Galileo, projet industriel européen

Dossier : Géo-information et SociétéMagazine N°662 Février 2011
Par Raymond ROSSO (67)

REPÈRES

REPÈRES
Le pro­gramme Egnos, précurseur de Galileo et impor­tant vecteur pour la mod­erni­sa­tion de la ges­tion du traf­ic aérien sur l’Eu­rope, a été lancé en 1997, sous la maîtrise d’ou­vrage de l’A­gence spa­tiale européenne. Egnos est en ser­vice depuis la fin de 2009 et devrait pou­voir être util­isé de façon opéra­tionnelle par l’avi­a­tion civile dans les prochains mois. Le lance­ment du pro­gramme Galileo a été décidé par l’U­nion européenne (UE) en 1999, l’ob­jec­tif étant de dot­er l’Eu­rope d’un sys­tème de posi­tion­nement et data­tion européen autonome, de cou­ver­ture mon­di­ale, com­pat­i­ble et interopérable avec les sys­tèmes exis­tants, le GPS améri­cain et le Glonass russe.

Le pro­gramme Galileo com­porte plusieurs phas­es. À la phase de déf­i­ni­tion (1999–2003) a suc­cédé la phase de développe­ment et de val­i­da­tion en orbite (2005–2010) qui com­prend le lance­ment de qua­tre satel­lites, placée sous la maîtrise d’ou­vrage de l’A­gence spa­tiale européenne. La phase de déploiement, financée par l’U­nion européenne, a débuté en 2008 et inclut le lance­ment de 26 satel­lites. La phase d’ex­ploita­tion est prévue à par­tir de 2014.

Galileo offrira cinq ser­vices : le ser­vice ouvert, ser­vice de base ana­logue au ser­vice de posi­tion­nement stan­dard du GPS, gra­tu­it et offrant une émis­sion de sig­naux libre­ment acces­si­bles ; le ser­vice com­mer­cial, des­tiné aux appli­ca­tions néces­si­tant une pré­ci­sion supérieure et une fia­bil­ité accrue ; le ser­vice de sauve­g­arde de la vie humaine, dédié aux appli­ca­tions néces­si­tant un haut niveau de sûreté de fonc­tion­nement comme le trans­port aérien ou mar­itime ; le ser­vice pub­lic régle­men­té (PRS), avec des appli­ca­tions réservées aux ser­vices gou­verne­men­taux — police, douane, sécu­rité civile et défense ; le ser­vice de recherche et sauve­tage (SAR).

Quatre contrats

Vingt-six satel­lites et cinq services

Qua­tre con­trats ont été respec­tive­ment con­clus avec la société Thales Ale­nia Space (Ital­ie), pour l’ingénierie sys­tème, la société OHB Sys­tem AG (Alle­magne), pour la four­ni­ture de 14 satel­lites, la société Ari­ane­space (France), pour cinq lance­ments dou­bles depuis Kourou et le con­sor­tium indus­triel SpaceOpal, pour les opéra­tions du système.

Au cours de 2011, deux autres con­trats devraient être signés pour la four­ni­ture des seg­ments sols de mis­sion et de con­trôle, la société Thales Ale­nia Space (France) étant seule can­di­date, et pour la four­ni­ture du seg­ment sol de mission.

Fin 2014, la con­stel­la­tion devrait com­pren­dre 18 satel­lites, dont 4 sont en fin de con­struc­tion et 14 vien­nent de faire l’ob­jet d’une com­mande. Il restera alors à con­stru­ire et à lancer 12 satel­lites sup­plé­men­taires. À par­tir de 2015, la Com­mis­sion européenne envis­age une mise en ser­vice partielle.

La fin du déploiement, avec l’ou­ver­ture de l’ensem­ble des ser­vices, est prévue en 2018.

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