“Ma prière, c’est la pensée”. Circonstances pour un portrait familial de Jean Guitton

“Ma prière, c’est la pen­sée”. Cir­cons­tances pour un por­trait fami­lial de Jean Guit­ton aux Saint-Léger édi­tions. Sous ce long titre, Jean-Paul Guit­ton a vou­lu une contri­bu­tion à la bio­gra­phie de son oncle. 

Met­tant à pro­fit sa retraite pour com­pul­ser les nom­breuses archives et cor­res­pon­dances lais­sées par Jean Guit­ton, il a cher­ché à éclai­rer et com­plé­ter des périodes peut-être moins mises en valeur par son oncle. Ce der­nier a cepen­dant beau­coup écrit et s’est abon­dam­ment racon­té. Son frère cadet et lui, très proches, tenaient tous deux un jour­nal ; Hen­ri, le frère cadet et père de l’auteur, y rap­por­tait les nar­ra­tions que lui fai­sait fidè­le­ment son frère Jean de ses dif­fé­rentes ren­contres. Jean est en effet très vite deve­nu un per­son­nage public, flir­tant avec les illustres, comme dira un de ses amis. L’auteur éclaire des périodes par­ti­cu­lières de la vie de son oncle, comme sa longue cap­ti­vi­té pen­dant la guerre ou la dou­lou­reuse période de l’épuration, en y ajou­tant des sou­ve­nirs personnels. 

Au fil des pages, on découvre un homme aux mul­tiples dons et goûts, un phi­lo­sophe très brillant, ayant une grande foi chré­tienne, qui a connu tous ceux qui comp­taient à son époque et dont les avis étaient recher­chés. Mais ce livre n’est pas une bio­gra­phie et l’on aime­rait en savoir plus pour mieux cer­ner sa per­son­na­li­té, com­prendre son enga­ge­ment chré­tien ain­si que ses idées phi­lo­so­phiques. Un tel livre va contri­buer à sor­tir de l’oubli Jean Guit­ton et avec lui de nom­breux pen­seurs fran­çais ayant façon­né le siècle dernier. 

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