Georges Bizet

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°709 Novembre 2015Par : Jérôme BASTIANELLI (90)Rédacteur : Thomas PETILLON (90)Editeur : Éditions Actes Sud, Classica – 2015 – Le Méjean, place Nina-Berberova, 13100 Arles.

Ce com­pos­i­teur jouait du piano comme Liszt, mais n’osa jamais se pro­duire en pub­lic. Il est l’auteur d’un Adagi­et­to dont Mahler se serait inspiré pour sa fameuse 5e Sym­phonie. Il a com­posé à 17 ans une sym­phonie dev­enue aujourd’hui célèbre sans chercher à la pub­li­er de son vivant.

Georges Bizet a eu un des­tin à la fois extra­or­di­naire et pathé­tique : son Car­men est devenu l’un des opéras le plus célèbres au monde mais il est mort à 36 ans sans avoir con­nu le suc­cès de son vivant.

C’est un pas­sion­nant por­trait que réalise notre cama­rade Bas­tianel­li. Plongé dans un Paris hauss­man­nien mag­nifique­ment évo­qué, on y décou­vre toutes les occa­sions man­quées qui ont jalon­né l’existence du compositeur.

Bien que lau­réat du prix de Rome à 19 ans, il a été con­traint de réalis­er des tran­scrip­tions pour gag­n­er sa vie. Les œuvres qui ont fait sa gloire posthume ont été, elles aus­si, sources de déconvenues.

La créa­tion de L’Arlésienne a été un « four mon­u­men­tal ». Quant aux pre­mières représen­ta­tions de Car­men, elles n’ont pas ren­con­tré les faveurs du public.

Même après sa mort, l’œuvre de Bizet a été mal­menée : sa veuve – pour­tant dev­enue richissime grâce aux droits d’auteur de Car­men – « nég­lige de met­tre de l’ordre dans les man­u­scrits de son défunt mari », lais­sant de nom­breuses pièces trop longtemps méconnues.

On referme cet ouvrage un peu ébran­lé par la des­tinée de ce com­pos­i­teur mort trop jeune, se prenant à rêver de ce qu’aurait été l’histoire de la musique s’il avait vécu plus longtemps.

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