En période de guerre économique : le manager de transition, meilleur allié de l’entreprise

Dossier : Vie des entreprisesMagazine N°755 Mai 2020
Par Jean-Marc FINET (70)
Par Yannic BOURBIN (73)

À l’heure où la guerre économique bat son plein et où de nom­breuses dif­férentes crises se suc­cè­dent (rival­ité sino-améri­caine, pandémie…), les entre­pris­es doivent se met­tre en ordre de marche pour livr­er bataille. Pour faire face à ces sit­u­a­tions com­plex­es, le man­age­ment de tran­si­tion est sou­vent LA solu­tion. À con­di­tion, comme le pré­con­i­sait le penseur Sun Tsu, de choisir « un général qui envis­age l’obstacle avec la pru­dence req­uise et qui préfère tri­om­pher par la stratégie ». Entre­tien avec Jean-Marc Finet (70), part­ner du cab­i­net X‑PM et Yan­nic Bourbin (73), man­ag­er de transition.

En cas de situation de crise, l’entreprise pourrait faire confiance à ses ressources internes. Pourquoi faire appel au management de transition ? 

Yan­nic Bourbin : Si l’équipage humain n’a pas été capa­ble d’empêcher la sit­u­a­tion de crise, com­ment peut-il s’en sor­tir sans faire appel au man­age­ment de transition ? 

Une ressource extérieure s’impose pour lever les crispa­tions internes, met­tre en place un fonc­tion­nement d’exception et man­ag­er les risques encou­rus. Elle est un élé­ment d’agilité indis­pens­able pour s’adapter à un nou­v­el évènement.

Jean-Marc Finet : La crise sup­pose des efforts plus grands que le rythme de croisière d’une entre­prise. Elle néces­site de met­tre en place des ren­forts, de chang­er de par­a­digme. Une énergie neuve, aguer­rie, expéri­men­tée va soulager la direc­tion générale. 

Le man­age­ment de tran­si­tion apportera une dimen­sion à la fois quan­ti­ta­tive et qualitative !

Quelles sont les premières mesures que prendra un manager de transition arrivant en mission dans une entreprise en situation de crise ? 

Y.B. : Le man­ag­er de tran­si­tion doit être investi d’une let­tre de mis­sion claire pré­cisant son périmètre de respon­s­abil­ités, son niveau et son mode de report­ing ain­si que ses objec­tifs à attein­dre. Une fois ces élé­ments claire­ment étab­lis, sa pre­mière bataille con­sis­tera à men­er un audit cir­con­stan­cié et rapide. 

JM.F. : Dès son arrivée, le man­ag­er de tran­si­tion doit dégager une vision stratégique, la faire partager et établir un plan d’action con­cret débouchant rapi­de­ment sur de pre­miers résultats. 

Dans ces situations complexes, le manager de transition doit-il être un meneur d’hommes ? Un visionnaire ? 

Y.B. : Le man­ag­er de tran­si­tion doit être à la fois un vision­naire met­tant en place une ligne stratégique et être aus­si un homme de ter­rain pour accom­pa­g­n­er les équipes vers le change­ment en cours. 

Il doit être expéri­men­té et sou­vent sur­di­men­sion­né par rap­port au poste occupé, pour assur­er le suc­cès de la mis­sion en s’imposant par son leadership.

JM.F. : Le man­ag­er de tran­si­tion n’est pas là pour rem­plac­er un grand patron. 

Il doit com­pren­dre son prob­lème et l’aider en usant de son expéri­ence, de son autorité naturelle et de ses compétences.

Quand la bataille est-elle gagnée à la fois pour le manager de transition et l’entreprise ?

JM.F. : Le man­ag­er de tran­si­tion est là pour obtenir des résul­tats et attein­dre ses objec­tifs. Quand il quit­tera sa mis­sion, il est essen­tiel qu’il laisse une entre­prise trans­for­mée et mieux pré­parée pour affron­ter ses prochains défis. 

Quel est le rôle du cabinet X‑PM dans le choix du manager de transition pour mener cette guerre ? 

JM.F. : X‑PM doit faire coïn­cider dans une même dynamique la dimen­sion des enjeux de l’entreprise avec l’expérience et la com­pé­tence du man­ag­er de tran­si­tion sélec­tion­né. Il est surtout une solide base arrière pour aider ses man­agers sur le ter­rain si besoin en était.


Focus

Exem­ple de mis­sion menée ensem­ble par JM. Finet et Y. Bourbin

Une PME du domaine de la Défense peut se voir attribuer un très impor­tant con­trat de « guerre élec­tron­ique » (plus de 2 ans de CA) à con­di­tion de soumet­tre en 3 semaines une propo­si­tion d’architecture de sys­tème révisée et plus convaincante.

• En moins de 24h, X‑PM four­nit un directeur d’offre expéri­men­té et un archi­tecte sys­tème, tous deux habil­ités « secret défense », qui sur une base 7J/7 et 16h/jour « revam­p­ent » com­plète­ment l’offre ini­tiale et per­me­t­tent à l’entreprise de gag­n­er le contrat.

• Dans une deux­ième phase, le cab­i­net X‑PM sélec­tionne pour ce con­trat un Directeur de Pro­gramme et un Respon­s­able Logis­tique qui assis­tent l’entreprise pour livr­er à l’heure ce sys­tème com­plexe, grâce à la mise en place d’un plateau d’ingénierie simul­tanée et des moyens adéquats.


Voir le site Inter­net du cab­i­net X‑PM

A lire : Le man­age­ment de tran­si­tion : les objec­tifs et les résul­tats avant tout !, La Jaune et la Rouge N° 748 Octo­bre 2019

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