Le dénouement de l’affaire Dreyfus

Enfin ! Le dénouement de l’affaire Dreyfus

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°764 Avril 2021Par : Anne Parlange & Vincent RaudeRédacteur : Jean Netter (65)Editeur : Éditions Ex Æquo, février 2021

Ce réc­it his­torique est cen­tré sur l’enquête dili­gen­tée par le général Louis André (X1857) de 1903 à fin 1904 tan­dis qu’il était min­istre de la Guerre (mai 1900 à fin 1904) pour établir l’innocence du cap­i­taine Drey­fus (X1878). L’affaire Drey­fus dure depuis 1894, pre­mier procès, dont la révi­sion en 1899 à Rennes con­firme la cul­pa­bil­ité de l’accusé qui sera gracié dans la foulée par le prési­dent Lou­bet, gracié mais non inno­cen­té. Louis André lance une enquête per­son­nelle avec son offici­er d’ordonnance, le cap­i­taine Antoine Targe (X1885) (à lire : Louis André (X 1857) le min­istre qui mit fin à l’affaire Drey­fus).

Enfin ! est le réc­it du général André, resti­tué par les auteurs. Le tra­vail d’investigation du cap­i­taine Targe est con­trar­ié par l’attitude peu col­lab­o­ra­tive de nom­breux mil­i­taires, bien que la haute hiérar­chie sache que c’est bien le min­istre qui en réal­ité instru­it le dossier.

Un réc­it cap­ti­vant, très vivant, qui fait revivre sur une péri­ode de deux ans (1903–1904) les luttes internes au sein de l’Armée : la mis­sion n° 1 con­fiée au min­istre de la Guerre fut d’ailleurs de faire en sorte que l’Armée soit effec­tive­ment répub­li­caine, cela pas­sant par une révi­sion des procé­dures notam­ment en ce qui con­cerne les avancements.

Ain­si Louis André a dû faire face à une fronde per­ma­nente de cer­tains par­lemen­taires, mais a pu lancer de nom­breuses réformes, et, ce n’est pas trahir le sus­pens du livre, il a aus­si réus­si à ce que la Cour de cas­sa­tion soit saisie du dossier Drey­fus, cour qui, le 12 juil­let 1906, a com­plète­ment inno­cen­té le cap­i­taine Drey­fus. Louis André mérit­erait d’être davan­tage reconnu…

Enfin ! un livre instruc­tif sur bien des points, facile à lire, qui se place à une péri­ode où la République con­nais­sait des débuts pas tou­jours simples !

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