Graphique : les juifs à l'École polytechnique entre 1830 et 1913

Alfred DREYFUS, une affaire polytechnicienne

Dossier : Traditions 2015 -Magazine N°Alfred DREYFUS, une affaire polytechnicienne
Par Serge DELWASSE (X86)
Par Olivier HERZ (79)

Trois temps dans ce billet :

  • Une analyse sta­tis­tique du recrute­ment des Juifs à l’X entre 1830 et 1913.
  • L’impact de l’affaire sur les élèves et le choix de leur corps de sortie
  • L’affaire Drey­fus : com­plot anti­sémite de l’armée ou de l’artillerie ? analyse de la posi­tion des X étant inter­venus dans « l’Affaire »

Les Juifs à l’X, 1830–1913

En ver­tu de l’article 56 de la loi « infor­ma­tique et lib­ertés, qui autorise le traite­ment de don­nées con­cer­nant des per­son­nes décédées depuis des lus­tres, nous avons entre­pris de recenser les +/- 400 Juifs ayant inté­gré l’Ecole entre 1830 et 1913. La méthodolo­gie est on ne peut plus sim­ple : muni d’un bon accès inter­net à l’annuaire en ligne[1] et d’une bonne dose de courage, nous avons épluché les infor­ma­tions rel­a­tives à chaque élève (il y en a 15064…) : nom, prénoms, et en cas de doute prénoms des par­ents, nom de jeune fille de la mère – mer­ci la fiche matricule – voire pro­fes­sion et domicile.

Nous avons sans doute lais­sé quelques faux posi­tifs et faux négat­ifs mais nous esti­mons que cette méthodolo­gie est rel­a­tive­ment fiable, et en tous cas beau­coup plus fiable qu’une telle analyse ne le serait de nos jours : à cette époque, les mariages mixtes étaient très peu courants, et les prénoms plus typés qu’aujourd’hui. C’était avant l’ère des Kevin et Brandon !

Nous avons d’ailleurs écarté ceux dont la judéité ne nous appa­rais­sait pas cer­taine. Exit Eddie Vuib­ert ! Felix Perez avait sans doute util­isé une méthodolo­gie sim­i­laire. N’ayant pas accès à sa base, nous avons refait le tra­vail. Cela valait la peine, notam­ment parce que la con­clu­sion est assez intéres­sante : con­traire­ment à ce que d’aucuns auraient pu croire, l’affaire Drey­fus n’a eu aucun impact sur le recrute­ment des Juifs à l’X !

Le graphique ci-après mon­tre bien que, si l’on trou­ve une légère baisse du nom­bre de Juifs recrutés entre 1900 et 1903, cette chute est oubliée dès 1906. En lis­sant sur 10 ans, le pour­cent­age de juifs admis évolue même de façon crois­sante tout au long de la période.

“ L’Affaire ” à l’X

On le sait grâce à une let­tre de Poin­caré à sa mère : au début de la troisième République, les ten­sions entre répub­li­cains – issus des lycées publics, et catholiques –majori­taire­ment les Postards, issus de l’école de la rue des Postes (aujourd’hui Lycée Sainte-Geneviève) étaient fortes. Il sem­blait donc naturel de penser que ce cli­vage allait trou­ver un ter­rain idéal pour se ren­forcer autour de la ques­tion de la cul­pa­bil­ité de Dreyfus.

Le Jour­nal de la Caisse entre 1883 et 1895 – récem­ment offert à la Bib­lio­thèque Cen­trale de l’X par notre cama­rade Debernar­di (X1959) – ne men­tionne pas une seule fois le nom de notre cama­rade. Alfred était donc très prob­a­ble­ment ce qu’on appelle de nos jours un « Nev­erseen ». Il n’est pas éton­nant que ses seuls sou­tiens au sein de sa pro­mo­tion, extrême­ment rares, fussent ses amis proches.

L’année sco­laire 1894–95, la dernière de ce jour­nal, ne fait aucune men­tion de la con­damna­tion par le Con­seil de Guerre. Est-ce parce que « l’Affaire » ne prend une réelle ampleur qu’à par­tir du « J’accuse… ! », le 13 jan­vi­er 1898 ? L’École est très proche des milieux mil­i­taires, il est prob­a­ble que la trahi­son à l’époque avérée d’un ancien fût arrivée aux oreilles des élèves. Nous n’avons mal­heureuse­ment pas la suite du Jour­nal de Caisse.

Les archives de l’École ne sont pas très rich­es en ce qui con­cerne la vie des élèves jusqu’aux années 1970. Il faudrait peut-être chercher dans le reg­istre des puni­tions… Notre sen­ti­ment nous pousse néan­moins à croire que la boîte Car­va – qui ne s’appelait pas encore ain­si, Moïse Emmanuel Car­val­lo (1877) n’en prenant la direc­tion des Études qu’en 1909 – n’a pas été affectée.

Quand les X ont fait la grève en 1889, cela est paru dans la presse. Nous ne pou­vons imag­in­er qu’une prise de posi­tion des uns ou des autres n’eut pas tran­spiré. Et puis, comme on va le voir, l’impact de “ l’Affaire ” sur le choix des corps de sor­tie est quasi-nul.

Il nous faut ici faire une par­en­thèse sur l’armée au XIXe siè­cle : A cette époque, l’Armée, c’était l’Armée de Terre, qui dépendait du Min­istère de la Guerre. La Marine dépendait, elle, du min­istère de la … Marine. Les Troupes de Marine, à l’origine rat­tachées à la Marine – comme aux Etats-Unis où le Corps des Marines dépend du Secré­taire à la Navy – ont ensuite été rat­tachées à l’Armée, prenant le nom de Troupes Coloniales.

Si l’on oublie la Légion, un monde à part, et la Gen­darmerie, qui n’a com­mencé à recruter ses officiers directe­ment en sor­tie d’École que dans les années 1970, il y avait donc 4 armes pos­si­bles : Infan­terie, Cav­a­lerie, Génie et Artillerie. Le recrute­ment dans l’Infanterie et la Cav­a­lerie se fai­sait via Saint-Cyr, les X, quant à eux, ayant droit aux armes savantes, Génie et Artillerie, aux­quelles s’ajoute l’Artillerie Colo­niale après 1870. Pas encore de Train et de Matériel (rat­tachés à l’Artillerie), ni de Trans­mis­sions (issues du Génie au XXe siè­cle), encore moins d’ALAT (Avi­a­tion Légère de l’Armée de Terre).

Les auteurs rap­pel­lent ici que les officiers des autres corps mil­i­taires, ceux qui ont don­né lieu, après moult fusions, aux corps des Ingénieurs de l’Armement et de Com­mis­saire des Armées, ne sont pas officiers des Armes, mais des Ser­vices. L’épée de leur pucelle est pointée vers le bas, et non vers le haut. L’uniformologie n’est jamais très loin. Les corps civils qui s’offraient aux X étaient prin­ci­pale­ment les Mines, les Ponts, et les Tabacs (corps dis­paru avec la trans­for­ma­tion du Sei­ta en la Seita).

Nous avons donc regardé la pro­por­tion de Juifs :


Choi­sis­sant un corps de l’Etat (vu le faible nom­bre de Juifs, nous avons lis­sé les chiffres sur 5 ans afin d’améliorer la visibilité)


Choi­sis­sant un corps mil­i­taire par­mi ceux ne démis­sion­nant pas


choi­sis­sant l’Artillerie

NB : Il ne faut pas prêter atten­tion à la grande volatil­ité des courbes rel­a­tives aux Juifs, qui s’explique tout naturelle­ment par « la loi des petits nom­bres », pour mieux s’attacher à l’évolution dans la durée.

Vous com­mencez à entrap­ercevoir notre théorie : l’affaire Drey­fus n’est pas un com­plot anti­sémite de l’Armée, mais un com­plot anti­sémite de l’Artillerie…

L’analyse des courbes ci-dessus mon­tre : Les Juifs, par­faite­ment assim­ilés, fai­saient les mêmes choix de car­rière que les autres :

  • “ L’Affaire ” a eu, entre 1894 et 1899 – ne pas oubli­er le décalage de deux ans entre le quan­tième de pro­mo et le choix des corps -, un impact cer­tain – mais lim­ité si l’on compte en nom­bre et non en pour­cent­age – sur le taux de démis­sions, i.e. de non-choix d’un corps. Dès 1900, le taux revient à la nor­male. Les Juifs ne sont pas rancuniers.
  • A con­trario, le lecteur atten­tif aura remar­qué que par­mi les officiers des Armes, l’Artillerie est délais­sée, entre 1896 et 1906, au prof­it du Génie…

Les X pour, les X contre

A cet endroit de la démon­stra­tion, il est néces­saire de deman­der au lecteur de se rap­porter au petit tableau ci-dessus pour com­pren­dre la soci­olo­gie des 4 armes.

Recrutement
arme Polytechnique Saint Cyr
à pied génie infanterie
monté artillerie cavalerie
  • les armes dites « de mêlée », l’Infanterie et la Cav­a­lerie, sont réservées, en recrute­ment direct, aux cyrards – dont, il faut le rap­pel­er, les pro­mo­tions étaient beau­coup plus nom­breuses que celles de l’X – plus de 300 par an.
     
  • les armes dites « savantes », parce qu’on y fai­sait soit des maths – l’Artillerie- soit de la mécanique – le Génie, étaient, elles, réservées au X, qui étaient env­i­ron une cen­taine par an jusqu’en 1871. Après la défaite, et la reprise en main de l’armée par les répub­li­cains, reprise en mains qui a atteint son apogée avec la démis­sion du Général André en 1904, le nom­bre des X aug­mente sig­ni­fica­tive­ment jusqu’ à 200. Néan­moins, les chiffres sont élo­quents. En 1888, il y avait (source Detaille) :
    • 144 rég­i­ments d’infanterie,
    • 89 de cav­a­lerie, contre…
    • 38 d’artillerie,
    • 12 du génie.
       
  • Tra­di­tion­nelle­ment l’Artillerie et la Cav­a­lerie, armes mon­tées, sont l’apanage de l’aristocratie. Par exem­ple, sur les 106 X dont le nom com­porte une par­tic­ule qui ont choisi une car­rière mil­i­taire entre 1848 et 1905, on compte 4 officiers de Marine, 1 ingénieur hydro­graphe, 6 GeuMeu (le Génie Mar­itime), 7 artilleurs colo­ni­aux, 6 sapeurs et… 82 artilleurs !

En reprenant les vieux pon­cifs de la vieille France catholique, roy­al­iste et anti­sémite, on pour­rait donc s’attendre à trou­ver une dif­férence de com­porte­ment entre les X sapeurs et les X artilleurs. Nous avons donc pris le tableau exhaus­tif des X établi par Hubert Lévy-Lam­bert, retenu les artilleurs, ôté les Juifs qui y sont men­tion­nés, ôté ceux qui sont con­sid­érés comme neu­tres du point de vue de « l’Affaire », et ça donne les graphes ci-après.

A not­er que, par con­ven­tion, tous ceux qui ont aidé Drey­fus ou pris posi­tion en sa faveur sont qual­i­fiés de drey­fusards, ou de « pro- » quand bien même ils n’auraient été qu’honnêtes intel­lectuelle­ment, puisque, nous le rap­pelons, Drey­fus était innocent.


 


La même courbe, chez les sapeurs

A not­er ici que, après 1900, on com­mence à trou­ver des « bons » par­mi les artilleurs, con­séquence prob­a­ble de la reprise en mains de l’armée par le Général André (lui même, vous l’aurez dev­iné, … artilleur)

Finale­ment, qui étaient les vrais « méchants » ?

Indu­bitable­ment, out­re cer­tains indi­vidus comme du Paty de Clam et Henry,

  • Les deux caissiers de la pro­mo d’Alfred Dreyfus(1878), Beaufrère et Crozi­er, tous deux … artilleurs !, qui n’ont pas, sem­ble-t-il, cher­ché à mobilis­er leurs cocons pour défendre un cocon.
     

  • En 1904, on com­mence à trou­ver pas mal de généraux, X, et dreyfusards…

    La grande majorité des généraux qui sont inter­venus dans « l’Affaire », au nom du fameux hon­neur de l’armée, recon­naître son erreur étant perçu comme une preuve de faib­lesse indéniable.
     

  • Les dif­férents min­istres de la guerre, au nom prob­a­ble­ment de la rai­son d’État
     
  • Et la SAS, ancêtre de l’AX, qui, rap­pelons le, sans base légale, a omis Drey­fus de l’annuaire des anciens – annu­aire qui avait, à l’époque où l’Ecole ne délivrait pas de diplôme, valeur offi­cielle don­nant le titre d’ancien élève – et l’a exclu de la liste de ses mem­bres dès sa con­damna­tion de 1894… C’est à notre con­nais­sance, le seul cas, Bastien-Thiry, Bich­e­lonne et quelques autres ayant tou­jours gardé leur place. L’occasion se présen­tera d’évoquer à nou­veau dans une prochaine étude le rôle de l’AX et des influ­ences réac­tion­naires qui ont pu s’y exercer.

Pour finir, nous allons, non pas tuer, mais au moins sérieuse­ment écorner quelques légen­des dites urbaines :

  • Drey­fus, pre­mier Juif à l’Ecole de Guerre ? peut-être. Il faut néan­moins rap­pel­er que cette dernière n’avait été créée en 1876. entre 1864 et 1877, seuls 44 juifs avaient opté pour un corps d’officier des Armes. Un sur 44, c’est peu, mais ça doit être assez proche du taux de sélec­tion de l’époque pour entr­er à l’ESG
     
  • Drey­fus, pre­mier Juif à l’Etat-Major ? Peut-être. C’est quand même peu prob­a­ble. Ce qui est cer­tain c’est qu’il était le seul juif à cette époque.

Ce qui n’était donc prob­a­ble­ment à l’origine qu’une cabale, née, au sein dans ce même Etat-Major, de l’antisémistisme de quelques officiers (Bois­d­ef­fre – fan­tassin, Paty de Clam – fan­tassin, Sand­herr – chas­seur, Hen­ry – fan­tassin) a donc prospéré dans le petit milieu des officiers d’artillerie. L’esprit de corps et les con­vic­tions des uns et des autres ont fait le reste.

En 1907, Drey­fus après avoir été blanchi et réin­té­gré dans son grade, a eu l’immense hon­neur d’être réin­té­gré dans l’annuaire des anciens. Trente-qua­tre ans plus tard, en 1941, l’École classera « bis » les Juifs, Juifs dont elle lim­it­era le recrute­ment à 3%…

Remerciements

Les auteurs tien­nent à exprimer leurs remer­ciements à Alexan­dre Moat­ti (X1978), qui, tout en ne partageant pas l’intégralité de leurs analy­ses, a eu la gen­til­lesse de les guider dans leur réflex­ion et dans la rédac­tion de ce papier.

Ils doivent égale­ment beau­coup à Olivi­er Azzo­la, archiviste de l’Ecole, pour son aide précieuse.

Ils remer­cient égale­ment leurs relecteurs anonymes, EdCT, LF, JCD, HK et quelques autres.

Livre : L'affaire (Dreyfus) par Jean-Denis BREDIN Enfin, ils tien­nent à ren­dre hom­mage à Hubert Levy-Lam­bert (X1953) sans lequel leur analyse n’aurait été que partielle.

Bibliographie

Out­re l’Affaire, de Jean-Denis Bredin, qui fait référence, et les dif­férents liens don­nés dans le corps du texte, on pour­ra consulter :

Bonus

Yaelle Gorin, Xette 2008, a réal­isé 4 pan­neaux, sous la direc­tion d’Alexandre Moat­ti (X1978) et de la Sabix. Ils ont été accrochés début 2015 à l’X, bien en évi­dence, dans le sesqui menant du Grand Hall à la Scolarité.





Une sélection des commentaires postés sur Kablages

Mul­housien comme mon ancien j’ai été toute mon enfance/jeunesse bercé par cette hénau­rme bataille /injustice franco/française depuis 1890 et ini­tiée par mon com­pa­tri­ote SCHEURER-KESTNER puis mon ancêtre stas­bour­geois STAEHLING ‚rival de SIEGFRIED alsa­ciens venus à Paris cofonder Sc/Po cir­ca 1875,pour com­penser le Traité de Franck­fort ‘1871) humiliante défaite..Ne pas oubli­er la com­posante technologique:les secrets du canon de 75,gloire X bien oubliée,qui sauvé la France à la MARNE (sept 1914) font par­tie du dossier de notre cama­rade. Amitiés

DARD X 51
 

Une démon­stra­tion que, con­traire­ment aux échecs, l’ordinateur ne peut pas encore rem­plac­er l’homme. Par ailleurs, j’ai l’impression que les résul­tats de ce tra­vail de romain sem­blent refléter l’opinion française de l’époque.

En fait, être drey­fusard ne sig­nifi­ait pas ne pas être anti­sémite. Il sem­blerait, d’après leurs biographes, que Clé­menceau et Jau­rès aient été anti­sémites. Mais ils se sont bat­tus pour la justice.

En revanche, Bony de Castel­lane, qui ne sem­blait pas spé­ciale­ment anti­sémite d’après ses mémoires, était anti drey­fusard au nom de l’intérêt supérieur de l’armée et du pays. Rien n’est simple.

Curieuse­ment, tous sem­blaient dire que la per­son­nal­ité de Drey­fus ser­vait mal sa cause. Et que son frère Math­ieu, aurait fait un inno­cent plus sym­pa­thique. Mais c’est une autre histoire.

Christophe Fau­rie
 

Attribuer le car­ac­tère « juif » (avec des débats sous jacents et des con­tro­ver­s­es sur la nature de ce car­ac­tère d’appartenance ou d’exclusion à ???) par la sim­ple analyse des noms et prénoms, me paraît bien fragile !

Je me nomme Denis OULES (mon père Raoul OULES et ma mère Irma VERGELY): que suis je ?

Cela me rap­pelle une bonne his­toire bien con­nue de potache, étu­di­ant en ornitholo­gie, pas­sant un exa­m­en dans cette discipline…

Denis OULES

Réponse de Serge Delwasse

Mon cher cama­rade, comme indiqué, quand nous avions un doute, nous avons écarté le cama­rade de la liste.

Par ailleurs, comme égale­ment indiqué, ce qui était vrai en 1830 ou 1850 ne l’est plus aujourd’hui, et nous nous garde­ri­ons bien de la même étude sur la pro­mo 2015.

amitiés
 

Adden­dum de Serge Delwasse

Deux anec­dotes qui me sont trans­mis­es par notre cama­rade François May­er : Deux anec­dotes à pro­pos de Drey­fus et de l’Affaire.

* Le jour où le Prési­dent Félix Fau­re a con­nu la fin que l’on sait, il avait ren­dez-vous (après) avec le Prince Albert de Mona­co. Celui-ci voulait l’informer d’une con­ver­sa­tion qu’il avait eu avec Guil­laume II, au cours de laque­lle ce dernier lui avait con­fié que Drey­fus n’était pas celui qui avait livré les plans à l’Allemagne. Bien enten­du, ce ren­dez-vous a été annulé. Dommage !

* Mon grand-père a enten­du un jour Alfred Drey­fus dire : « Il n’y a jamais de fumée sans feu »…

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