier.

Nous avons com­mencé en 2005 avec une équipe de dix per­son­nes basée à Bucarest, dirigée par Daniel Dines, un ancien employé de Microsoft. Au début, nous avons exter­nal­isé des bib­lio­thèques et des logi­ciels d’automatisation de grandes entre­pris­es. Au fil des années, plusieurs investis­seurs ont décidé de nous soutenir, ce qui nous a per­mis d’être présents dans plus d’une ving­taine de pays à tra­vers le globe. 

Notre méti­er con­siste tout d’abord à car­togra­phi­er les proces­sus de l’entreprise (via le « process min­ing ») pour faire l’inventaire des tâch­es et proces­sus afin de sélec­tion­ner ceux qui peu­vent être automa­tisées. Puis, afin d’optimiser ces flux, nous nous appuyons sur notre exper­tise, notam­ment nos out­ils d’intelligence arti­fi­cielle. Nous qual­i­fions notre tech­nolo­gie de « Human in the Loop » ou d’automatisation maîtrisée à 100 % par l’être humain.

Quelle est la valeur ajoutée de l’automatisation pour les entreprises et les employés ?

Notre tech­nolo­gie libère le col­lab­o­ra­teur des activ­ités chronophages et répéti­tives, d’où un gain en pro­duc­tiv­ité, en temps et en coûts opéra­tionnels. Par exem­ple, des spé­cial­istes anti-fraude peu­vent désor­mais traiter en moyenne 45 à 50 dossiers par jour avec une pro­fondeur de 9 mois, au lieu de 15 dossiers par jour avec une pro­fondeur de 3 semaines. Un autre cas pra­tique est la mise en place d’assistants robots sur les postes de tra­vail dans un cen­tre de compt­abil­ité. Les employés de cette divi­sion ont pu ain­si gag­n­er entre 25 et 45 min­utes tous les jours. Le directeur a même remar­qué une diminu­tion des arrêts mal­adie puisque les employés ont été moins stressés. 

Quant aux assureurs, ils béné­fi­cient égale­ment d’une meilleure qual­ité des don­nées en util­isant des robots assis­tants pour amélior­er leurs cal­culs de risques. 

Au-delà de la con­for­mité, les appli­ca­tions de l’automatisation s’étendent vers le ser­vice client, la ges­tion des ressources humaines, la sup­ply chain…

L’IA est au cœur de votre activité. Qu’en est-il ?

Nous investis­sons dans la R&D pour dévelop­per des logi­ciels qui nous aident à accom­pa­g­n­er nos clients au quo­ti­di­en. Ain­si, nous util­isons des sys­tèmes de recon­nais­sance de l’écriture man­u­scrite, et nous avons par exem­ple col­laboré avec de grands acteurs français pen­dant la crise san­i­taire pour absorber des pics de déc­la­ra­tions d’arrêts mal­adie. Par ailleurs, les tech­nolo­gies que nous util­isons per­me­t­tent aux entre­pris­es de puis­er dans un réper­toire d’outils d’IA, util­isés par d’autres clients. Ils peu­vent ain­si rechercher les out­ils dont ils ont besoin sur notre mar­ket­place et béné­fici­er de cet écosys­tème d’IA.

Quelles sont vos ambitions ?

Nous cher­chons à alli­er l’automatisation au retour sur investisse­ment en choi­sis­sant les solu­tions les plus per­ti­nentes pour nos clients, en fonc­tion de leurs pri­or­ités (ser­vice client, con­for­mité, qual­ité de vie au tra­vail…). En tant que mem­bre de Tech For Good, nous réfléchissons à l’évolution du monde du tra­vail avec comme vision « un robot pour chaque personne ». 

Enfin, nous cher­chons à démoc­ra­tis­er l’accès à ces tech­nolo­gies d’automatisation dans les écoles et les uni­ver­sités, notam­ment à tra­vers notre pro­gramme UiPath Aca­d­e­m­ic Alliance.

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