L’Atlantide des mégalithes

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°546 Juin/Juillet 1999Par : Jean DERUELLE (34)Rédacteur : Alain THOMAZEAU (56)

Jean Deru­elle dans L’At­lantide des mégalithes pro­pose une nou­velle vision de la préhis­toire respec­tant la chronolo­gie imposée par le car­bone 14.

L’Eu­rope y joue un rôle prépondérant.

Deux mille ans avant Sumer, les Danu­bi­ens dévelop­pèrent, grâce à une véri­ta­ble indus­trie du cuiv­re, une opu­lente civil­i­sa­tion (tré­sors de Var­na) qui con­nais­sait une écri­t­ure rudi­men­taire (tablettes de Tar­taria). Ces pop­u­la­tions indus­trieuses, qui inven­tèrent ensuite le bronze, puis le fer, furent ruinées tous les mille ans par des migra­tions de Nordiques. Cha­cune de ces migra­tions déplaça des peu­ples vers l’Asie, mar­quant les civil­i­sa­tions suc­ces­sives de Mésopotamie.

Par un sai­sis­sant con­traste , l’Oc­ci­dent con­nut, de Gibral­tar au Dane­mark, trois mille ans de paix sous l’égide d’une civil­i­sa­tion mégalithique dont les car­ac­tères par­ti­c­uliers attirent de plus en plus l’at­ten­tion des archéo­logues : unité cul­turelle, religieuse, poli­tique, absence d’armes, de for­ti­fi­ca­tions, énormes sépul­tures, con­nais­sances géométriques et astronomiques.

La nou­velle chronolo­gie pro­posée par l’au­teur mon­tre l’ex­pan­sion des marins d’Oc­ci­dent en Méditer­ranée, par l’An­dalousie et Malte, vers les Cyclades et la Crète, peut-être jusqu’en Égypte où la légende d’Osiris et Horus sug­gère, à l’époque prépharaonique, une implan­ta­tion qui en ferait l’héri­tière de l’Atlantide.

Le réc­it de Pla­ton est-il la tran­scrip­tion des inter­roga­toires de pris­on­niers recueil­lis par les scribes huit cents ans avant Solon ? Il con­stituerait ain­si le seul doc­u­ment his­torique con­cer­nant une for­mi­da­ble offen­sive que l’At­lantide finis­sante aurait lancée sur tout le Proche-Orient.

Quant à l’Île engloutie avec tous ses habi­tants” en une seule nuit ter­ri­ble ne lais­sant que des fonds vaseux imprat­i­ca­bles “, ce serait le Dog­ger Bank dont le sol avait été forte­ment soulevé au temps de la glacia­tion et qui depuis dix-huit mille ans s’en­fonce en un mou­ve­ment qui n’est pas encore terminé.

Bien enten­du il est pos­si­ble que tout le monde ne souscrive pas pleine­ment à l’ap­proche de J. Deru­elle, mais son hypothèse éclaire de façon cohérente le déroule­ment de la pro­to­his­toire au Moyen-Ori­ent et en Europe.

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